vendredi 15 janvier 2021

Taisez-vous Madame Lévy !

À aucun moment Madame Lévy ne se place du côté de la victime, elle n'a que mépris pour la génération de ses enfants ; qu'ils se démerdent avec leurs traumatismes !

C'était une génération aimée et choyée (celle de Madame Lévy) pleine de promesses qui avait tout pour réussir, mais qui finalement avait été trop gâtée et qui ne supportait pas que les projecteurs ne soient pas constamment braqués sur elle ; à l'instar de Madame Lévy qui a le toupet de parler de "courage" dans le cas de Monsieur Finkielkraut. Dans ma tête ils resteront toujours les adultes et je semble être resté un enfant. Drôles d'adultes, si pleins de morgue, d'arrogance et de suffisance... Et si méchants et peu généreux en comparaison de la génération de leurs parents. Comme ça fait du bien de voir l'un des leurs parmi les plus emblématiques abattu en plein vol comme O. Duhamel. Finkielkraut qui est bien plus probe et moins fourbe n'est qu'un petit dommage collatéral, il s'en remettra. Tenez si Brice Couturier ou Laurent Joffrin pouvaient aussi être des pédophiles dénoncés par leur entourage, ça serait pas mal.

L'époque suit l'ontogenèse des boomers jusqu'à leur dernier souffle. Cela veut dire que l’époque pour commencer (il y a fort longtemps) s’est émancipée moralement et sexuellement sous l’impulsion de leur jeunesse, qu’ils ont obtenu beaucoup d’argent et de nouveaux droits du travail qu’ils ont réclamé au nom d’une émancipation sociale d’inspiration marxiste, et qu’on leur a donné (des droits qu’aujourd’hui ils retirent sous l’impulsion de réformes successives). Qu’ils n’ont pas hésité à expérimenter sur leurs enfants de nouvelles formes de sexualité jusqu’ici réprouvées. Que devenus adultes mûrs ils sont devenus franchement libéraux radicaux avec un petit fond libertaire de nostalgie pour leur insouciante jeunesse perdue. Qu’ils ont beaucoup spéculé, faisant augmenter exponentiellement les prix pour se loger et même pour se nourrir sans aucune considération pour ceux qui viendraient après. Qu’en vieillissant ils ont éprouvé le besoin de créer un nouvel ordre moral dit politiquement correct, une censure terrible bien plus contraignante que celle qu’ils avaient aboli renvoyant à l’héritage de De Gaulle, et d’élire le genre de gendre idéal qui correspondait le mieux à leurs aspirations libérales et de rétablissement d'un ordre moral et conservateur. Enfin qu’au crépuscule de leur vie, ils furent hantés par l’idée de la mort et de la terreur qu’elle leur inspirait après une vie si bien remplie, la diffusant à l’ensemble de la population, jusqu’aux enfants, qui elle n’était pas concernée par sa hantise de la mort et son obsession de la préservation de la vie âgée. Bref ils n’ont émancipé qu’eux-mêmes, très bien vécu, et beaucoup contraint les autres, voilà peut-être ce que l’on retiendra en 2121 de la folle épopée des baby-boomers.

De tout cela Madame Lévy a profité, sans à aucun moment se poser la question de savoir si elle avait légué à ses enfants le monde tel qu'elle l'avait trouvé ; non, il s'agit tout le temps chez elle de rabaisser ces jeunes ignares dont le niveau scolaire a dramatiquement baissé, sans jamais se remettre en cause, sans jamais éprouver le moindre sentiment de culpabilité (c'est un signe de faiblesse).

C'est une affaire de point de vue, je suis enfant de soixante-huitards, mon père fut pédophile et incestueux, sans complexe, dans l'air du temps quoi ! Dans les années 80 il a retourné sans aucun scrupule sa veste pour adopter les valeurs néolibérales de sa bande de potes soixante-huitards devenus cadres commerciaux, ingénieurs conseils ou DRH etc. Avec abandon au final de sa victime consommée réduite à l’état de déchet, donc de merde organique, in fine au néant : le principe de réalité quoi !

Et après Madame Lévy en évoquant la victime, parle de sa liberté et de son droit de se taire ! En condamnant par avance un débat sur l'éventuelle imprescriptibilité des faits tout en marquant au passage un point Godwin ! C'est qu'elle ne connait rien à la pédophilie et à l'inceste et qu'elle est incapable de la moindre compassion pour les victimes et de se mettre dans leur peau de traumatisés à vie (cela la dégoûte, elle n'aime que les hommes forts). Elle n'a d'intérêt que pour le pouvoir que lui confère le fait d'appartenir à cette génération qui fut globalement pédophile et incestueuse, dans le cas de son élite éclairée, vers la fin des années 70 et au début des années 80. Madame Lévy est tellement aveuglée par sa soif de pouvoir qu'elle ne peut s'identifier qu'à la douleur que peuvent ressentir M. O. Duhamel et M. Finkielkraut dans leur mise en cause dans une affaire aussi grave, et elle en fait les véritables victimes de cette sordide affaire ; l'un parce qu'il est l'accusé, l'autre parce qu'il cherche à le couvrir. Les pauvres chéris, "condamnés à la mort sociale". Pour ce qui est de Finkielkraut il s'en remettra !

Le dégoût dont parle Madame Lévy c'est celui qu'elle ressent pour les victimes... qui sont aussi des monstres de foire condamnés au silence et à la solitude ! Je me casse la tête contre les murs en raison de ma problématique, et un jour ce mur fut... un gendarme ! Une victime ça a quelque chose d'un peu répugnant j'en ai conscience, parce que ça ressemble plus à son bourreau que le citoyen lambda.


5 commentaires:

  1. La photo de Duhamel dans les journaux, pff ! Ce type serait-il en demande de pardon ? Si l'on peut pardonner à un individu qui demande pardon, peut-on pardonner à toute une génération qui se prétendait révolutionnaire, d'avoir méprisé à la fois leurs parents jugés ridicules, et leurs enfants transformés en sex toy ? Aujourd'hui, la dernière génération va encore plus loin dans le dédain des moeurs du passé. Elle est en train de chambouler les identités sexuelles, mais, plus grave, les identités nationales. À l'instar de Macron qui sera décidément une catastrophe pour la France, pays de Blancs. Auront-elles un jour, ces générations, le visage ravagé d'un Duhamel en découvrant l'ampleur des ruines qu'elles auront provoquées.

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    1. La dernière génération n'est que le fruit pourri de celle qui avait de belles perspectives devant elle.

      Je pense que Macron aussi est resté un enfant devant Brigitte et la génération à laquelle elle appartient.

      N'oubliez pas non plus que la "dernière génération" a été transformée en sex toy par la génération qui l'a précédée, donc qu'il y a un ascendant psychologique et un lien de cause à effet. Nous sommes dans l'"héritage" ou l'absence de perspectives laissée par la génération des boomers, qui fut la première dans toute l'histoire de l'humanité à être aussi nihiliste. Nous n'en aurons jamais fini d'en payer le prix !

      C'est plus au procès d'une génération auquel on assiste, celui d'une génération qui s'est crue tout permis et qui a abusé de son statut d'autorité et en abuse encore. La pédophilie n'est pas en mal en soi, chez les Grecs elle a permis à beaucoup de jeunes de s'élever, elle a même permis à Macron de devenir président. C'est replacée dans son contexte et en tenant compte des intentions de leurs auteurs qu'elle devient un mal, mais c'est toujours un mal relatif. Donc il ne peut y avoir d'absolu de la morale pour la condamner effectivement. Finkielkraut a donc une fois encore raison, et LCI a tort.

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  2. Putain que ce blog est mal foutu, je viens de perdre mon commentaire en me logant dessus... Programmeur du dimanche !
    Levy mna toujours débectée, c'est juste qu'aujourd'hui je sais pourquoi. Les victimes de pervers savent reconnaître les autres, ils puent le déni avec une feveur doctrinale sectaire. Je comprends ta haine du boomer, mais c'est aussi un amalgame et je ne tiens pas a en faire. Merci pour ton partage.

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  3. Tout juste, Auguste, le baby-boom a débuté vers 1945, voire un peu avant. Les boomers en question, dont je m'honore de faire partie, ont donc, en gros entre 57 et 78 ans. Et conservent donc quelques chances de passer entre les gouttes. Quant aux générations suivantes, ce qui me frappe chez elles est leur totale ignorance du passé, certains semblent même ne pas s'imaginer qu'il peut exister un passé.

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    1. Oui mais à la différence des boomers, les générations suivantes n'ont pas de responsabilités dans cet état de fait. C'est l'irresponsabilité des boomers qui avaient toutes les cartes en main, qui nous a mené là où nous en sommes. Vous êtes donc collectivement responsables du désastre et mériteriez un juste châtiment, un procès, comme les dignitaires nazis à Nuremberg.

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