Tu abordes constamment la question de la "liberté"
paradoxale de la femme musulmane, et du droit qu'elle a de se voiler, de se cacher ; mais tu n'abordes
jamais la question cruciale de l'enseignement, pourtant tu es prof. Mais c'est
une constante de plus en plus fréquente chez les Français depuis un certain
temps de ne pas s'aimer eux-mêmes, comme si il y avait chez eux une forme de
honte de soi, héritée des pires heures de l'Histoire de France et de la collaboration.
Paradoxalement les Allemands sont beaucoup plus sûrs d'eux et fiers de ce
qu'ils sont, malgré la honte pour le coup légitime qu'ils devraient ressentir,
mais passons...
La question cruciale de l'enseignement est le grand "impensé"
de nos gouvernement qu'ils soient de gauche ou de droite, qui préfèrent se
focaliser sur le faux problème de l'Islam. Plus tard on découvrira trop tard,
concernant la question de la crise de l'éducation, que c'est elle qui génère
des monstres comme la "résurgence" en France d'une religion archaïque
comme l'Islam, et toutes les contradictions avec la notion des droits de
l'homme qu'elle suscite fatalement.
La société ultra libérale a façonné les êtres en
consommateurs aux pulsions addictives, au zapping permanent entre une image et
une autre image, aux plaisirs immédiats. Elle dévalorise en permanence la
valeur du savoir, de l'apprentissage, de l'effort et de l'attention portée à
autrui. Elle écrase les individus pour n'en faire que des machines à concurrence,
optimisation, dans une "culture" du maillon faible, propre au
libéralisme. La notion de liberté individuelle si chère aux bourgeois de la
révolution française s'est ancrée au point d'exploser tout intérêt pour notre
destinée collective, la prise en compte de cette dernière comme constituant l'enjeu de notre avenir à l'échelle non pas de la nation mais du monde, serait plus conforme à une vision du socialisme
originel qui ne se réduit pas à Marx loin de là, et qui prit naissance au XIXème siècle en réaction au
"progressisme" aveugle des grands capitalistes bourgeois héritiers au
fond des lumières.
Les enceintes de l'école ne sont plus un espace où peut se
comprendre et s'exercer la liberté. Il faudra à ces jeunes ne supportant pas
la frustration, et se retournant sur les aspects les plus régressifs d'une
religion non pas vivante spirituellement, mais vivante essentiellement en
réaction aux aspects les plus contraignants et aliénants du libéralisme
économique et de la mondialisation (mouvement violent en réalité, par rapport
auquel les "jeunes" réagissent par une autre forme de violence
idéologique)... Il faudra à ces jeunes donc, quelques années de plus pour
qu'ils reviennent apprendre, penauds de s'être frottés à la réalité de
l'impasse. Là, pour peu que l'organisme de formation vous laisse une liberté de
programme, ils sont prêts à écouter durant quelques heures, vous demandant de
ne pas faire de pause. Ils disent alors qu'ils étaient trop englués, révoltés,
exigeants. Là, il ne faut pas louper le coche en tant qu'enseignants ou
formateur et reprendre l'essentiel pour leur indiquer la route qui permet de se
construire en tant qu'Homme. Car devenir un Homme n'est pas une mince affaire.
On constate pour l'instant en France dans le cadre le l'Education Nationale :
- Aucun soutien de la part de la hiérarchie en cas de
problème avec un élève ou un parent d’élève.
- De plus en plus de parents d'élèves délèguent le rôle éducatif à l'école, considérant cette dernière comme une garderie gratuite. L'enseignant est la nounou gratuite. On confond "Education" et "Instruction".
- De plus en plus de parents d'élèves délèguent le rôle éducatif à l'école, considérant cette dernière comme une garderie gratuite. L'enseignant est la nounou gratuite. On confond "Education" et "Instruction".
- La volonté du ministère consiste à niveler par le bas le niveau afin d'obtenir des résultats statistiques, cela dévalorise le cœur de la profession.
- En cas de problème, c'est l'enfant qui a raison, et les sanctions sont de plus en plus rares et de moins en moins dissuasives.
- Enfin "last but not least", le salaire, de 1300€ à 1800€ mensuels, pour un Bac+5, du début au milieu de carrière. Une honte ! Dans des pays voisins du nôtre, le salaire est 2 fois à 2 fois et demi supérieur.
- En cas de problème, c'est l'enfant qui a raison, et les sanctions sont de plus en plus rares et de moins en moins dissuasives.
- Enfin "last but not least", le salaire, de 1300€ à 1800€ mensuels, pour un Bac+5, du début au milieu de carrière. Une honte ! Dans des pays voisins du nôtre, le salaire est 2 fois à 2 fois et demi supérieur.
Il faut entièrement revoir le métier d'enseignant, son rôle, sa relation avec les élèves et les parents, sa relation avec sa hiérarchie, et l'on sortira du faux problème de l'Islam, qui nous ramène environ 1400 ans en arrière.
Par ironie disons ceci : quel fantastique bond en avant que dans une société progressiste comme la nôtre, une femme conquière le droit de se voiler, je comprends que cela focalise l'essentiel des forces de nos plus acharnés progressistes, à l'instar d'Emmanuel Mousset !
Par ironie disons ceci : quel fantastique bond en avant que dans une société progressiste comme la nôtre, une femme conquière le droit de se voiler, je comprends que cela focalise l'essentiel des forces de nos plus acharnés progressistes, à l'instar d'Emmanuel Mousset !
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