jeudi 19 mai 2016

Pour un gouvernement mondial et la fin du capitalisme

Retenons bien ce chiffre, les 62 personnes les plus riches du monde possèdent autant que 50% de la population mondiale la plus pauvre, soit 62 personnes possédant autant que 4 milliards de personnes environ ; et les 1% des personnes les plus riches possèdent désormais plus que les 99 % restants. Plus qu'hier et moins que demain... Les plus riches de la planète le sont de plus en plus. Cela ne peut plus durer, grands patrons, footballeurs, joueurs de tennis, traders, créateurs de start-up, créateurs de Facebook, Google, Uber, Apple, Amazon, que sais-je encore... Oui il faut une limite : qu'elle soit selon moi de 1 à 40 avec le salaire médian au maximum, ou même de 1 à 500, ce serait même un moindre mal que le mal actuel. Il faut une limite car on sait bien qu'"avoir c'est être" et qu'"être c'est avoir" et que dans ce couple, l'"avoir" phagocyte totalement l'"être" : les riches pensent à tort, "être" énormément certainement parce qu'ils ont beaucoup. Pour leur retirer de la tête cette idée qui fait d'eux des "salauds", selon la terminologie de Sartre, il faut les limiter par la loi. Quant au capital, il doit être redistribué, et la société mondiale, oui je parle bien de gouvernement mondial qui est souhaitable, doit être étatique et dans la maîtrise de l'accumulation du capital. C'est l'Etat mondial, qui doit posséder la plus grande partie du capital et maîtriser l'économie, les plus grandes entreprises doivent être renationalisées comme ce fut le cas au début de l'ère Mitterrand. L'initiative privée ne doit pas être découragée mais limitée dans les gains, dans une limite, disons de 1 à 500 ou même 1000 pour un capital privé, mais pas plus, avec le capital médian, c'est déjà pas mal non ? Qu'est-ce que ça veut dire pour un seul individu très jeune comme Mark Zuckerberg, mon exemple favori, de posséder à trente ans une fortune colossale de 40 milliards d'euros ? Est-ce vraiment nécessaire et souhaitable pour le bien-être du plus grand nombre et pour lutter contre la misère dans le monde ? Je ne le pense pas et crois même le contraire. Mark Zuckerberg a-t-il plus de valeur que 100 000 Occidentaux ou que 100 millions de gens venus des pays les plus pauvres ? Le capital de Facebook devrait appartenir à l'Etat américain, même si Zuckerberg pourrait évidemment continuer à en être le leader, mais ce dernier devrait être "bridé" dans son capital personnel, voire même décapitalisé personnellement et rémunéré par l'Etat, dans un écart de 1 à 500 avec le salaire médian, admettons, environ 1 million d'euros dans sa poche par mois, et la maîtrise de son entreprise : liberté totale pour Zuckerberg ? Non, mais liberté quand même. En cela je ne suis même pas communiste, mais me situe dans une tradition française et étatiste, pour le bienfait du plus grand nombre, et pas une caste d'élus privilégiés qu'on appelle aujourd'hui et à juste titre oligarchie. Je suis donc un véritable démocrate et non un oligarque, comme le sont devenus les Américains et même les Chinois, et tous les pays occidentaux, soi-disant comme seule garantie de faire tourner l'économie, alors qu'il ne s'agit aujourd'hui que d'exploiter les peuples de façon criminelle. Et de les faire vivre avec des salaires de misère dans la terreur du chômage ou du déclassement, pour les nations occidentales, et de les maintenir à peine en vie, pour les pays pauvres. J'ai une vision humaniste et kantienne, qui fait de l'homme et de son bien-être le centre de toute morale : là où l'économie libérale actuelle fait de la perversion, le sujet de tout rapport humain. Un Etat mondial accepté par toutes les nations enfin réunies, et non corrompu, serait la seule condition de garantir la paix et la prospérité dans le monde, car comme le dit Hobbes, un Anglo-Saxon, l'"homme est un loup pour l'homme" sans Etat fort.

7 commentaires:

  1. Non, vous n'avez pas une vision humaniste, vous avez une vision marxiste des choses. Quant au gouvernement mondial, heureusement que je le sais impossible parce que si c'était pour gouverner selon vos idées, ce serait l'URSS à l'échelle mondiale! En terme d'utopie, désolé mais on fait mieux.
    Quant aux salaires, dès lors qu'ils sont mérités je vois pas ou est le problème. Pour reprendre l'exemple de Zuckerberg: il à bien monté sa boîte ce type, il s' est battu pour avoir ses millions de dollars. À ce compte là autant supprimer les brevets; les inventeurs doivent pouvoir profiter financièrement de leur idée sinon plus personne n'innovera. Mais évidemment vous ne voyez pas le problème, vu que vous êtes contre le progrès...

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  2. Je suis le dernier des socialistes, Max, avec Montebourg peut-être. Macron et l'infortuné Mousset, n'ont plus rien à voir avec ce courant de pensée. Le socialisme est étatiste à l'origine, ce que lui ont toujours reproché les libéraux, lui reprochant de reproduire la société étatique que constituait l'ancien régime monarchique. J'assume cet héritage et aussi l'analogie avec un gaullisme social, j'assume une tradition politique française en rupture avec le régime économique mondialisé et libéral, qui nous vient des Etats-Unis. Le socialisme français d'aujourd'hui est absurde et ne veut plus rien dire. L'Etat ne doit pas se laisser réduire aux fonctions régaliennes, il doit être un acteur économique de très gros poids, il doit nationaliser et être le régulateur de tous les excès.
    Pour ce qui est de l'archaïsme, la seule idéologie qui n'a pas changée depuis son origine, c'est le capitalisme et son principe de "destruction créatrice", c'est beaucoup plus vieux que le marxisme. Voyez le résultat de la course effrénée au profit Max, pensez-vous vraiment que la planète va supporter encore longtemps ce fléau que l'humanité rapace et libérale constitue ? Il n'y a pas que les libéraux d'un côté, et les marxistes de l'autre : entre les deux il y a un tas de nuances.
    Je navigue certes contrairement à E.M, en pleine utopie, en plein décalage avec la réalité, j'en conviens. Mais les Américains un jour ou l'autre seront obligés de remettre en cause leur système, et alors peut-être reviendront-ils à un système rooseveltien, donc plus interventionniste économiquement. De toute façon ils n'auront pas le choix, on ne peut pas scier indéfiniment la branche sur laquelle on fait son nid, que constitue notre planète.

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  3. Erwan, avez-vous vu le film "2012" ? Dans ce grand film visionnaire, seuls les riches échappent à la destruction de la planète.
    Les riches échapperont toujours à ce qui semble les menacer et c'est tant mieux. S'ils sont devenus ce qu'ils sont c'est grâce à leur volonté, leurs compétences et leur travail. Et ce n'est pas donné à tout le monde. En tout cas l'utopie marxiste n'est qu'un miroir aux alouettes pour quelques farfelus comme vous.

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  4. L'argent n'est pas secondaire il donne le vrai pouvoir.
    On constate chaque jour depuis la nuit des temps que ce pouvoir permet essentiellement de se livrer sans frein et sans risque important à la fornication selon toutes les formes imaginées par les humains.
    Sous toutes ses formes, je crois que le dernier film de Francis Blanche (sous toutes réserves) était ... "et par les oreilles qu'est-ce qu'on fait ?".
    Les Jérôme Savonarole ont raison dans leurs critiques, ils se trompent quand ils pensent pouvoir y remédier durablement !
    Cherchez pas nos pseudo grands patrons ... "à c....... rabattues" (allusion à une chanson de Brassens)

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  5. Je souscris entièrement à ce dernier commentaire de Philippe, le sexe fait tourner le monde : mais aussitôt Emmanuel Mousset me traite de vieux libidineux. Je lui avait bien dit pourtant que c'était là le but de l'enrichissement de nos oligarques, c'est d'une telle évidence. La vie est si triste, quoi faire d'autre effectivement quand on a de l'argent et que généralement on ne travaille pas (car on est un actionnaire ou autre parasite du système) que baiser, forniquer ?

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  6. Emmanuel Mousset24 mai 2016 à 10:47

    Allons, Erwan, un peu de tenue. Le petit désespoir du dimanche soir n'autorise pas ce laisser aller. Et puis, c'est la chair qui est triste, pas la vie.

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  7. Qui était le premier ?
    l’œuf ou la poule ?
    revu et corrigé donne
    la chair ou la vie ?

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