« Le dogme du tout marché, péché originel de l’Europe
» depuis Mandeville et Smith. Et avant eux le dogme de la subjectivité
cartésienne qui fonde le dogme du tout marché, en faisant de l’homme le maître
et possesseur de la nature, bref son propriétaire exclusif !
Vouloir éradiquer le capitalisme sans vouloir éradiquer la propriété privée est impossible. Comment l'homme peut-il prétendre être propriétaire de la terre, ne serait-ce que d'une de ses parcelles ? À la rigueur il peut en revendiquer l'usufruit ; faut-il rappeler que nous sommes que de passage ?
Le système se définit lui-même comme amoral, mais
il flirte souvent avec les limites de la légalité, voire de l'immoralité pour
faire du profit. C’est pour cela que je parle d’une métaphysique capitaliste de
l'individu-roi contre le bon sens. Mais tous les individus n'y sont pas rois,
seuls le sont ceux qui considèrent que la loi et la morale ne vaut que pour les
autres.
Il n'y a rien de tout ça dans la science, elle ne
s'appuie pas sur les pires instincts et l'amoralité des scientifiques, «
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » disait Rabelais. Cependant
pour justifier leur système qui repose sur leur narcissisme et leurs pires
instincts, les acteurs économiques présentent ce qui constitue en réalité un
dogme qui les arrange, comme une science. Or cette « science » par définition
est sans conscience.
En France on a aboli l'absolutisme, et ce fut
sanglant. Ce n'était pas pour qu'il soit remplacé par une oligarchie encore
bien plus inégalitaire que la royauté, avec des milliardaires qui possèdent à
eux seuls l'équivalent du PIB annuel de certains pays européens.
Le problème n'est pas l'inégalité, les hommes ne
sont pas égaux car il y a des grands, des petits, des laids, des beaux, mais
les critères de la beauté changent comme les modes.
Le problème c'est la disproportion exponentielle
entre misère et richesse.
Pour que les gens respectent leur environnement il faudrait qu'il y ait une croyance commune. Une
telle conscience on n'en est pas encore là, mais les Aztèques l'avaient avec
leur culte du Soleil, et ça pourrait advenir pour nos contemporains avec des cataclysmes toujours plus
paroxystiques.
Ce système comporte des alternatives, comme par exemple un
revenu universel de 2500 euros pour chacun par mois, à partir du moment où il vient au monde.
L'idéal serait un monde sans argent, car c'est l'argent qui
crée les plus grandes inégalités et le crime ! L'argent n'est pas une richesse
c'est une illusion de richesse, comme le veau d'or, qui l'éloigne des vraies
valeurs : le soleil, la terre, l'eau... Moïse avait pourtant mis en garde le peuple juif !
Je mets volontairement dieu en dehors de ce débat.
Je mets volontairement dieu en dehors de ce débat.
Après libre à chacun de travailler si ça lui
chante, mais sans polluer la planète. Évidemment les milliardaires pourraient être mis à
contribution pendant la transition vers un monde sans argent, pour une fois qu'ils serviraient à quelque chose ! Avec leur capital ils pourraient contribuer au paiement du revenu
universel, et à recycler dans le monde du travail ou des loisirs, l'essentiel des forces de
police qui seraient devenues inutiles. Sans argent et sans propriété privée, il y aurait considérablement moins de vols. C'est le système qui crée l'homme tel qu'il est et non l'inverse, car l'humanité est composée de plus de morts que de vivants. Ce système en Europe a des racines métaphysiques très profondes qui remontent au moins à Descartes et Bacon.
L'homme je le répète ne crée pas de richesses,
c'est une illusion ; il se comporte comme un parasite et un prédateur d'un pays de cocagne dont
seuls les animaux respectent l'équilibre, et il détruit plus qu'il ne crée. Il exploite juste des richesses qui
sont déjà là avec toujours plus de cupidité, en détruisant. Cupide que vous êtes ! La richesse
ce n'est pas l'argent, c'est la terre, l'eau et surtout l'énergie du soleil. C’est ça la
véritable richesse que nous avons tous en commun, notre horizon et notre seul
héritage. Cette propriété n’a pas à appartenir à certains plus qu’à d’autres,
car elle est commune.
Le besoin d'être proprétaire n'est juste qu'un instinct animal, comme un chien avec son os, je comprends cet instinct et il ne faudrait pas le contrarier. Cependant nous ne devrions avoir que l'usufruit des biens que nous "possédons", car nous ne sommes que de passage.
Nous sommes ontologiquement des locataires de la planète puisque notre condition se caractérise par la finitude, c'est une présomption de s'en croire les propriétaires comme des Bezos, Gates ou Zuckerberg etc.
Le besoin d'être proprétaire n'est juste qu'un instinct animal, comme un chien avec son os, je comprends cet instinct et il ne faudrait pas le contrarier. Cependant nous ne devrions avoir que l'usufruit des biens que nous "possédons", car nous ne sommes que de passage.
Nous sommes ontologiquement des locataires de la planète puisque notre condition se caractérise par la finitude, c'est une présomption de s'en croire les propriétaires comme des Bezos, Gates ou Zuckerberg etc.
En réalité il y a un bien commun, un genre de propriété, mais il nous
faudrait accepter qu’il n’y ait pas de propriétaires. Cela demanderait une remise en question de toute la
métaphysique cartésienne.
Il faudrait faire tout l'inverse de ce que la philosophie occidentale préconise pour l'espèce humaines : l'inciter au contraire de l'excès à la
modération ; au contraire de la vitesse à ralentir ; au contraire de
l'exploitation à outrance à dévoiler sans déflorer ; au contraire de la
consommation à contempler... C'était tout l'objet de la philosophie antique qui
a été remplacée par une métaphysique de la subjectivité. Une subjectivité qui
place l'homme comme maître et possesseur de la nature sans aucune restriction,
sans aucune limite, sans aucune sagesse.
J'en veux pour preuve que le sens commun aurait tendance à penser que les incendiaires et trafiquants de toxiques des banlieues coûtent cher à la France, pour des services problématiques. En réalité non, la philosophie occidentale se caractérise par son hybris et son absence de limites, s'ils sont tolérés c'est que le vol, les trafics, les destructions en tout genre rapportent plus qu'ils ne coûtent. Pensez aux entreprises de serruriers, de portes blindés, des BTP pour réparer les dégâts, des assurances, de l'industrie automobile pour les voitures brulées etc. Tous ces gens seraient au chômage sans les voleurs, les incendiaires, les trafiquants, bref la racaille. D'ailleurs tout cela Mandeville l'avait bien dit dans la Fable des abeilles : une société vertueuse ferait beaucoup moins de profits.
N'en déplaise aux vertueux et aux gens honnêtes, le néolibéralisme n'est pas fait pour eux. Il est fait pour la racaille ainsi que pour les vicieux et les pervers, ceux pour qui la morale et la loi ne s'applique qu'aux autres, c'est-à-dire aux névrosés qui s'abrutissent dans leur travail, la seule chose qu'il leur reste.
Il faut cependant distinguer la racaille des vicieux et des pervers qui nous dirigent, même s'ils ont beaucoup de choses en commun, dont les goûts esthétiques et le caractère pervers. Effectivement à la différence de la racaille souvent psychopathe et ne supportant pas la contrainte de la loi ; les pervers souvent narcissiques et propres sur eux, notamment comme Macron, ses émules et ses sbires, reconnaissent l'utilité de la morale et de la loi mais uniquement pour les autres...
Il faut cependant distinguer la racaille des vicieux et des pervers qui nous dirigent, même s'ils ont beaucoup de choses en commun, dont les goûts esthétiques et le caractère pervers. Effectivement à la différence de la racaille souvent psychopathe et ne supportant pas la contrainte de la loi ; les pervers souvent narcissiques et propres sur eux, notamment comme Macron, ses émules et ses sbires, reconnaissent l'utilité de la morale et de la loi mais uniquement pour les autres...
Vous qui êtes des "sages", des "philosophes", des gens qui se prétendent "cultivés", vous êtes tout le contraire d'un sage antique.