samedi 1 septembre 2018

La vraie nature de la société en régime progressiste libéral-libertaire



En réponse à un « libéral- heideggerien » : « Et vos injures, sont-elles antilibérales aussi ? Votre fatras idéologique comment le qualifiez-vous ? »

On ne répond pas à un maître, on le respecte (c'était à vous que je pensais...).

Oui mais, mon fatras idéologique n'est que le reflet de la façon dont l'idéologie libérale a profondément abîmé toute ma famille, l'a pratiquement détruite (sans même évoquer la génération funeste des baby-boomers).

Maintenant si réellement et sincèrement des gens pensent s'en sortir avec une telle idéologie, libre à eux, libre à vous. Mais je suis absolument sincèrement convaincu, qu'ils n'iront pas bien loin, inutile de se mentir et de mentir aux autres. Vous le savez aussi bien que moi dans votre for intérieur, car de l'adaptation forcée et du darwinisme social ne peuvent surgir que chaos et destructions, à un rythme exponentiellement effréné que nous ne pourront bientôt plus suivre, nous autres pauvres mortels, une IA peut-être ?

Cependant puisque vous pensez que toute volonté pour essayer de s'en sortir serait plus néfaste que les maux qu'elle prétendrait combattre, vous préférez vous en tenir à une posture confortable d'adhésion au moindre mal selon vous. Oui nous vivons sans doute dans un genre d'empire du moindre mal, mais c'est un mal quand même. 
Et contrairement aux optimistes et au progressistes qui sont dans le déni du mal qu'ils prétendent combattre, alors qu'il fait partie intégrante de leur mode d'être basé sur l'idée d'adaptation, je pense sincèrement qu'il n'en a pas toujours été ainsi. Donc je suis en réalité plus pessimiste et partant plus conservateur voire réactionnaire que socialiste progressiste, j'essaie pourtant de me tenir sur une ligne de crête en me définissant comme un socialiste conservateur, en ayant bien conscience que cela constitue peu-être un paradoxe, voire un oxymoron. La société ne construit plus rien sur le plan sociétal hormis des gadgets comme le mariage pour tous, elle innove perpétuellement dans des réalisations des sciences et techniques, et elle détruit sans vergogne absolument tout l'héritage du passé, systématiquement : combien de temps pensez-vous réellement que nous tiendrons encore à ce train là ?

Après que je sois totalement moi-même en fouillis, je ne le nie pas, et j'ai un angle d'attaque (ou d'appréhension) du réel plutôt populaire, alors que vous, vous semblez l'aborder sur un mode élitiste. Ce qui est marrant est que nous arrivons sans doute aux mêmes conclusions, mais que nous ne parviendrons jamais à nous entendre.

Maintenant comment un régime libéral-libertaire comme le nôtre, traite-t-il la question des rapports humains, et tue-t-il dans l’œuf toute velléité de contestation ?
Dans une conception du pouvoir par Hobbes, l'autorité du monarque absolu était là pour garantir des relations pacifiées entre les hommes, pour maintenir un statu quo dans leur volonté de constituer chacun, un loup pour autrui ; ce qui est navrant est que ce n'est absolument plus le cas aujourd'hui, l'homme est redevenu un loup pour l'homme !

Le pouvoir est aujourd'hui non seulement bien plus monstrueux et puissant qu'à l'époque de Hobbes, avec les moyens modernes d'informations ou de désinformations. Mais paradoxe des paradoxes, il est aussi là pour activer et maintenir l'état de guerre de tous contre tous particulièrement sur le lieu de travail, un état de guerre civile larvée au sein de l'entreprise voire de l'école, afin de se conserver dans l'être lui-même, par l'affaiblissement de ses sujets dont il se méfie comme de la peste et qui pourraient toujours constituer des ennemis potentiels.
Le pouvoir n'est peut-être aux mains d'aucune personne physique, ce serait juste le fruit d'un système devenu absurde car incontrôlable et exponentiellement destructeur, et qui chercherait à se conserver dans l'être. Une machine devenue folle, et au rythme frénétique de laquelle chacun chercherait à s'adapter suivant ses moyens humains, alors que depuis longtemps elle serait rendue autonome par les progrès exponentiels des techno-sciences et échapperait à tout contrôle humain en fin de compte, tout en étant au départ le fruit de l'humanisme ; paradoxalement !
Le citoyen lambda ne retire donc absolument aucun bénéfice pour sa tranquillité d'esprit, de l'exercice d'un pouvoir fort et de plus en plus quasi-totalitaire, d'inspiration néolibérale sans aucune autre alternative. 

On en arrive donc à cette situation absurde et destructrice en régime libéral-libertaire depuis environ 40 ans en France, où chacun est à la fois un loup pour ses congénères, et un mouton vis-à-vis de la volonté de domination qu'exerce toute forme d'autorité publique ou privée, reconnue comme telle par l'idéologie dominante, globalement. Cette situation ubuesque anti-hobbesienne, explique aussi l’explosion de la mendicité et de la misère dans la société, qui peut vous saisir du jour au lendemain sans préavis, et quelle que soit la classe sociale à laquelle vous appartenez. Et c'est aussi sur cette épée de Damoclès qui surplombe tout citoyen lambda, que l'idéologie dominante et quasi exclusive de toute opposition compte, pour maintenir un état de crainte voire de terreur diffuse chez chacun, propre à assurer sa domination et la soumission de tous. 

Alors que l'on ne vienne pas notamment nous seriner que la soumission est le propre de la religion musulmane ! C'est aussi devenu le propre de nos sociétés occidentales dont l'équilibre est assuré par la peur et la crainte, depuis environ 40 ans.


2 commentaires:

  1. vous pratiquez le relativisme culturel absolu !
    Il faudra que vous cotoyez demain les femmes en burqa pour qu'enfin vous mettiez un bémol à votre relativisme qui nous tuera tous.

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    1. Oui normalement je ne devrais pas mettre tout au même plan. Normalement oui vous avez raison, mais ma situation est anormale dans la mesure où contrairement aux optimistes et aux progressistes qui sont dans le déni du mal qu'ils prétendent combattre alors qu'il fait partie intégrante de leur mode d'être basé sur l'idée d'adaptation, je pense sincèrement qu'il n'en a pas toujours été ainsi. Et que la question du bien et du mal parlait encore à des gens de générations antérieures.
      Donc je ne suis pas dans le relativisme dans la mesure où ce sont les valeurs du darwinisme social et du libéralisme également qui relativisent tout, dont notamment la question du bien et du mal. Elles en font au mieux une simple question d'éthique personnelle et non une question de morale commune, comme au temps du catholicisme notamment.
      Mais c'est aussi sans doute parce que la question de la vérité l'a finalement emporté sur celle du bien et du mal, et les découvertes scientifiques nous font effectivement relativiser cette dernière question. Ma situation personnelle est anormale dans la mesure où mes ascendants l'ont rendu telle en relativisant totalement dans leur comportement à mon égard la question du bien et du mal, pour employer un euphémisme. Quelquefois je me laisse porter à un genre d’exagération, et je m'imagine peut-être à tort que c'est le propre de la génération des baby boomers d'avoir détruit trop brutalement toutes les valeurs traditionnelles qui permettaient de maintenir la cohésion de la société, et surtout de transmettre un héritage culturel à leurs enfants.
      Enfin les valeurs archaïques de l'islam, ses notions du bien et du mal, ne sont effectivement pas du tout en phase avec le paradigme plutôt scientifique et de grande tolérance sociétale que l'on pourrait qualifier de libertaire, dans lequel vivent la plupart des Occidentaux.

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