vendredi 29 octobre 2021

Le wokisme nous conduira à la guerre civile

 

« Je préférais la culpabilité bienveillante de mes grands-parents à l'innocence coupable de mes parents, car on était passé en une génération dans ma famille des catholiques archaïques et ruraux aux bobos urbains avec leurs codes ostracisants qu'il faut maîtriser pour en faire partie, la sexualité n'y est jamais gratuite et innocente. Quant au mysticisme ce fut pour moi une expérience de béatitude que j'ai éprouvé plusieurs fois vers l'âge de 16 ans. Tout le paysage et moi-même semblaient soudain relié au Tout, englobés dans un sentiment de joie et d'harmonie, dans une rue de Paris, les arbres, les branches, les oiseaux, la rue déserte, les façades des immeubles, tout semblait vivre intensément dans un enchantement extatique et bigarré. Je souriais au monde et il me souriait, je ressentais quand même un malaise malgré ma joie ce qui la rendait impure, une présence malveillante qui voulait ma perte par rivalité mimétique avec son propre fils, c'était celle de mon propre père. »

C'est vrai que je pense surtout avec trois auteurs que vous devez détester, ou qui ne sont pas votre tasse de thé : Marx, Heidegger, René Girard. Il n'y a pas besoin des Chinois pour expliquer les grandes fractures qui divisent nos sociétés occidentales, elles s'expliquent par une interprétation dévoyée des valeurs des Lumières et leur association dès l'origine avec celles du capitalisme. C'est une telle association qu'il faudrait déconstruire. Or les wokistes déconstruisent tout sauf ça !

Ah c'est sûr que l'on peut réciter tout le catéchisme républicain et des droits de l'homme pour s'en féliciter en comparaison des piètres conditions de vie de nos ancêtres sous l'ancien régime s'ils n'avaient pas la chance d'appartenir à l'aristocratie ou au clergé. Sauf qu'entre temps il y a quand même eu la colonisation, deux guerres mondiales, les crimes du communisme (qui fut une interprétation dévoyée de Marx, car le système qui en découla entra tout de suite en rivalité avec le capitalisme), le fascisme, le nazisme, le génocide des Juifs et des Tziganes. J'ai peut-être la naïveté de penser que la Révolution française a enclenché une chaîne de causalité qui si elle ne constitue pas une explication définitive de tous ces phénomènes, y a quand même sa part non négligeable de responsabilité.

Le capitalisme a cessé d'être féroce pour le peuple que durant une brève accalmie, les Trente Glorieuses, afin d'offrir une belle vitrine face au modèle communiste menaçant. Mais aujourd'hui, à nouveau après une courte pause on voit depuis un peu plus de 40 ans le vrai visage du capitalisme qui s'est associé à une idéologie néolibérale destructrice du lien social sous l'impulsion de Reagan et Thatcher : « there is no society, there is no alternative ». Heureux ceux qui profitant des Trente Glorieuses ont pu bénéficier de l'ascenseur social et ont pu en faire profiter leurs enfants et les enfants de leurs enfants – je n’ai pas eu cette chance car mes parents ont gaspillé tout l’héritage et je parle plus d’un point de vue spirituel que matériel. Mais aujourd'hui "les valeurs de la République" constituent surtout une formule qui sonne creux plutôt destinée à nous faire accepter la servitude volontaire dans l'esclavage salarié, par fabrication du consentement par les médias inféodés à l'oligarchie. Il faut quand même être bien naïf pour gober de telles "valeurs" ; nous sommes à des années-lumière (Lumières c'est le cas de le dire) de la générosité qui nous semble aujourd'hui presque naïve dans son expression, d'un Diderot ou d'un Rousseau (on pense à la "naïveté" de Rousseau, que met en exergue MC Solaar dans une de ses chansons), Voltaire je ne dis pas car il s'est enrichi sur le dos de l'esclavagisme.

Vous savez moi je sais que ma mère me déteste depuis que je suis tout petit, nourrisson, je sais bien qu’elle ne m’a jamais désiré, ni jamais aimé, et elle continue dès qu'elle me voit à être incapable de réprimer une moue de dégoût sur son visage sans doute la même que celle qu’elle devait avoir en changeant mes couches. J'ignore absolument pourquoi à ce point-là ? La toute dernière fois que je l'ai vue j'allais pour lui faire la bise, elle a refusé, ne m'a pas dit bonjour, et m'a juste dit que je sentais mauvais ; odeur qui devait lui rappeler le temps où elle était obligée de changer mes couches pleines de caca avec dégoût. À un tel degré d'intensité la haine de la part de ma mère ; qui a contribué à atomiser mes deux couples successifs ; qui fait que ma fille aînée me considère comme un fou et refuse de me voir ; en attendant d'arriver à manipuler mes deux plus jeunes filles avec la pulsion d'emprise la caractérisant, demeure pour moi une énigme incompréhensible qui a sans doute rapport à sa relation à mon père. Je me dis quand même que c'est totalement pathologique, c'est sans doute la psychanalyse qui l'a confortée dans sa "psychose" haineuse à mon égard qui est son désir qu'il ne faut surtout pas contrarier dans la voie de la guérison, au lieu de l'aider à en sortir.

Alors vous savez le monde peut bien s'effondrer, je suis damné pour cette société, je regarde juste les choses avec un regard amusé et détaché, je pressens juste l'effondrement qui se profile et qui va arriver d'une façon ou d'une autre car notre système n'est pas viable. Le capitalisme associé au néolibéralisme constitue un cocktail explosif pour la planète à moins qu'il ne soit très radicalement remis en question. La seule peine que j'éprouve c'est pour mes trois filles, ce sont des êtres innocents qui me sont chers et que j'aime de tout mon cœur, je m'en veux de les avoir fait naître dans un monde si cruel ce qu'il a d'ailleurs sans doute toujours été, et comble d'injustice je me sens totalement démuni pour les protéger. Mais vous, vous ne pouvez pas comprendre parce que vous n'avez pas de cœur, ni aucune intuition de ce qui se profile ; pour vous le monde paraît parfaitement normal et sain et ceux qui en ont une autre vision et voudrait le changer souffrent de troubles pathologiques. C'est ainsi que les communistes traitaient leurs opposants en les enfermant dans des hôpitaux psychiatriques plutôt que de chercher à débattre avec eux.

Le camp du bien contre tous les méchants. Mais que de bons sentiments dont l'enfer est pavé et aucune politique sociale en vue. C'est la spéculation sur la valeur d'usage et le déclassement des classes moyennes qui expliquent la montée de la "haine" populiste.

Il faudrait une politique sociale volontariste comme sous l'impulsion du CNR durant les Trente Glorieuses, mais à l'échelle du monde et la "haine" populiste baisserait automatiquement. Il faut bien voir dans toute cette affaire que les plus acharnés à ne rien céder sur leurs privilèges sont les actionnaires et les grands patrons. Pas question de s'en prendre à eux ni aux évasions fiscales. Cependant je n'en démords pas Zemmour est un philosophe qui démasque beaucoup d'impostures de notre époque, celle de la technocratie qui ne pense pas mais se contente de calculer. Il rétablit aussi le réel là où la plupart de nos contemporains sont aveuglés par l'idéologie.

Les élites ont reconfiguré le langage. Le langage devait remplacer la réalité. Celle-ci devait se soumettre à lui ou disparaître. Cette dissolution de la réalité dans le langage est la condition de possibilité de toutes les réformes anthropologiques en cours : PMA, GPA, et celles exigées par les associations LGBT. Le néo-antiracisme, le néo-féminisme, l’antifascisme de confort et ses réflexes, les clichés issus des philosophies de la déconstruction, les revendications extravagantes de certains militants ; donc toutes les expressions du wokisme exacerbé peuplent ce langage-obstacle. Excluant la réalité - celle par exemple des inégalités abyssales de fortune entre les travailleurs et les actionnaires, celle du retour à un esclavage salarié féroce après la parenthèse enchantée que constituèrent les Trente Glorieuses, celle de la panne de l’ascenseur social pour les classes populaires, celle aussi c’est vrai des flux migratoires massifs et dérégulés ; le langage a été transformé en une prison verbale dans laquelle on a enfermé les esprits et dans laquelle vous êtes peut-être enfermés.

Moi c’est vrai je fais le pari peut-être bien naïf d’un Zemmour humaniste social et gaulliste, dont la synthèse a d’ailleurs été le gaullisme social durant les Trente Glorieuses, apportant tant d’espoir et de prospérité à notre pays mais très égoïstement puisque le reste du monde non-occidental n'en profitait pas ; cela constitue pour moi un espoir qui n'a malheureusement sans doute rien à voir avec la réalité j'en ai conscience. Gaulliste, c’est-à-dire en tenant compte d’un héritage qui va bien au-delà dans l’histoire de France de notre seul héritage républicain. Le rétablissement de valeurs donc qui excèdent les simples valeurs de la République, un héritage qui, il ne faut pas l’oublier est aussi judéo-chrétien et gréco-romain sans non plus occulter le fait que les populations plurielles dominantes furent toujours en France de race blanche que nous le voulions ou non - il n'y a pas historiquement en France un peuple blanc mais des peuples blancs ; ce sont de telles évidences que les déconstructeurs du réel, les wokistes, veulent abolir pour toujours : mort à l’homme blanc ! Mort au catholique ! Mort à l’art classique d’origine gréco-romaine - l'art contemporain est une forme de déconstruction, donc de wokisme de l'art classique ! Zemmour loin d’être un simplificateur populiste et démagogue voulant abuser de la crédulité des mécontents péjorativement qualifiés de populistes complexifie les choses en les replaçant dans leur contexte historique ; il élargit les perspectives alors que ses détracteurs disent qu'il les réduit en pratiquant une forme de simplisme non rationnel propre à épater les gogos. Bref là où les autres se contentent de bureaucratie et de technocratie il fait de la politique. Et la politique c’est toujours de l’émotion ! Réduite et désincarnée donc privée d'émotion, c'est de la technocratie de bureaucrates, ce que sont devenus l'immense majorité de nos hommes politiques actuels.

"Je dis simplement que les droits de l'homme sont devant nous et pas derrière, qu'ils n'ont jamais été pleinement appliqués et que cette application serait presque une panacée pour les diverses sortes de maux qui assaillent une planète assez en panne." François Delpla.

Non je ne crois pas du tout aux droits de l'homme car il s'agit d'une logique de l'INDIVIDU qu'il faudrait selon moi plutôt remplacer par une logique communautaire, au sens de communauté.

Il y a deux modèles qui s’offrent à nous, soit le modèle de la NOSTALGIE proposée par Zemmour avec en toile de fond celui de la communauté religieuse spirituelle et catholique.

Soit le choix de l’avenir innovant avec le modèle SOCIALISTE que propose un philosophe comme JC Michéa. Mais d'un socialisme inspiré d'Orwell et de l'idée de décence commune, ne faisant pas table rase du passé.

Entre les deux mon cœur balance, je n’ai pas fait réellement de choix.

Le capitalisme a su s'adapter, il n'a plus rien de patriarcal, il est woke et en même temps encore plus féroce et inégalitaire.

C'est quand même bien la République et non le second empire de Napoléon III, par le biais d'ailleurs de la gauche républicaine qui a réprimé dans le sang la Commune se voulant d'inspiration socialiste - lire JC Michéa à cet égard ; Les mystères de la gauche. La République française n'a jamais été dirigée par des socialistes et ne le sera sans doute jamais car c'est la grande phobie des grands patrons et des actionnaires qui possèdent les moyens de propagande à travers les médias qui feront toujours tout pour l'empêcher jusqu'au bout. Mitterrand a usurpé le nom de socialiste via le PS et a très vite fait une politique néolibérale inspirée des modèles outre-atlantique et outre-manche.

Il est vrai que l'on imagine difficilement Zemmour faire une politique socialiste mais on peut toujours rêver, et ce serait un moindre mal que le néolibéralisme qu'il s'inspire au moins du modèle économique que constituât le gaullisme social sous l'impulsion du CNR.

On a remplacé la messe par le sexe, merci docteur Freud qui manifestement n'avait pas lu René Girard. Et il ne le pouvait pas puisque ce dernier lui est postérieur !

« La vanité d'autrui ne nous offense que lorsqu'elle choque notre propre vanité » ; Nietzsche : je crois que c'est un modèle de rivalité mimétique dont parle René Girard. D'autant plus que personnellement je n'ai plus de propriété privée, je ne peux plus défendre le modèle de l'INDIVIDU. Alors je défends le modèle de la communauté. 

Le problème de la logique de l'INDIVIDU construction philosophique des Lumières c'est que cela engendre la rivalité mimétique donc la violence. La logique de la communauté religieuse se proposait d'abolir cette violence inhérente à l'INDIVIDU lorsqu'il se compare aux autres. La communauté devait abolir la violence et la rivalité mimétique puisqu'il y avait un monde commun. Mais cela ne suffisait pas car il y fallait toujours un sacrifice étant sa part maudite, la violence exercée sur un tiers qui s'est transformée après la Révolution française en logique du bouc-émissaire, expliquant plus tard le racisme voire les génocides.

La communauté catholique au sein de petits villages a très bien fonctionné dans les terroirs pendant des siècles, il n'y avait pas de violence du tout dans le village breton de mes grands-parents donc sans doute très peu de rivalité mimétique. Certainement parce que toutes ces communautés à travers la France étaient unies par le sacrifice d’un tiers parvenant à apaiser la rivalité mimétique et la violence qu’elle génère. Ce sacrifice symbolique était celui du Christ par l'eucharistie, c’est-à-dire la communion dans la messe des fidèles constituant la communauté catholique. La violence était générée par la rivalité des seigneurs entre eux et ne regardait pas le petit peuple. C'est un modèle à méditer.

Le capitalisme engendre et décuple la rivalité mimétique, donc la violence. L'INDIVIDU et les droits de l'homme sont une construction de la philosophie des Lumières, INDIVIDU qu'il s'agit de rendre libre par son travail. Les valeurs de la République dès l'origine sont intimement liées à celles du capitalisme qui est le jouet des bourgeois pour faire du profit, originellement dans la pensée de Rousseau et de Diderot les valeurs des Lumières ne devaient pas être associées à celle du capitalisme. Il y a eu une trahison et cette trahison est celle des bourgeois. Rousseau avait même subodoré l'éclosion d'un capitalisme financier pouvant être fatal pour la démocratie. La République n'est pas une et indivisible et le peuple n'est pas souverain, en faits, puisqu'il existe des classes sociales et aujourd'hui des replis communautaires dont les intérêts divergent même si théoriquement ils le sont, sinon la République perdrait sa légitimité fondée en droit. Les victimes principales furent d'abord les prolétaires qui étymologiquement ne possèdent que leurs enfants comme seule richesse et en faisaient donc beaucoup, souvent d'anciens paysans qui avaient dû quitter leurs champs, leurs fermes, pour monter en ville afin d'échapper à la famine et la misère souvent provoquées par leurs exploiteurs, les bourgeois, notamment en Grande-Bretagne par le mouvement des enclosures, mais ne profitant pas du tout de la création de richesses et leur force de travail étant très abusivement exploitée. Les valeurs de la République sont donc historiquement liées aux intérêts de la seule bourgeoisie au détriment des prolétaires et dans une moindre mesure des paysans qui ont pu rester à la campagne ; au détriment aussi de l'Église et de l'aristocratie.

On assiste à la disparition progressive de la classe ouvrière après-guerre et à la constitution d'une classe moyenne très nombreuse et forte socialement et économiquement éprise de loisirs et de vacances dans des pays exotiques toujours plus lointains, faisant de moins en moins d'enfants hormis dans les milieux traditionnels, cherchant son épanouissement ailleurs que dans le travail salarié et la famille - je pense à mes parents pour l'explosion de la famille. On constate en même temps la disparition progressive du PCF et le déclin des syndicats qui ont de moins en moins d'ouvriers à disposition dont ils doivent défendre les intérêts, à mesure que le pays se désindustrialise et mise sur les services. 

C'est alors que survient la reprolétarisation au sens étymologique du terme d'une partie de la classe moyenne sous l'action du néolibéralisme à partir du début des années 80, expliquant l'apparition progressive d'un populisme d'extrême-droite de plus en plus puissant recrutant parmi les déclassés et les recalés de la mondialisation, conséquence d'une crise qui dure aujourd'hui depuis plus de 40 ans. Enfin on assiste à l'apparition d'une nouvelle forme de prolétaire : le migrant d'Afrique subsaharienne dont les partis d'extrême-gauche se sont fait les défenseurs inconditionnels. 

Le capitalisme encourageant la compétition, et la République la méritocratie, c'est-à-dire la rivalité mimétique comme moteur, la culture de la société démocratique est la violence. Les valeurs de la République sont toujours un jouet aux mains d'une classe dominante dont certains membres se sont faits une spécialité de faire accepter au reste de la population sa propre aliénation, à travers les médias inféodés selon la formule. La lutte contre toutes les formes de violences (dont notamment les violences conjugales) qu'entend poursuivre la République est donc une hypocrisie d'État puisque sa culture est la violence, et que toutes ses valeurs de compétition et de méritocratie y tendent en exaltant la violence mimétique plutôt que de la réfréner. Cependant le militantisme partial et idéologique, donc aveugle, souvent d'extrême-gauche parfois d'extrême-droite, est une forme de mimétisme de la violence exercée contre soi dans son intimité qui ne trouve pas à s'extérioriser autrement que par une forme de violence exercée contre la violence subie.

Enfin les forces de l'ordre qui ont le monopole de la violence légitime, l'exercent très généralement pour défendre les seuls intérêts des bourgeois ; même si je sais que ce terme de bourgeois est totalement tombé en désuétude et a été discrédité depuis la chute du communisme en URSS comme si nous étions enfin parvenu à l'égalité réelle alors qu'elle n'est que formelle, et aujourd'hui plus que jamais comme le montre le mouvement des gilets jaunes très durement réprimé par ces mêmes FDO aux ordres d'intérêts qui ne sont pas ceux du peuple souverain et de la République une et indivisible, mais particuliers et privés étant ceux d'une oligarchie qui instrumentalise les valeurs de la République et les droits de l'homme pour son seul profit. 

Ainsi le terme de bourgeois a-t-il été remplacé par celui de bobo, un peu péjoratif mais quand même plus sympa et festif, beaucoup moins connoté en terme d'exploitation donc moins révoltant, qui couvre cependant à peu près la même réalité sociologique. C'est alors que survient aussi une nouvelle forme de contestation moins révolutionnaire qu'auparavant et sans idéologie politique comme le marxisme qui la sous-tend, sous la forme du complotisme ! Mouvement de mode selon moi quand même plus inoffensif qu'une réelle contestation politique des institution républicaines par le marxisme.

D'après moi la société d'ancien régime était donc beaucoup moins violente et bien plus douce que la société libérale étant intimement liée au capitalisme et à ses valeurs de compétition, donc de violence mimétique, il n'y a pour s'en faire une idée qu'à lire quelques pages de Rousseau ou de Diderot, empreintes d'une douceur qui nous paraît aujourd'hui suspecte, efféminée, presque incompréhensible. Pas assez dures comme le dirait mon ami Emmanuel Mousset.

Le wokisme est en réalité un épiphénomène lié à ce phénomène plus général que constitue le libéralisme intimement lié au capitalisme aboutissant à la logique de l'INDIVIDU qui n'est qu'une construction métaphysique des Lumière, permettant certes idéalement, en théorie, l'instruction et la culture mais dont le symptôme plus général et concret est d'aboutir à une culture de la violence. Une telle culture de la violence explique selon moi des phénomènes sous-jacents comme le colonialisme, les deux guerres mondiales, l'apparition du communisme, du fascisme et du nazisme, enfin le génocide des Juifs et des Tziganes. La plupart des gens adhèrent naturellement à cette culture de la violence et quelqu'un qui aurait été élevé durant toute son enfance dans une communauté religieuse traditionnelle archaïque et rurale aurait beaucoup plus de mal à y adhérer et se trouverait inadapté, voire se trouverait transformé en cas social, car incapable de s'y épanouir et donc d'y travailler et d'y aimer.

Ma crise de violence contre un gendarme qui m’a conduit en prison et privé de ma maison pour toujours est peut-être due à la rivalité mimétique, je me suis peut-être comparé aux voisins qui avaient une plus belle maison, ou voiture, que moi.

Zemmour fait un premier pas, il rétablit l'idée de communauté de destin par l'apprentissage de l'histoire à l'école, le roman national que l'on a oublié par wokisme et déconstruction du savoir dominant d'origine blanche et patriarcale. Mais même le patriarcat dominant était un modèle de communauté, la famille sous l'autorité symbolique du père.

Ma femme peut-être influencée par des amies intellectuelles n'acceptait sans doute plus mon autorité symbolique qu’elle assimilait à de l’autoritarisme, par wokisme plus ou moins intuitif et inconscient de sa part.

J'aurais dû réfléchir à tout ça avant de faire toutes mes conneries qui m'ont prolétarisé.

La communauté sous l'autorité symbolique du père c'était la famille, le wokisme déconstruit même la famille. Cette autorité même symbolique les néoféministes n'en veulent plus.

Le wokisme s’il continue à se développer aura pour effet de provoquer une explosion de violence par rivalité mimétique des INDIVIDUS entre eux, genrés et racisés sur le point d'être déconstruits. Après la déconstruction il n’y aura plus que des INDIVIDUS biologiquement indifférenciés puisque le biologique aura été totalement nivelé par l'idéologie, absolument isolés, atomisés, et en lutte tous contre tous. Et puis même plus d'individu du tout, tout aura été atomisé. 

Contre le wokisme il y a aussi l'assimilation et la messe en latin, peut-être notre dernière chance !

3 commentaires:

  1. Pas du tout d'accord. Le christianisme est le père de l'individualisme au sens de personnalisme. Le catholicisme politique est en contradiction avec les Évangiles. Une trahison de la Parole de Jésus-Christ.

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    1. Jamais d'accord de toute façon, c'est un principe chez vous. Il y avait sans doute déjà des individus dans le christianisme et d'ailleurs aussi dans l'hellénisme. Sauf que la différence notable est que la communauté des individus entraient en communion, à travers l'Eucharistie dans le catholicisme. Alors que l'individu contemporain est aliéné dans le consumérisme, il y perd totalement cette âme que les chrétiens valorisaient, il y perd même son libre-arbitre, sa liberté de choix entre bien et mal.

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    2. Ce n'est pas vrai, parfois je suis d'accord avec moi-même 😉 À part ça je pense que nous avons sûrement des points d'accord notamment sur la critique de la technologie par Heidegger qui m'insupporte par beaucoup d'aspects mais cette part de sa réflexion est cruciale. J'ai trouvé fantastique son livre "Was heisst uns Denken". L'obsolescence de l'homme de Gunther Anders est un livre trop méconnu qui touche aussi à la problématique de la technologie et celle de l'individu atomisé au point même de ne plus être un individu mais un ensemble de réactions suivant les diktats de la mode. Si vous n'avez pas lu je vous le conseille. J'ai fait quelques études de philo et contrairement à beaucoup (qui pour certains son devenus profs de philo!) je lisais les livres et pas des résumés. Je suis d'accord avec vous sur la perte d'âme, j'apprécie certains mystiques chrétiens mais le problème c'est que leurs livres ont été rejetés par le Vatican. La lettre tue et l'esprit vivifie. Malheureusement l'Église catholique comme la plupart des religions (toutes en fait je le crains) a complètement délaissé le mysticisme pour entrer en politique et le mysticisme a laissé la place à une religion extérieure axée sur des rituels sans grand sens.

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