Suite à l'idée de décence commune
d'origine populaire soulevée par George Orwell que j'évoquais, on me répondait
que l'évangile en parlait déjà, il y a de cela presque 2000 ans avant Orwell. Je
répondais donc : « Est-ce que vous pensez que le modèle contemporain de
relations humaines fondé sur la quête du profit, et qui justifie la perfidie et la tromperie permanentes, est préférable ? »
François : « Le système de profit
capitaliste nous a permis de franchir des bons anthropologiques ahurissants
depuis deux siècles (en 200 ans plus qu'en un million d'années d’humanité).
Sans ce système critiquable, nous ne serions pas là en train de parler via internet.
Notre santé, la salubrité des villes, la nourriture à foison, le chauffage, les
vêtements, les transports, etc. Tout est issu du système capitaliste, de ses
inventions industrielles, de ses génies créatifs, de ses ingénieurs. Je joue
souvent à ce jeu pour amuser mes enfants : enlevez de la maison tout ce qui n'a
pas été produit ou créé par l’État.... On cherche, les enfants trouvent tout
seuls la solution : seules resteraient les feuilles d'impôts.
Je vous cite : "J'ai compris
que vous mettez le Réel bien au dessus de toutes les connaissances humaines."
C'est la seule manière de faire preuve d'humilité dans un temps où l'arrogance
humaine se prend pour Icare. Afin d'être en harmonie avec tout ce qui nous
entoure et préexistait avant l'humanité. Je suis quelque part animiste dans la
modernité. Débarrassé des religions et des fantasmes, des croyances et des
dogmes, mais respectueux des dons de la nature. Sans pour autant être disciple
d'un nouvel être supérieur tout droit sorti des neurones des mouvements
sectaires écologistes, Gaïa, invention moderne des invalides des guerres
religieuses en manque de religions tyranniques.
Je vis pleinement dans la
modernité, ne trouvant aucun intérêt au retour à la grotte et aux bougies. Je
suis persuadé que la modernité est moins polluante (l’espérance de vie à la
naissance a été multipliée par 2,5 depuis 1790), et que l'empreinte de
l'humanité sur la nature se réduira par la technologie. L'homme fait des
erreurs, mais il les corrige bon an mal an avec ses inventions. Il n'y a plus
de smog à Londres comme au XIXe siècle. Les mineurs de cette époque
ne meurent plus en masse de maladie pulmonaires. Le nucléaire actuel est une
transition d'un siècle vers la fusion version Cardarache, qui résoudra
quasiment tous les problèmes d'énergie. Exit le pétrole, exit le charbon.
D'autres pollutions naîtront, bien entendu, comme toujours. Le plastic au
milieu des océans va être récolté intégralement sous 25 ans. Le bateau
expérimental pour ce faire navigue déjà.
En un mot : j'ai une confiance
aveugle dans l'homme.
Je voudrais enfin que l'humanité se débarrasse des oripeaux qui lui servent de béquilles intellectuelles : les religions.
Mais chacun est libre... »
Je voudrais enfin que l'humanité se débarrasse des oripeaux qui lui servent de béquilles intellectuelles : les religions.
Mais chacun est libre... »
Je ne pense pas être totalement
fermé comme une huître, je ne suis pas complètement sourd aux messages
d'espérance et insensible aux mains tendues, et je sais que toute une partie du
message libéral est émancipateur.
C'est quand il devient
dogmatique, comme aujourd'hui tout son aspect économique, que je nomme
peut-être maladroitement et souvent de façon obsessionnelle, néolibéralisme, comme pour souligner
qu'il s'agit d'un super ou ultra libéralisme, d'un libéralisme au carré parce
qu'il ne comporte plus d'alternatives qui pourraient servir de contre-modèles
pour le modérer, qu'il s'est régénéré (d'où le terme néo) avec la contre-offensive reagano-thatchérienne et la chute de
l'empire soviétique, et qu'il se répercute aussi sur les comportements humains,
et c'est ce qui est le plus grave, entraînant notamment de la désespérance dans
le monde du travail
Disons que le petit avion qui me
sert d'habitacle existentiel, a été touché de plein fouet par mon histoire
familiale sur les détails de laquelle je ne reviendrai pas, alors que je
semblais plutôt destiné à un avenir prometteur lorsque j'avais 16/17 ans. Vous
savez que même un père peut devenir jaloux de son fils et entrer en rivalité
mimétique destructrice (René Girard) avec lui ? C'est la tragédie de ma vie, si je puis
m'exprimer ainsi si pompeusement ! Pompeusement car nous ne sommes plus à l'âge
de la tragédie shakespearienne ou de Corneille, Racine, depuis pas mal de
temps, nous sommes à l'âge des faits
divers et de l'absurde, de la petite histoire et non de la grande...
Le (mauvais) sort en a décidé
autrement sur mon avenir prometteur ! Je sais que mon obsession antilibérale
peut ressembler à de la ratiocination, mais c'est parce que l'idéal de départ
émancipateur des philosophes des Lumière, idéal auquel vous semblez souscrire
voire presque croire, a été me semble-t-il dévoyé par la modernité, et que le libéralisme a replongé dans ses
vieux démons de quête obsessionnelle du profit contenu dans ses prémisses
calvinistes. Le libéralisme made in
USA d'origine anglo-saxonne théorisé par Adam Smith et notoirement
cupide, n'est pas le même que le libéralisme made in France et continental dont les fers de lance sont
Diderot et les encyclopédistes, indéniablement plus généreux, et c'est
malheureusement aujourd'hui la version purement matérialiste et cupide, sans
aucune attache spirituelle et généreuse, qui semble l'avoir emporté.
Au départ je pense sincèrement
que cette version cupide du libéralisme, au delà de son aspect religieux
protestant et plus précisément calviniste, a aussi été pensée par les
Britanniques au XVIIIème siècle, comme une machine de guerre contre la France et son hégémonie
européenne qui les rendait jaloux ! On en revient toujours à cette fameuse rivalité mimétique
qui en plus de constituer l'origine de conflits familiaux, peut être à l'origine des conflits entre les nations, et que seule
une transcendance d'origine religieuse me semble être tout simplement capable
de modérer dans les excès barbares.
L'homme est un créateur de
religions, ce qui le distingue de façon radicale de l'animal. La question de l'habiter et de la clairière
(Heidegger) se pose pour l'homme. En gros l'homme adapte l'environnement à
lui-même en construisant sa maison, alors
que pour l'animal se pose effectivement la question de l'adaptation à son
milieu. Le darwinisme social constitue un magnifique contresens sur la nature
humaine et donc l'homme, dont on a voulu faire un animal comme les autres,
alors qu'il n'en est rien.
En outre seules les religions pour l'instant sont capables de relier les hommes entre eux autour d'une croyance commune, on n'a malheureusement jamais trouvé autre chose d'efficace en remplacement, c'est aussi le grand impensé des philosophes des Lumières français et du marxisme par ailleurs ! C'est de plus ce qui pourrait constituer un motif d'explication de l'effondrement très rapide de l'Europe, submergée par des vagues migratoire musulmanes, mais pour l'instant cela demeure une hypothèse (houellebecquienne) qui devient cependant de plus en plus plausible. Et toute notre belle technologie et notre science considérablement avancées, n'y pourront strictement rien ! Nous risquons de périr dévorés de l'intérieur, comme une pomme pourrie par les vers ! Si je voulais faire preuve de provocation, je dirais que le ver est dans le fruit depuis... 1789 !
En outre seules les religions pour l'instant sont capables de relier les hommes entre eux autour d'une croyance commune, on n'a malheureusement jamais trouvé autre chose d'efficace en remplacement, c'est aussi le grand impensé des philosophes des Lumières français et du marxisme par ailleurs ! C'est de plus ce qui pourrait constituer un motif d'explication de l'effondrement très rapide de l'Europe, submergée par des vagues migratoire musulmanes, mais pour l'instant cela demeure une hypothèse (houellebecquienne) qui devient cependant de plus en plus plausible. Et toute notre belle technologie et notre science considérablement avancées, n'y pourront strictement rien ! Nous risquons de périr dévorés de l'intérieur, comme une pomme pourrie par les vers ! Si je voulais faire preuve de provocation, je dirais que le ver est dans le fruit depuis... 1789 !
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