jeudi 9 octobre 2025

Anniversaire du 7 octobre, en cette journée du souvenir...

 


Horvilleur, invitée par Salamé sur un plateau TV, d'une chaîne censée être publique mais qui ressemble de plus en plus à une alcôve des cénacles parisiens, pour qui la province pue et les banlieues un peu moins mais sentent mauvais quand-même, s'indigne du climat d'« antisémitisme » qui se banalise et de répand (notamment via Tiktok), selon elle, dans la société française.

Il y a dans les médias une surhumanisation des Feujs qui ont moult porte-paroles — ils sont non seulement humanisés, mais même surhumanisés ; car ce sont les surhumains que Nietzsche avait prophétisés ; doubles inversés de la survictimisation dont ils font aussi l'objet : Janus bifrons à la fois survictime et surhumain, l'un n'allant pas sans l'autre —, et une déshumanisation des Palestiniens qui n'ont pratiquement pas de porte-paroles et surtout pas de visages : c'est normal car il ne faut surtout pas permettre que le spectateur lambda puisse s'identifier à eux, afin qu'ils ne suscitent ni empathie (le terme à la mode), ni compassion, ni même pitié (la compassion du pauvre, complètement passée de mode car comportant une connotation religieuse, donc suspecte), mais juste un froid calcul comptable. 

On peut, et même on doit, car c'est un devoir moral selon ces cénacles parisiens, très largement sionisés, talmudisés, qui font l'opinion pour la transmettre à ceux qui présentent les émissions — qui elles-mêmes diffusent cette opinion jusqu'au coin le plus reculé de l'hexagone ou de ses territoires d'outre-mer, pourvu qu'il dispose d'un simple poste de radio ou d'un iphone (au fond l'opinion de millions de gens est faite parfois par une poignée d'hommes, et de femmes, qui se comptent sur les doigts des deux mains, voire d'une seule) —, se mettre dans la peau d'une victime feuj, puisque les Feujs jouissent d'une surexposition et survisibilié, notamment en la journée anniversaire des attentats du 7 octobre qui avait lieu avant-hier. 

Mais nulle date commémorative pour se recueillir sur le génocide des Palestiniens. D'une part parce qu'il est en cours, et qu'il fait tous les jours des victimes depuis environ 730 jours de manière parfaitement anonyme et dépersonnalisée ; ensuite parce qu'il s'agit d'une volonté délibérée de ne surtout pas permettre, je le répète et le martelle, que l'on puisse s'identifier à eux, afin de ne pas susciter d'émotions à leur égard via les médias officiels, et de traiter le conflit de la façon la plus « neutre » et « objective » possible : seule la neutralité axiologique, dépourvue de tout présupposé moral, étant tenue pour garante de l'objectivité (comme dans les sciences ou les sciences humaines, et l'on sait à quel point des formules ou formulations scientifiques peuvent susciter de l'émotion !).

Pendant ce temps-là, Horvilleur feint de tendre la main, dans un geste d'humanité qui se voudrait universel. Comme si l'on pouvait décemment comparer ce qui est arrivé aux victimes du 7 octobre, avec ce que subissent les Palestiniens depuis 730 jours sans discontinuité. 

Ce sont deux souffrances qui ne sont pas comparables.

En gros ce que les Palestiniens subissent, est au moins 730 fois pire que ce que les Israéliens ont subi le 7 octobre. Une vérité qui aurait de quoi faire tomber Horvilleur dans les pommes, si elle était révélée et rendue publique, et surtout rendue accessible à son esprit vérouillé par des siècles de repli sur soi, qui par retour du refoulé tant à devenir hégémonique — sentiment hégémonique suscitant le déni des victimes engendrées — « cachez ces victimes que je ne saurais voir ! car elles ne sont pas conformes à l'idée que je me fais de moi-même ». Or c'est le juste équilibre, entre repli sur soi (dans le but de sauver son exceptionnalité comme un secret trop bien gardé) et extériorisation excessive (à visée hégémonique), d'un sentiment de singularité, étant aussi un sentiment d'exception donc de supériorité, qui pourrait permettre la réconciliation entre Palestiniens et Israéliens, et plus généralement entre Juifs et le reste du monde invisiblisé, ostracisé.En gros ce que les Palestiniens subissent, est au moins 730 fois pire que ce que les Israéliens ont subi le 7 octobre. Une vérité qui aurait de quoi faire tomber Horvilleur dans les pommes, si elle était révélée et rendue publique.

L'« antisémitisme » dans le cas d'une société sionisée, du sol au plafond, comme la France, n'est ni de la haine, ni un phénomène de mode qui peut s'embraser comme une traînée de poudre, ou se répandre comme une maladie contagieuse épidémique, c'est de la légitime défense ; et c'est même un devoir moral si l'on souhaite que demain la France ne soit pas juste un souvenir, un vœu pieux, dont on aurait la nostalgie tout en sachant que son retour à la vie, qui a toujours reposé sur l'élan vital du peuple et non de ses élites (qui par dessus le marché, aujourd'hui, s'en désolidarisent de façon ostentatoire), ne reviendra jamais.

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