Moi aussi j'ai un fond
spiritualiste : effectivement en bon Schopenhauerien je pense que la vie est
absurde, n'a aucun sens, aucune nécessité, que la science si elle avance de
plus en plus loin dans la chaîne des causes ne permettra jamais de remonter à
la cause première qui permettrait d'expliquer tout le reste. Donc fondamentalement
on n'a aucune explication sur rien, il n'y a aucune nécessité nulle part. Or
nous avons une conscience et l'idée de la nécessité, il faut bien que cette
nécessité existe quelque part. Donc j'émets l'hypothèse que la connaissance
serait une réminiscence de quelque chose qui existait avant la vie et qui
existera après la vie, impliquant l'idée de nécessité que l'on ne trouve nulle
part dans le monde réel, soumis au seul hasard et à l'absurde. Même la
nécessité du monde capitaliste qui a désormais sa propre logique nécessaire,
coupée même de plus en plus de toute intervention humaine, donc de toute
finalité humaine - comme le bonheur - n'en est pas une. C'est la contingence et
le hasard qui ont permis son émergence. Donc selon mon hypothèse spiritualiste
la vie serait un pont précaire entre deux occurrences nécessaires, avant et
après la vie. Cela se rapproche de la preuve ontologique de l'existence de
dieu, et je serais même selon cette hypothèse, qui n'est qu'une hypothèse, un
spiritualiste dualiste, car je pense que le corps est comme un machine plus ou
moins fiable, et que c'est bien la matière qui dégrade l'esprit. Ceci dit c'est
bien le matérialisme qui est valide pour rendre compte de la réalité de notre
vie réelle, " ici et maintenant ". Et non le spiritualisme qui
demeure une hypothèse non vérifiée, alors que le matérialisme se vérifie tous
les jours. L'apparition de la conscience obéit à des lois mécaniques et
matérielles, mais cette conscience surgit-elle du néant ? Selon mon hypothèse
non vérifiée, elle serait une réminiscence d'une conscience absolue
incluant une nécessité sans faille, parfaite, sans trace d'absurdité, de l'ordre
du semblable donc de la totalité. L'absurdité serait le tour que jouerait la
matière à l'esprit ou le prix à payer d'une matérialisation de l'esprit :
absurdité de la guerre par exemple, les corps sont multiples alors que l'esprit
est un, il est de l'ordre du semblable. Les corps dissemblables, donc les egos, sont en
conflit, les motivations qui animent ces corps dissemblables, sont absolument
semblables. Les motivations semblables qui animent ces corps dissemblables sont
de l'ordre du semblable donc de l'esprit. Supériorité du bouddhisme sur le
christianisme, puisque le bouddhisme est une religion pacifiste qui proclame
l'extinction de l'amour propre et de l'ego, mais pas de l'estime de soi. On
constate globalement que les bouddhistes sont moins belliqueux que le chrétiens
et les musulmans, c'est une constatation, c'est tout.
L'idée qu'il faut chercher les idées qui sont déjà en nous : tu ne trouves pas qu'il y a du Platon dans cette hypothèse ?
RépondreSupprimerIl me semble l'avoir déjà dit : lire Aristote surtout la "Métaphysique" d'Aristote.
A la fac on n'étudie que son éthique et c'est déjà très bien : "Ethique à Nicomaque".
Après saint Augustin, plus marqué par Platon car à l'époque l'oeuvre d'Aristote était tout simplement aux oubliettes et a failli y rester, saint Thomas d'Aquin dans sa "Somme Théologique" cite Aristote le plus, il me semble. A vérifier. C'est toute l'époque de la redécouverte d'Aristote qui est certainement le philosophe de l'Antiquité le plus proche de la preuve de l'existence de Dieu et donc du christianisme à venir.
Je regrette vraiment que l'on nous proposait que Platon censé être de gauche (précurseur du communisme ??? en tout cas il avait bien vu l'enchaînement des régimes dans sa République et regardez ce qui doit suivre la démocratie ...) et qu'on n'étudiait pas Aristote censé être de droite. Certainement Dieu a à voir là-dedans, les profs sont le plus souvent, voire complètement athées.