mercredi 19 janvier 2022

La communauté politique contre l'individualisme des droits de l'homme

 


Tout ce qui est alternatif et néo ne fait pas de racines, termine en eau de boudin.

Blanquer comme tous les ministres de l'Éducation nationale est avant tout l'ennemi des profs. L'effet pervers de l'École est de contribuer à bâtir une caste de CSP++ coupée du reste de la communauté. Nous vivons dans une pseudo-démocratie où il n'y a pas de communauté politique car les intérêts des uns et des autres divergent trop et entrent constamment en conflit entre eux.

Moi je te parle d'un système de solidarité dans les campagnes bretonnes qui était enraciné et qui a duré pendant des siècles voire des millénaires, et que le néolibéralisme, l'individualisme, le darwinisme social a anéanti en deux générations.

Alors me fait pas chier avec tes néos et tes alternatifs.

Toi tu parles toujours en termes de néos et d'alternatifs, bref de quasi-clandestinité. Non la révolution des mentalités si elle doit avoir lieu doit être généralisée à l'ensemble de la société : mais ça n'a strictement jamais marché en réalité, sauf dans les rêves des philosophes. C'est pour cela qu'il faut plutôt revenir en arrière (ce qu'on appelle péjorativement réaction), sur des systèmes qui ont déjà fait leurs preuves et en y apportant quelques touches d'humanité, d'humanisme et d'amélioration du bien-être général.

Le progrès c'est globalement du bidon. Les Lumières c'est globalement nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

Rousseau a échoué, la société post révolutionnaire est bien pire que celle d'avant la Révolution, et Rousseau serait entièrement d'accord sur ce triste constat. Rousseau voulait un système égalitaire, rural et démocratique, il avait prédit que le triomphe des intérêts individuels organisés en partis et le monde de la finance, anéantiraient la démocratie, on y est.

Pour qu'une démocratie fonctionne il faudrait que chacun soit prêt à sublimer son intérêt personnel au profit la communauté politique : c'est ce qui se passait dans les campagnes bretonnes. Personne n'était laissé à la rue, les orphelins étaient systématiquement recueillis par des oncles, des tantes, des aïeux...

Tout fonctionnait en harmonie sur le principe de la solidarité, et la communauté communiait dans l'Eucharistie sans avoir besoin de se chercher des bouc-émissaires au sein du groupe social - la France forme-t-elle encore une entité politique, c'est-à-dire une communauté de destin ?

Certes l'ennemi jadis c'était d'autres communautés, comme les Anglais. L'ennemi héréditaire avait la fonction de bouc-émissaire, contre qui se soude la communauté ; on voit bien qu'un Zemmour se réfère assez souvent à un tel modèle de communauté politique.

Aujourd'hui la communauté de ceux qui votent pour Macron (de droite, de gauche), les CSP++ des grands centres urbains, les bobos de gauche progressistes fonctionnent dans l'entre soi ; tout le reste de la population, ceux qui habitent la France périphérique, sont rejetés. La communauté très minoritaire des grands centres urbains ne tend une main intéressée que vers les minorités ethniques et religieuses ayant trouvé refuge à la périphérie de ces grands centres urbains, mais attention, sans se mélanger quand même ! Car en réalité la mixité sociale entre blancs et minorités ethnico-religieuses n'existe nulle part, même pas dans une petite ville de province profonde comme Redon en Ille-et-Vilaine.

Les bouc-émissaires de la communauté des urbains surdiplômés CSP++, ce sont les habitants de la France périphérique qui votent mal, ces populistes que l'on appelle aussi des déplorables.

Je ne te parle pas des bourgeois bretons ni même des nobles, le peuple breton formait une communauté politique prenant des décisions quant à la gestion de ses affaires, de la famille. Il y a une anecdote qui dit que même un paysan breton issu de la plus basse extraction ne se courbait jamais devant le plus grand seigneur de Rohan, car il pouvait absolument légitimement lui rétorquer : "moi aussi je suis breton !" Quant aux bourgeois, ils constituent une classe qui est une perversion de la Révolution française, une classe qui s'est enrichie bien plus que la noblesse de l'exploitation de l'homme par l'homme.

Tout n'est pas à jeter dans le progrès, idéalement il aurait dû servir à améliorer le système en améliorant les conditions de vie de chacun. Or non, en réalité le progrès a tout détruit. C’est cet ancien système populaire, de décence commune, qu’il faudrait réhabiliter sur le plan politique pour toute la France, en y ajoutant modérément ici et là quelques touches de progrès afin d’améliorer les conditions de vie et le bien-être général : il n’y a pas besoin de davantage, sinon on tombe dans la démesure, l’hybris.

Avec cette histoire de pandémie de vaccinés on y est en plein, dans la démesure, et les effets pervers du progrès. Une "démocratie" qui repose sur des intérêts financiers, en l'occurrence ceux de big pharma notamment, avec à sa tête un banquier, n'est plus une démocratie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire