lundi 13 janvier 2020

La sexualité du président est en réalité politisée



Derrière l'État et Macron qui le représente de façon si caricaturale, il y a quelques individus richissimes (les 0,1%) qui dictent leurs conditions aux populations sous l'égide des États. L'État n'est rien, les Hommes politiques de misérables gueux en comparaison des fortunes faramineuses détenues par les Hommes les plus riches de la planète. Les lois de l'État ne sont que le sirop dans lequel on nous fait boire la pilule amère de l'idéologie néo-libérale vouée à augmenter les inégalités de façon exponentielle. Pillage organisé d'États et de leurs peuples en réalité ! Notamment par le biais d'une réforme des retraites absolument inique. Pendant ce temps-là l'imagination d'un autre monde possible s'étiole sous les coups de boutoir de la disneylisation du monde, et de sa pornographication concomitante.

Je ne sais pas quoi penser de la "libération pédophile" des années 70 qui était de gauche, plutôt radicale à l'époque ? Est-ce une expérience qui méritait d’être poursuivie dans un cadre bienveillant et d’une libération généralisée des mœurs jusque chez les enfants ?

La libération sexuelle de toute façon a été dépassée par sa droite, le sexe comme tant d'autres activités humaines est devenue une machine à générer du profit. Et avec la pornographie la sexualité a totalement perdu son innocence. Le capitalisme corrompt tout, jusqu'aux sentiments les plus purs et jusqu'aux actes les plus innocents. La libération sexuelle a donc été récupérée par la marchandisation du monde, et chaque fantasme a trouvé sa réalisation grâce à l'industrie de la pornographie. En même temps la société s’est puritanisée, disneylandisée, et on dénonce toute forme d'abus sexuel exercée sur des femmes ou des enfants lorsqu'elle quitte le champ de l'image pornographique pour devenir réelle. Le tâtonnement plus ou moins fécond des années 70, la recherche de nouvelles frontières (mais où se situe la frontière du consentement ?), a laissé la place à une chasse aux sorcières et à une criminalisation des comportements, tandis que dans le domaine de la pornographie, activité solitaire, égoïste et individualiste, tout est autorisé, y compris la pédophilie, la zoophilie et la nécrophilie. Mais nous vivons plus longtemps dit-on, et ne cessons de nous enrichir grâce au néo-libéralisme et au ruissellement, alors tout va bien !

Vive peut-être la pornographie ! Un effet collatéral de l'enrichissement des nations grâce à la liberté économique néo-libérale, car en nous permettant de réaliser tous nos fantasmes par le biais de l'image, elle nous évite les passages à l'acte par les crimes sexuels. Mais quelle tristesse, quel appauvrissement de la réalité sexuelle de nos contemporains, quel crime envers l'imagination et les fantasmes ! Quel crime aussi de l'innocence et des sentiments purs comme l'amour ! Enfin quelle arme de guerre de destruction massive de toute tentative de vouloir construire autre chose !

La droite la plus libérale économiquement et la moins redistributrice, la plus rétrograde socialement, avance derrière le masque de la libération sociétale avec Macron. Oui Macron est un président libéré sexuellement, qui ne se donne même pas la peine de cacher ses préférences. C'est bien, Foucault, Deleuze et Derrida se sont battus pour ça. Mais personnellement je préférerais qu'il soit un peu plus coincé sur le plan sexuel, et un peu moins au niveau du partage des richesses. Car pour l'instant il pille l'État et son peuple, pour donner aux riches : c'est ce qu'il appelle l'universalité du système des retraites. Puisque tout le monde, absolument tout le monde sans exception, sauf les très riches et la police, est perdant. C'est ce qu'on appelle une vision libertarienne du monde, qu'il partage avec Jeff Bezos.

En plus ses opposants n'ont même pas le droit d'en rire et peuvent tomber sous le coup de la loi, en étant taxés d'homophobie ; alors qu'il ne cache rien et que c'est comme le nez au milieu de la figure !



Étaler sa sexualité et sa vie privée fait pleinement partie de la stratégie de Macron, pour diffuser une image progressiste du Président de la République, couvrir d'opprobre les récalcitrants taxés d'homophobie et de tenants de la France moisie, afin de mieux faire passer des mesures rétrogrades socialement. C'est un abus d'autorité par le chantage à l'homophobie et à une vision patriarcale du monde !
Voilà comment le piège progressiste de Mai 68 se referme sur ceux qui étaient favorables à un meilleur partage des richesses et pas seulement à une libéralisation des mœurs.



La sexualité du président est en réalité politisée, elle n'est pas du tout privée et ne regarde absolument pas que lui, elle est étalée volontairement aux yeux de tous. Rien n'est anodin, rien n'est innocent en politique, tout est manipulation ! C'est pour cela que l'on peut dire que la gauche de Deleuze, Foucault, Derrida ou de Bourdieu, a été dépassée et est désormais instrumentalisée par la droite de l'argent (car il n'existe pratiquement plus de droite patriarcale des valeurs !), pour faire passer les mesures les plus socialement rétrogrades. Macron est un tellement fin renard machiavélien, qu’il risque fort d’être réélu malgré tous les dégâts sociaux occasionnés.

1 commentaire:

  1. Quel rapport avec la musique afro-américaine, je ne comprend pas ?

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