dimanche 5 juin 2011

La théorie du complot

Y-a-t-il vraiment une minorité de salauds qui nous manipule, ou tout au moins qui en profite : ça c’est croire d’une certaine façon à la théorie du complot. Admettons que j’ai tort. Admettons que personne n’en profite, admettons que tout le monde soit mesuré. Alors à quoi sert tout ça ? A quoi sert la technique ? C’est un vieux fond d’animisme en moi qui me ferait croire qu’il y a des forces maléfiques qui gouvernent le monde. Le mal ne serait-il que du côté des faibles, des réactifs : Ben Laden, femmes voilées, Kadhafi, Iran, Corée du Nord ? Ce serait ça le mal ? Et de l’autre côté il y aurait les démocrates, les bons, les puissants. Ces derniers qui sont du bon côté de l’Histoire n’en profiteraient-ils pas, ils seraient mesurés, bons. Alors il n’y aurait pas de patrons qui gagnent des millions, pas d’actionnaires qui gagnent des millions, pas de travailleurs exploités. Tout cela serait une illusion !

Ou alors il faut accepter que dans l’Histoire il y ait les vainqueurs et les vaincus. Et malheur aux vaincus. Après tout ils n’avaient qu’à gagner : la vie ce serait aussi stupide que ça. Gagner ou perdre, avec certains qui partent quand même avec un sacré handicap.

Après tout des salauds on en trouve chez les pauvres comme chez les riches. Les pauvres n’ont pas le monopole de la bonté, le peuple n’est pas bon par nature.

Il faut accepter l’ordre du monde, c’est cela être mesuré. Fermer sa gueule pour toujours si l’on n’a pas été capable de prendre la parole quand l’occasion s’est présentée. Oui il faut accepter les règles du jeu pour ne pas sombrer dans le terrorisme ou le mal.
C’est pour cela qu’à la première occasion je me barre, je déserte. Je ne peux pas cautionner cela. Je ne peux pas cautionner le triomphe de la technique sur le dos des hommes en chair et en os.

Ou alors modestement dans  son petit coin, cultiver son jardin, faire un petit travail de fourmi, humblement certes, mais qui porte ses fruits. Et surtout rester sur les rails, ne pas se dérégler. Accepter, accepter, accepter, en courbant l’échine !

Malades d’avoir été vaincus = les racines du mal.

1 commentaire:

  1. Je pense qu'il ya les méchants et les gentils, il faudrait revenir au manichéisme

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