"Car qui ne voit que notre
système est dans une crise profonde, politique et morale ...", la
crise est à la fois réelle et imaginaire. Les rapports humains au travail, en
vacances, étaient beaucoup plus sains dans les années 60 et 70, qu'aujourd'hui,
parce qu'il y avait de l'utopie dans l'air, les gens croyaient en des jours
meilleurs, et le terme de "bourgeoisie" était moqué par les
bourgeois eux-mêmes. Avec Thatcher et Reagan et le tournant libéral de
Mitterrand en 1983, avec les "nouveaux philosophes" aussi, qui sont
en réalité des néolibéraux, tout a basculé dans le sens d'une critique radicale
de toutes les utopies, et l'acceptation, voire l'exaltation de l'ordre
bourgeois et de la domination américaine, reconnue comme seule condition de non
renouvellement des horreurs engendrées par l'utopie communiste et le nazisme.
Tout cela fait le jeu de l'oligarchie qui nous gouverne, dont l'idéologie est
un libéralisme pur et dur, opposé à toute forme de redistribution sociale et
dont le modèle rapace est américain. Donc on laisse faire les riches, en
espérant que la "main invisible" mettra de l'ordre dans la ruche. Or
non, les inégalités augmentent comme jamais, car la rapacité des riches n'a en
réalité pas de limites sans un régulateur et une limitation par la loi de leur
appât du gain. Qu'un jeune homme de 27 ans puisse accumuler sans aucun frein
une fortune de 40 milliards d'euros à titre personnel, en quelques mois. Qu'un
ministre français de l'économie surenchérisse en affirmant que les jeunes
Français devraient rêver d'être milliardaires, montre bien par l'absurde qu'un
tel système est à bout de souffle. Alors que l'on rémunère les salariés au
strict minimum, quand ils ne sont pas au chômage. Au strict minimum pour qu'ils
n'aient plus rien dans leur portefeuille à la fin du mois, quand ils ont
accomplis toutes leurs dépenses nécessaires... et superflues, il faut bien le
dire. Car en même temps nous sommes bombardés de sollicitations, par un monde
publicitaire de plus en plus oppressant et abrutissant, qui s'introduit de plus
en plus dans les foyers, non seulement par le biais de la télévision mais aussi
par celui de coups de téléphone publicitaires quasiment quotidiens aujourd'hui,
et qui nous font croire à une présence, alors qu'il n'y a rien... aucune
utopie, aucun espoir, or l'absence d'espoir c'est bien cela qui tue les
peuples, et qui explique la crise morale et politique.
On aura compris que le grand
ennemi d'Emmanuel Mousset ce sont les classes moyennes, qu'il accuse de tous
les tares morales, "individualisme", "consumérisme", "conformisme", "narcissisme", "bêtise", et qu'il
est ami des oligarques (les riches) et des classes populaires. Que sont les
classes populaires dans notre société française ? Il semblerait que ce soit
exclusivement une partie de la population assez fraîchement immigrée,
c'est-à-dire presque seulement des musulmans, dont l'auteur du blog fait de
l'intégration une priorité. Est-ce un écran de fumée pour masquer le fait que
la classe moyenne est sans cesse menacée de déclassement, de chômage et de
perte de pouvoir d'achat ? Est-ce une posture pour se racheter une virginité
morale vu qu'il ne cesse d'exalter l'américanisation, la mondialisation, le
libéralisme de la société française, qu'il qualifie de modernisation, de
réformisme (cache-sexe de la régression sociale) ? Or la classe moyenne en
France est fragile, précaire, moralement et matériellement, la classe moyenne
n'est pas du tout reine, et je n'angélise pas cette classe qui a bien des
traits pervers, qui est jalouse, envieuse. Envieuse des riches et méprisante,
voire hostile aux classes populaires (presque exclusivement des musulmans), ce
qui explique le très haut score du FN : oui on peut interpréter le très haut
score du FN comme un reflet des tares morales de la petite bourgeoisie. Mais il
faut bien avoir à l'esprit que la classe moyenne possède très peu, cependant beaucoup
plus que les pauvres mais infiniment moins que les riches. Il faut bien
avoir à l'esprit aussi que la loi El Khomri est une loi faite pour les riches,
de renforcement de l'oligarchie dans les faits, de modernisation et de
réformisme dans les mots (toutes les "réformes" depuis 1983 vont
dans le sens en réalité de la baisse du pouvoir d'achat, des économies sur le
dos des salariés, et du renforcement du pouvoir patronal, et du "laissez-faire" libéral). Or la classe moyenne a besoin d'espoir elle aussi, pas
seulement la classe populaire qui certes trouve sur le blog d'E.M, soi-disant motif à
espérer, alors qu'il ne s'agit que d'un écran de fumée, peut-être inconscient (je
l'espère) de sa part. Car la
réalité est si tristement la suivante : la fonction d'Emmanuel Mousset est de faire office
de chien de garde de l'oligarchie (consciemment, inconsciemment ?), et qu'il tient
très bien son rôle, il ne mord pas la main qui le nourrit, en bon petit
fonctionnaire de l'ordre moral établi (notamment par la "nouvelle
philosophie", libérale et néoconservatrice de l'ordre mondial américain),
en un sens il est probe. Mais c'est la fonction qui crée l'organe, et il est
devenu l'organe de la pire propagande libérale, de par sa fonction.
Jamais non plus Emmanuel Mousset n'évoque les tares morales des riches, qui refusent de partager, et qui sont dans la réalités prédateurs et rapaces. Il reconnait implicitement leur nécessité, et fait de leurs vices une vertu économique (comme le soulignait Philippe dans un de ses commentaires, et comme on l'a vu par l'exemple de DSK, le vice profond de l'oligarchie est "de tout temps", la fornication) comme les pires des théoriciens anglais du libéralisme du XVIIème siècle, qui faisaient l'éloge du vice comme catalyseur de la vertu publique : une telle idéologie archaïque est aujourd'hui acceptée dans la société française, par bien plus de gens qu'on ne le croit. Jamais non plus E.M n'évoque les tares morales des classes populaires, et de leur religion dominante qui dans sa radicalisation toujours possible chez n'importe quel musulman d'origine, voire Français de souche converti, a abouti à la décapitation de ce qui faisait l'esprit de dérision français, et accessoirement d'environ 200 morts en quelques mois sur le sol français - qui n'est certes qu'un détail en comparaison des centaines de milliers de victimes majoritairement musulmanes, en territoires musulmans.
Jamais non plus Emmanuel Mousset n'évoque les tares morales des riches, qui refusent de partager, et qui sont dans la réalités prédateurs et rapaces. Il reconnait implicitement leur nécessité, et fait de leurs vices une vertu économique (comme le soulignait Philippe dans un de ses commentaires, et comme on l'a vu par l'exemple de DSK, le vice profond de l'oligarchie est "de tout temps", la fornication) comme les pires des théoriciens anglais du libéralisme du XVIIème siècle, qui faisaient l'éloge du vice comme catalyseur de la vertu publique : une telle idéologie archaïque est aujourd'hui acceptée dans la société française, par bien plus de gens qu'on ne le croit. Jamais non plus E.M n'évoque les tares morales des classes populaires, et de leur religion dominante qui dans sa radicalisation toujours possible chez n'importe quel musulman d'origine, voire Français de souche converti, a abouti à la décapitation de ce qui faisait l'esprit de dérision français, et accessoirement d'environ 200 morts en quelques mois sur le sol français - qui n'est certes qu'un détail en comparaison des centaines de milliers de victimes majoritairement musulmanes, en territoires musulmans.
D'accord avec tout ce que tu dis, mais pour moi c'est le PS qui est mort, pas la gauche, pas l'utopie..
RépondreSupprimerOk j'ai modifié mon titre
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