samedi 8 janvier 2022

Capitalisme en phase terminale

 

Capitalisme en phase terminale - le wokisme : une arme entre les mains du capital.

Les Français veulent des chefs, et tout le monde veut être le petit chef de son voisin, y compris en le dénonçant ; personne ne veut penser la société sans classe et le communauté politique par le biais de la démocratie directe étant la seule véritable démocratie, tout le reste étant oligarchie, capitalisme financier et exploitation de l'homme par l'homme, subtilement, sans doctrine explicite - à la différence des régimes fascistes, de ségrégation raciale, et/ou explicitement patriarcaux.

Il n'y a plus de relations humaines, mais uniquement de l'oppression, y compris au sein des familles - viol de l'innocence et de l'intimité des enfants ; globalement les rapports humains se judiciarisent et font la fortune des avocats et des magistrats, par incapacité de viser la bonne cible on se rabat sur son prochain pour l'oppresser et on exalte l'homme du lointain (forcément, lui, par exemple le Ouïghour, ne nous "emmerde" pas !) et les minorités locales - avec qui on évite quand même de se mélanger, mais sont utiles pour rendre des services, à condition qu'elles soient parquées loin des regards dans les zones péri-urbaines.

En société néolibérale en phase terminale, tout est prétexte pour se faire la guerre afin d'obtenir une petite place au soleil, pour sa gueule : le racialisme est une guerre des races sous couvert de progressisme et sous les traits du wokisme ; le néoféminisme est une guerre que les sexes se livrent en pointant le relativisme du genre et l'oppression patriarcale tout au long des siècles ; le pass vaccinal est un combat ostracisant mené par le pouvoir et les moutons virulents, sur le terrain de la citoyenneté ; etc.

Il n'y a que la guerre des classes, la plus brûlante de toutes en réalité, la mère de toutes les autres en régime néolibéral, qui soit soigneusement occultée, cachée, tabou, comme si elle n'existait pas et n'avait jamais existé - la guerre des classes n'existe pas car elle a été discréditée par le goulag (Soljenitsyne), et les « nouveaux philosophes » (sic) : Glucksmann, Bruckner, BHL, notamment, et beaucoup d'autres.

La lutte des classes est un non-dit, l'impensé des sociétés postmodernes. C'est peut-être aussi tout simplement passé de mode, et semble ringard au plus précarisé des salariés préférant faire confiance aux méthodes de développement personnel pour s'en sortir par soi-même, sans les autres mais plutôt contre les autres.

Pendant que le peuple, et les victimes en son sein de tout genre de discrimination sociétale réelle ou imaginaire se font une guerre intestine afin d'obtenir des avantages victimaires, des bénéfices secondaires - car demander une vraie réparation ce serait remettre en question tout l'édifice social et les rapports de classe, pour sortir collectivement du statut de victime, de la souffrance salariale et de la précarisation, étant un esclavagisme moderne par le biais de l'ubérisation. Les vainqueurs de la mondialisation, les habitants des grandes métropoles intramuros, les bobos de gauches progressistes, bref tous ceux qui se sentent représentés par le néolibéralisme incarné par Macron se frottent les mains : diviser pour mieux régner.

Même en phase terminale, le capitalisme a encore de beaux jours devant lui, effectivement pour lutter contre il faudrait des gens unis et solidaires, tout ce qu’empêche le monde du travail sous l’égide du néolibéralisme asocial et apolitique (le contraire du politique au sens de la communauté politique et de la démocratie directe) et l’idéologie progressiste qu’il véhicule dont le projet est de diviser - wokisme. La capitalisme mourra tout en étant obèse et impotent, et sans doute de son obésité et de son impotence...

De toute façon nous n'aurons pas le choix, soit nous sortirons du capitalisme, soit le capitalisme aura notre peau à tous. Et je ne crois pas à des réformes réussissant à instaurer un développement durable au sein du capitalisme. La croissance du capitalisme repose sur la cupidité des acteurs économiques, et cette cupidité qui permet l'enrichissement de la société n'a rien de rationnel et s'accompagnent de tout un tas d'effets pervers - le narcissisme notamment. En outre un tel projet a été théorisé en premier par Mandeville il y a plus de 300 ans, le petit ruisseau exaltant la perversion des élites et la cupidité des patrons, s'est transformé en énorme torrent boueux ravageant tout à la surface du globe.


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