dimanche 14 janvier 2018

Le conflit israélo-palestinien


Oui je sais bien le conflit israélo-palestinien est un imbroglio désespérant, mais il faut bien voir la cause qui a amené selon moi à une telle situation : les Juifs ne pouvaient pas continuer à se laisser exterminer, comme ce fut le cas durant la seconde guerre mondiale, aboutissement de siècles de persécutions, ils ont donc dû reprendre une terre qui leur avait appartenu 2000 ans auparavant. Certes dans les pays libéraux par tradition, comme les pays anglo-saxons, notamment les Etats-Unis, les Juifs ne sont pas persécutés, et ils y sont même très puissants. Mais sait-on jamais, même là bas aux Etats-Unis la situation pourrait évoluer défavorablement. Donc les Juifs avaient besoin d'une terre pour se rassurer, et en cas de « coup dur ». Ce qui est regrettable dans la façon dont cela s'est fait est le sort réservé aux Palestiniens. Pour ma part je suis en réalité opposé à une logique de colonisation des territoires occupés, et pour un partage du territoire, équitablement entre Israéliens et Palestiniens, il faudrait en revenir au plan de partage de 1947, on n'en prend pas le chemin avec la reconnaissance de Jérusalem par les États-Unis, comme capitale de l'État d'Israël. Ce sont toujours des injustices initiales qui finissent par créer des conflits et donc des guerres, ceci aussi bien à l'échelle de la famille, qu'à une échelle bien plus vaste, géopolitique. 
Aujourd'hui on peut avoir l'impression que tout tourne autour des Juifs... mais d'abord la survie de cette religion est liée au succès de la religion chrétienne qui en découlait, car la racine du christianisme est juive (Ancien Testament). Ensuite ce peuple de l'Antiquité ayant survécu grâce au succès du christianisme, fut réellement persécuté pendant des siècles par certains musulmans et certains chrétiens. Si aujourd'hui les chrétiens dans l'ensemble ont fait leur mea culpa concernant ces persécutions, ce n'est pas le cas de l'ensemble du monde musulman dans sa globalité, qui majoritairement voit comme un injustice le sort réservé aux Juifs et et aux musulmans de par le monde, et déplore un « deux poids, deux mesures », notamment concernant la question du conflit israélo-palestinien. De plus comme le mea culpa se fait aujourd'hui principalement à travers l'épisode tragique de la Shoah pour les Occidentaux, les musulmans disent à raison d'ailleurs, qu'ils n'y sont pour rien, et ne se sentent pas coupables d'éprouver des émotions ou sentiments antisémites, qui sont liés au fait que le monde occidental a plutôt récemment favorisé les Juifs par rapport à eux. Mais ce favoritisme est aussi lié au fait que les Juifs sont globalement plus dociles et s'adaptent mieux à leur environnement, que les musulmans installés en France notamment, qui sont virulents, et veulent imposer leur mode de vie, en remplacement de celui des indigènes (les Français ou Européens d'origine chrétienne ou juive installés en France). N'oublions pas non plus que l'islam est une religion de conquête, que sa « part maudite » (un besoin de dépenser inhérent à la nature humaine) est la conquête, alors que la « part maudite » de l'Occident est désormais l'enrichissement pour l'enrichissement sans autre finalité que l'enrichissement (on dépense pour s'enrichir, en réalité cela constitue un investissement en régime libéral). C'est une des particularités du libéral-libertarisme aujourd'hui incarné en France par Macron, de poser le libéralisme d'origine protestante théorisé par Adam Smith et quelques autres théoriciens libéraux, donc son économie comme support théorique à tout le reste, éventuellement une quelconque spiritualité, qu'elle soit aujourd'hui en Occident d'origine chrétienne, juive, musulmane ou encore bouddhiste pour les originaux. L'Occident ne se caractérise plus comme une terre spirituelle mais comme une contrée matérialiste, précisément parce que des philosophes essentiellement aux XVIIèmes et XVIIIèmes siècles y ont réfléchi aux moyens de lutter contre les guerres de religions, et in fine contre les religions, afin que les guerres qu'elles génèrent ne se reproduisent plus, en posant comme principe des relations entre les gens ceux du soi-disant « doux commerce »...
On me répond : « je n'oublie pas que tous les génocides qui ont eu lieux et qui durent ont été commis au nom de la religion...», c'est faux selon moi, l'économie de marché peut produire des génocides tout aussi monstrueux. Les deux guerres mondiales en Europe furent plutôt le fait de l'économie de marché et ses dysfonctionnement, comme la nécessité de faire des guerres pour sortir de la crise et relancer l'économie (par l'industrie de l'armement ). Donc celui que l'on qualifie comme le plus singulier des génocides, voire le pire, la Shoah, n'est pas directement lié à une guerre de religion proprement dite.
On me dit aussi : « L'homme a toujours eu besoin de penser que quelque chose ou quelqu'un dirigeait sa vie, peut-être pour ne pas assumer ses fautes ». C'est au contraire parce qu'il est né fautif dans le judéo-christianisme que l'être humain a besoin d'une religion comme le judaïsme ou le christianisme, selon les croyants, non pour se dédouaner mais pour mieux assumer sa culpabilité inhérente. Les chrétiens et les juifs authentiques sont des gens dévorés par la culpabilité, qui se posent toujours la question de savoir si, « ils ne tuent pas en étant » ; alors que beaucoup de progressistes sont en réalité des irresponsables. La croyance est un moyen de gérer émotionnellement ses fautes, cela ne signifie pas qu'un croyant n'assume pas ses fautes, mais parce qu'il se sait fautif par essence, il sait qu'il a besoin de l'aide d'une religion. Précisément les « modernes » voudraient sortir l'être humain de la notion de faute, afin qu'il retrouve son innocence primitive, comme au temps d'Adam et Ève, c'est selon moi une des illusions de l'idéologie politique actuelle, et à travers le monde occidental, l'idéologie libérale-libertaire. Ce sont plutôt les « modernes » qui nient la notion de faute, et donc en la niant qui ne l'assument pas, alors que les chrétiens tout particulièrement se sentent fautifs et coupables par essence, les juifs un peu moins selon moi que les chrétiens.
Par contre oui, les « modernes » croient en la responsabilité individuelle, certainement davantage que les chrétiens ou les juifs qui se pardonnent plus volontiers leurs fautes. Dans les faits les progressistes rejettent souvent toutes responsabilité sur d'obscurs inférieurs, suivant une logique de hiérarchie sociale ; les croyants sont généralement plus rigoureux avec eux-mêmes sur le plan de la responsabilité.
« Je suis responsable mais pas coupable » pourrait être le leitmotiv d'un démocrate, alors qu'un croyant aura tendance à penser qu'il est coupable mais pas responsable. Un démocrate a foi en la nature humaine, alors qu'un croyant aura tendance à ne pas lui faire confiance. Le démocrate est optimiste malgré les horreurs du passé récent et tourné vers l'avenir, il est progressiste malgré les 100 millions de morts des deux guerres mondiales, alors qu'un croyant aura tendance à être pessimiste et réactionnaire, c'est-à-dire attaché aux valeurs du passé. Le démocrate a une foi béate dans l'avenir, qui selon lui résoudra tous les problèmes, alors que le croyant tient à conserver la mémoire du passé pour donner un sens à son présent et son avenir.




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