Cela fait penser à une œuvre de
Lichtenstein, détournée ou originale ?
Il y a un décalage entre le propos philosophique et le dessin « à l'eau de rose » représenté, entre ce que cela évoque (le corpus philosophique de Spinoza) et ce que l'on nous en donne à voir (un dessin de BD un peu niais). Comme si des personnages aussi superficiels, qui sont aussi le type de l'homme moyen que produit notre modernité, pouvaient avoir des pensées aussi « profondes » ! C'est bien entendu absurde, ce type en est incapable et n'en a d'ailleurs même plus le désir. Et le hiatus abyssal entre homme moyen et pensée philosophique demandant l'introspection nous fait éclater de rire.
Il y a un décalage entre le propos philosophique et le dessin « à l'eau de rose » représenté, entre ce que cela évoque (le corpus philosophique de Spinoza) et ce que l'on nous en donne à voir (un dessin de BD un peu niais). Comme si des personnages aussi superficiels, qui sont aussi le type de l'homme moyen que produit notre modernité, pouvaient avoir des pensées aussi « profondes » ! C'est bien entendu absurde, ce type en est incapable et n'en a d'ailleurs même plus le désir. Et le hiatus abyssal entre homme moyen et pensée philosophique demandant l'introspection nous fait éclater de rire.
Ainsi la vision du monde d'un
Lichtenstein, en souligne son absurdité, plutôt que son coté tragique. Nous ne
sommes plus des tragiques depuis pas mal de temps, cela a été aussi pensé, ou plutôt calculé par des théoriciens libéraux, pour précisément que ne se reproduisent
pas les tragédies du passé. Dans cette optique, la modernité encourage la
production d'un type humain futile et dérisoire, jetable et consommable à loisir,
dont l'obsolescence est programmée, comme l'époque...
Je sais que ce que je vais dire va paraître un peu naïf, mais je vais quand même le dire : ne nous faisons pas beaucoup d'illusions sur la création artistique en régime libéral, ce n'est pas du tout sa finalité de favoriser les instincts et le type d'homme qui correspondent à la création artistique.
Ce sont même exclusivement les instincts de destruction qui sont favorisés, puisque tout le système repose sur la destruction créatrice qui s'accélère.
On préfère mourir par orgueil, ou
tuer par cupidité, que de partager...
C'est toute une culture du partage qu'il faudrait en réalité enseigner, car des richesses il y en a largement assez, il y en a même trop. Mais on privilégie l'éducation de l'égoïsme, ou pire encore les comportement d'adaptation pour faire du profit.
Pour maintenir le système et la
nécessité de produire des acteurs compétitifs, ce sont effectivement
les comportements d'adaptation qui sont favorisés dès l'école, puisque l'on va
d'ailleurs vers un alignement des valeurs de l'École sur celles de l'Entreprise. Effectivement selon des théoriciens libéraux comme Milton Friedman, la finalité
des démocratie est de faire du profit sans autres considérations.
Nous sommes formatés, embrigadés et conditionnés pour devenir des acteurs rentables.
La part maudite de l'homme moyen, « ce qui est toujours en excès de ce qu’il est censé être », c'est son formatage idéologique et sa rentabilité ou utilité pour la société (c'est pour cela que Houellebecq a raison de dire qu'aujourd'hui l'artiste authentique est un parasite sacré de la société), et la part maudite de nos sociétés occidentales, c'est l'accumulation.
Nous sommes formatés, embrigadés et conditionnés pour devenir des acteurs rentables.
La part maudite de l'homme moyen, « ce qui est toujours en excès de ce qu’il est censé être », c'est son formatage idéologique et sa rentabilité ou utilité pour la société (c'est pour cela que Houellebecq a raison de dire qu'aujourd'hui l'artiste authentique est un parasite sacré de la société), et la part maudite de nos sociétés occidentales, c'est l'accumulation.
C'est une volonté de puissance en
réalité absurde qui débouche directement sur le nihilisme contemporain, sans
autre issue que la submersion par les migrants économiques et climatiques dans
les pays occidentaux, avec la complicité d'ailleurs de l'extrême gauche (souvent l'idiot utile du capitalisme), et à
terme la destruction de tous les équilibres anthropologiques et
environnementaux.
C'est aussi un défaut de notre
génération et encore plus des suivantes, ce manque de partage.
La nôtre, celle qui est née dans ou après les années 60, les enfants des baby boomers donc, dont le défaut est de ne pas avoir su assez partager entre nous, et d'avoir préférer se ranger sous l'autorité de valeurs délétères et nihilistes, découlant de ce qui est en excès de ce que le libéralisme est censé être : sa quête égoïste du profit.
Excès propre au libéralisme, que la génération des baby boomers après un trop court intermède de convivialité et de générosité partagées, la « parenthèse enchantée » que constitua l'épisode de mai 68 et ses répercussions sur la société civile, a finalement pleinement repris à son compte ; en récupérant tous les divers mouvements spontanés et anarchistes dans un objectif de quête du profit. Effectivement, même les slogans de cette époque d'intense créativité, ont été récupérés par la publicité notamment et la propagande médiatique.
La nôtre, celle qui est née dans ou après les années 60, les enfants des baby boomers donc, dont le défaut est de ne pas avoir su assez partager entre nous, et d'avoir préférer se ranger sous l'autorité de valeurs délétères et nihilistes, découlant de ce qui est en excès de ce que le libéralisme est censé être : sa quête égoïste du profit.
Excès propre au libéralisme, que la génération des baby boomers après un trop court intermède de convivialité et de générosité partagées, la « parenthèse enchantée » que constitua l'épisode de mai 68 et ses répercussions sur la société civile, a finalement pleinement repris à son compte ; en récupérant tous les divers mouvements spontanés et anarchistes dans un objectif de quête du profit. Effectivement, même les slogans de cette époque d'intense créativité, ont été récupérés par la publicité notamment et la propagande médiatique.
Maintenant il est sans doute trop
tard !
Les plus cupides, les plus cruels et vénaux s'en sont sortis, et tous les idéalistes, les « désintéressés »
crèvent littéralement, qui correspondaient naguère au type d'homme créateur d'un point de vue artistique. Ils subissent tous globalement le déclassement, voire un genre de bannissement social. Une mise à l'écart qui peut aussi devenir un genre de condamnation à mort (sociale), qui ne dit pas son nom.
Les plus cupides, les plus cruels et vénaux s'en sont sortis, et tous les idéalistes, les « désintéressés »
crèvent littéralement, qui correspondaient naguère au type d'homme créateur d'un point de vue artistique. Ils subissent tous globalement le déclassement, voire un genre de bannissement social. Une mise à l'écart qui peut aussi devenir un genre de condamnation à mort (sociale), qui ne dit pas son nom.
Soyons clair, il n'y a tout
simplement plus de création digne de ce nom ; au sens où la création fut de tout
temps un surpassement de soi-même, un désir de transcendance, d'atteindre
quelque chose qui nous dépasse : la divinité !
Il suffit pour s'en rendre
compte de comparer les œuvres du passé avec celles de nos contemporains
; comparer par exemple une cathédrale avec une œuvre de Jeff Koons. Mais il est hélas absolument probable que la cathédrale ne nous parle plus du tout !
La part en excès de ce qu'elle est censée être de l'art occidental, c'était tout simplement l'« idée de dieu » jusqu'à une époque très récente. Je ne sais plus très bien ce que c'est aujourd'hui, sinon flatter les bas instincts de prédateurs et la volonté de destruction des riches et des puissants, en accord avec le modèle sous-jacent de destruction créatrice qui opère dans tous les secteurs de la société.
La part en excès de ce qu'elle est censée être de l'art occidental, c'était tout simplement l'« idée de dieu » jusqu'à une époque très récente. Je ne sais plus très bien ce que c'est aujourd'hui, sinon flatter les bas instincts de prédateurs et la volonté de destruction des riches et des puissants, en accord avec le modèle sous-jacent de destruction créatrice qui opère dans tous les secteurs de la société.
C'est devenu impossible dans un
tel contexte, de créer et d'atteindre l'"idée de dieu".
Le nihilisme est bien le destin de l'Occident comme le souligne Heidegger.
Nous sommes tous « au mieux » des petits bourgeois qui « sentons mauvais » (« au pire » de la racaille violente), au ras du caniveau de nos petits désirs mesquins et sales qui reflètent une volonté de domination sur autrui alors qu'il s'agit toujours d'une illusion, et de notre misérable volonté de puissance globalement homicide.
Le nihilisme est bien le destin de l'Occident comme le souligne Heidegger.
Nous sommes tous « au mieux » des petits bourgeois qui « sentons mauvais » (« au pire » de la racaille violente), au ras du caniveau de nos petits désirs mesquins et sales qui reflètent une volonté de domination sur autrui alors qu'il s'agit toujours d'une illusion, et de notre misérable volonté de puissance globalement homicide.