dimanche 28 octobre 2018

Big Brother



Insurrection des extrêmes-droites d'obédience populiste partout dans le monde et son rapport à Big Brother, pourquoi ?

Moi : « Rarement à une époque et dans les rapports humains il n'y a eu une telle volonté d'occultation de la vérité, et ce qui est plus grave c'est que désormais chacun se sent observé, peu libre de ses paroles et de ses mouvements, sauf quand il s'agit d'accompagner cette logique d'oppression dans la surenchère en faisant par exemple partie d'une police ou d'une milice (de l'information par exemple !) ou des délateurs de leurs voisins, brimé par la Loi, la police et surtout le manque de moyens organisé par le fonctionnement de l'économie, notamment dans les médias, dont le rôle était pourtant primitivement de la faire éclater (la vérité), et qui est désormais de la cacher, en la noyant notamment et volontairement sous une avalanche purement formelle de faits à relater, comme BFMtv, sans aucune volonté d'investigation impartiale, comme pour noyer le poisson !
On pourrait dire que l'esprit du temps est à la partialité, et que la volonté de surveillance de chacun par chacun, donc Big Brother, est aussi au service de cet esprit du temps, ainsi que la délation qui l'accompagne, en tout lieu contraire à la recherche probe de la vérité. »

Lui : « Je reconnais dans ton laïus tous les symptômes de la paranoïa. Si cela peut te consoler de savoir que cette parano est collective, eh bien oui, elle est collective. Elle n'affecte pas seulement le présent forum, mais l'ensemble des réseaux sociaux. Les gens sont persuadés de vivre dans un monde carcéral sous la surveillance permanente d'une police politique, comme dans les romans de George Orwell ou d'Arthur Koestler. Ils pensent aussi qu'on leur cache confusément des choses. Ils se montent mutuellement le bourrichon. Ce faisant, ils ne se rendent pas compte qu'ils vivent dans un pays libre où ils peuvent s'exprimer démocratiquement, comme ici, sans que la police ne vienne jamais les chercher pour les envoyer au goulag ou dans un camp d'internement quelconque. Ils perdent le sens du réel, ils vivent en permanence un cauchemar éveillé. C'est inquiétant. »

Moi : « Disons que nous vivons dans des systèmes sous domination idéologique libérale politiquement, et que certains y sont beaucoup plus libres que d'autres (essentiellement grâce à l'argent et à ses conséquences). Ce sont généralement ces derniers que l'on entend, car les autres à l'instar de leur champion Mélenchon, ne savent s'exprimer qu'en hurlant ou vociférant, ils n'ont aucun savoir vivre, ne sont pas polis, ce sont des brutes... que dis-je, des malades mentaux ! Allez hop, internez-moi tout ça à l'HP !
Cependant pour ce qui est du problème de la vérité on peut considérer que certains tentent peut-être maladroitement de s'en approcher plus que le commun des mortels, au risque de se brûler les ailes, comme Socrate, Schopenhauer, Nietzsche ou d'autres... que l'on appelle philosophes. Cependant au nom de la normalité définie par Freud notamment, on peut s'insurger contre une prétention aussi effarante, et comme lui qualifier tout système philosophique de paranoïa réussie ! Comme la majorité des gens désormais juge son prochain avec les catégories vulgarisées de la psychanalyse, autrement dit de la vulgate qui s'en dégage, comme chacun psychologise tout, il n'y a pratiquement plus d'argumentation philosophique possible : car c'est moins l'argumentation qui compte que le diagnostic sur le locuteur de l'argumentation, comme « parano » pour désigner Onfray...
D'ailleurs de nos jours, la justice ne s'y est pas trompée, qui devance désormais le petit marquis qui fait office de président dans ses désirs, et préconise par exemple la psychiatrisation de certains de ses opposants politiques. D'un point de vue freudien c'est effectivement tout à fait cohérent. Mais même Freud, quoiqu'il ait pu penser d'une telle instrumentalisation de la vulgarisation de sa théorie, pourrait faire l'objet d'une critique, ce qui a d'ailleurs déjà été fait (notamment par Onfray), alors que la majorité des gens, emporté par le mainstream idéologique, considère encore que la doctrine qui s'en dégage, constitue bien la Vérité Absolue (cf Le meilleur des mondes, où la litanie liturgique est « Notre Ford », ou encore « Notre Freud » !). Parce qu'un tel point de vue qui conforte notre paresse intellectuelle en nous focalisant sur le doigt du sage qui montre la lune, plutôt que sur la lune, nous rassure sur notre propre normalité qui masque en réalité souvent une absence totale d'esprit critique ! »

Isabelle : « C'est bien joli tout ça, mais qui est votre champion pour faire simple? Dire que nous sommes en dictature, que ce gouvernement nous invite à vivre dans le meilleur des mondes ou que E Macron est un Machiavel light, c'est vraiment absurde. Et malhonnête, Onfray lui, sait le sens des mots et les concepts. Une rage haineuse l'aveugle, ses propos ne sont pas culture et raison comme il sied à un aspirant philosophe, mais militants au sens le plus limité du mot. »

Moi : « Non je ne pense pas qu'il s'agisse de rage haineuse, tout le monde peut faire l'expérience à son modeste niveau que la société française s'est vraiment réduite culturellement et intellectuellement en près de 40 ans de libéralisme libertaire culturel (au sens de lavage de cerveau !), où les grands débats de société sont confisqués par une petite intelligentsia parisienne de plus en plus médiocre et sectaire, et qui détient tous les leviers médiatiques pour s'exprimer, mais n'a strictement plus rien à dire au peuple, malgré la tentative étrange d'un Raphaël Glucksmann par exemple de s'adresser directement à lui... »




2 commentaires:

  1. De bonnes réflexions souvent chez Onfray. Le problème, c'est qu'il ne comprend rien au christianisme. Lire J-M Salamito " Monsieur Onfray au pays des mythes" Ed. Salvator.

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    1. Pour Onfray si j'ai bien compris le christianisme serait un genre de complot, monté à partir du néant puisque Jésus selon lui n'aurait jamais existé ! Je ne suis pas d'accord avec ça intuitivement.

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