samedi 4 janvier 2020

Le destin funeste de Nathan C.


Neutraliser ce n'est pas forcément tuer non plus, pourtant on fait l'amalgame entre les deux termes. On pourrait aussi dire par euphémisme que les policiers ont "dissuadé" l'assaillant de continuer à commettre ses méfaits. Je voulais dire que quitte à employer la manière forte ils auraient pu tout aussi bien le "dissuader" à l'arme très lourde, à l'arme atomique. Surtout qu'il était armé d'un couteau !
Je n’aime pas les flics, une société normale ne devrait pas avoir besoin d'autant de flics, s’il y en a tant c'est qu'il y a quelque chose qui cloche, mais ça personne ne veut se remettre en question ou interroger son petit mode de vie. Ce sont les mêmes qui éborgnent, amputent les gilets jaunes, c'est-à-dire le peuple, pour conserver les privilèges de ceux qui profitent du système. Globalement je suis contre l'immigration et la mondialisation, on paye le prix de la mondialisation par l'immigration, et on paye le prix de l'immigration par des attentats. C'est un moindre coût pour la plupart des tenants du système, qui y voient encore trop d'avantages et de privilèges malgré les dérèglements climatiques, qui en sont un autre effet pervers. Mais un jour ou l'autre, il faudra bien que tout ce petit monde se réveille, sous l'effet probablement de catastrophes inédites.
C'est aussi un peu facile de tout mettre sur le dos des migrants sans interroger le système qui nous en apporte tant sur notre sol, je ne pense pas que ce soit la faute du coran.

Les musulmans ne sont peut-être pas mûrs pour la démocratie. Ils ont peut-être besoin de dictateurs forts, en tout cas il ne faut pas chercher à leur imposer la démocratie et les droits de l'homme, que ce soit sur notre sol ou par l'ingérence le plus souvent américaine dans leurs affaires intérieures. S’ils doivent y venir ce sera par un mouvement interne d'émancipation vis-à-vis de leur doctrine religieuse, qui prendra peut-être encore des siècles. En attendant il faut absolument stopper l'immigration, et notre gouvernement ne prend pas les mesures adéquates. Mais comme l'immigration fait partie intégrante de la mondialisation, nous ne la stopperons jamais dans l'état actuel des choses, sans remise en question du système entier, et accabler le coran n'y changera rien ! La plupart des musulmans n'ont rien à faire sur notre sol car nous ne pourrons jamais les persuader de se plier à nos valeurs, le "vivre ensemble" est une vaste fumisterie.

Dès les origines c'est le vice du commerçant que Mandeville se proposait d'exalter pour la plus grande prospérité de la ruche. Mais devant le tollé suscité par les milieux encore largement croyants, Adam Smith a édulcoré la pensée de Mandeville et a transformé l’idée de vice en égoïsme.
Cependant on le voit aujourd'hui : on vit dans une cité perverse où le vice est exalté car il crée plus de richesse que la vertu. La propagande publicitaire et les médias attisent le désir à un degré paroxystique, mais il n'y a plus beaucoup de plaisir c'est-à-dire d'assouvissement du désir en dehors des circuits du marché ou encore innocemment. Le contraire d'innocemment c'est de façon intéressée, et rien n'est désormais plus intéressée que l'industrie du divertissement, jusqu'à culminer dans une vision disneylisante du monde jusqu'à la nausée. Alors cessez de parler de liberté des mœurs ou de culte, cela correspond à une vision idéaliste du libéralisme, de philosophe du XVIIIème siècle du style de Diderot, un brave type comme on n'en fait plus mais qui aujourd'hui serait totalement à côté de la plaque. C'est plutôt le neveu de Rameau avec tout son cynisme qui triomphe désormais, et difficile de parler de liberté quand elle est formatée comme aujourd'hui.
Le chaînon manquant entre le libéralisme des origines ou idéal et l’actuel, c’est Sade : le mal est préférable au bien. Mandeville le disait autrement : le mal se transforme en bien. Il préconisait même d’encourager la criminalité, l'aspect violent et destructeur de la société, car elle augmente la richesse globale d’une nation alors que la vertu l’appauvrit.
C'est parce que la criminalité augmente et qu'elle est même stimulée par la mondialisation, que la fonction régalienne de la police apparaît dorénavant si cruciale et que les gens se prosternent devant elle.
Je ne sais pas quoi penser de la "libération pédophile" des années 70 ? Est-ce une expérience qui méritait d’être poursuivie dans un cadre bienveillant et d’une libération généralisée des mœurs jusque chez les enfants ? La libération sexuelle de toute façon a été dépassée par sa droite, le sexe comme tant d'autres activités humaines est devenue une machine à générer du profit. Et avec la pornographie la sexualité a totalement perdu son innocence. Le capitalisme corrompt tout, jusqu'aux sentiments les plus purs et jusqu'aux actes les plus innocents. La libération sexuelle a donc été récupérée par la marchandisation du monde, et chaque fantasme a trouvé sa réalisation grâce à l'industrie de la pornographie. En même temps la société s’est puritanisée, disneylandisée, et on dénonce toute forme d'abus sexuel exercée sur des femmes ou des enfants lorsqu'elle quitte le champ de l'image pornographique pour devenir réelle. Mais où se situe la frontière du consentement ? Le tâtonnement plus ou moins fécond des années 70, la recherche de nouvelles frontières, a laissé la place à une chasse aux sorcières et à une criminalisation des comportements, tandis que dans le domaine de la pornographie, activité solitaire, égoïste et individualiste, tout est autorisé. Mais nous vivons plus longtemps dit-on, alors tout va bien !
    
Je n'aime pas être manipulé, et le libéralisme est une idéologie qui a évolué, je dis bien qui a évolué, dans le sens de la manipulation généralisée, en favorisant l'individualisme et l'égoïsme aux dépens du don et de l'altruisme, qui correspondent pourtant mieux à la nature humaine. Je ne parle pas de collectivisme, mais du besoin de donner et d'échanger qui est réprimé par l'idéologie qui nous gouverne.
Le libéralisme c'est le pouvoir des milliardaires, que l'on dit de plus en plus nombreux d'ailleurs.
C'est plus facile de s'en prendre à des pauvres types illuminés par une propagande jihadiste, qu'aux milliardaires qui façonnent tous les jours nos cerveaux avec leurs médias, leurs gouvernements à leurs bottes, leurs publicités obscènes, leur propagande perverse, leur temps de cerveau disponible, leur pornographie qu’il exhibent aux personnes mineures etc.

Je n’aime pas les flics c'est tout. Ce sont les protégés du système avec leurs petits régimes spéciaux qu'on leur garde bien au chaud, ainsi que leurs primes faramineuses. Tout ça pour protéger la propriété privée des grands monopoles qui nous dirigent. Le reste, comme la défense du citoyen lambda, c'est accessoire. Il faut voir comment on méprise l'enseignement et la santé en France, et comment on soutient la répression des gilets jaunes notamment en faisant des cadeaux aux policiers pour les encourager à continuer à amputer, à éborgner.
Alors bien sûr l'islamisme et les victimes collatérales c'est bien dommage, mais ce n'est qu'un effet pervers du libéralisme, c'est-à-dire du libre-échange et de la suppression des frontières sans aucun protectionnisme, mais pas seulement. On n'a que ce que l'on mérite. Tant que le libéralisme et le système des grands monopoles qui repose sur la fortune d’une poignée de milliardaires ne sera pas remis en cause, pas la peine de venir pleurnicher sur les dégâts des islamistes, ils font partie intégrante d’un système que ceux qui cautionnent le libéralisme, approuvent.

Pour finir Je ne vois pas ce qu'il y a de courageux à abattre à plusieurs avec des armes à feu, un homme seul armé de son simple couteau. Ils l'ont abattu comme on abat un chien enragé, c'est trop facile et c'est même un acte lâche. Cela ne justifie pas que les policiers conservent leurs régimes spéciaux. Les policiers et les gendarmes ne sont pas courageux, ils aiment juste tabasser ou tuer en toute impunité avec la légitimité de la loi et faire joujou avec leurs armes à feu. Pour faire ce métier il faut ne pas beaucoup aimer son prochain.
Si on avait aimé ce pauvre égaré, si on l'avait éduqué, si on l'avait soigné, si on l'avait écouté, il n'aurait jamais commis cet acte de désespoir. C'était un cri pour nous faire entendre sa détresse. Mais au lieu d'essayer de le comprendre, de le soigner, on l'a abattu comme une bête. Alors qu'avant d'être un musulman, c'est un être humain.

Dans cette société hyper-violente et pornographique où les policiers sont rois et les éducateurs ainsi que les soignants des esclaves, ce soir je vais prier pour l'âme de tous les terroristes islamistes que l'on abat comme des bêtes plutôt que d'essayer de les neutraliser pacifiquement avec des armes non létales, pour satisfaire le goût du sang de la populace.

2 commentaires:

  1. Je suis d’accord que la police c’est de la merde. Mais plutôt que de prier pour les islamistes ne vaudrait-il pas mieux prier pour leurs victimes?

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    1. D'abord il faut lire l'article en entier. Ensuite quand je dis "prier" c'est une façon de parler, je ne suis pas croyant, mais penser aussi à ceux que la populace stigmatise, en trouvant légitime la peine de mort sans autre forme de procès. Enfin je pense que la police est utile mais qu'elle doit être subordonnée à la conscience, il ne faut pas non plus stigmatiser la police.

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