vendredi 14 juin 2013

Quel est le sens du mot victime ?

Non tous les hommes ne sont pas des salauds. Le problème quand vous avez été touché dans votre intimité, quand votre intimité a été touchée par votre propre père. C'est qu'ensuite il y a quelque chose de très abîmé. Ce n'est pas que les hommes détestent foncièrement ce qui est abîmé. C'est que le monde est déjà compliqué avec un tas de rapports de forces qui s'expriment. Un être humain n'est jamais seul, à travers lui s'expriment un tas d'ancêtres notamment. Alors si en plus vous avez été trahi par votre propre famille, vous êtes quasiment foutu. Vous n'exprimez plus une image cohérente lisible pour les autres. Et les autres répètent alors sur votre personne le mal que votre propre famille a exercé sur vous. Effectivement, il est plus confortable d'appartenir à une catégorie sociale, y compris de victimes : il y a alors une lisibilité de lecture pour les autres. Être un Arabe, un Noir, un Juif ou un prolétaire, c'est déjà entrer dans une catégorie de victime, qui bénéficie d'une reconnaissance sociale. Être la victime de votre propre famille, c'est entrer dans aucune catégorie. Vous êtes seul, personne ne vous aidera. C'est la catégorie que je nomme, les incurables. Comme il n'y a pas de solution pour cette catégorie, je propose cyniquement "de leur tirer une balle dans la nuque."
Si vous êtes une victime au sein de votre propre famille, cela devient très compliqué : vous avez alors plusieurs solutions. Devenir un Breivik ou un Merah et faire des carnages de vos concitoyens. Assassiner votre propre famille. Vous suicider. Option 4, la plus dure, sublimer votre délabrement en talent ou mieux encore en génie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire