mardi 23 janvier 2018

Le libéralisme est un complot matérialiste sur le long terme contre toute forme de croyance religieuse ou la main invisible !


Moi (sur le mode de l'ironie) : « Marx était un complotiste alors ? Avec sa « lutte des classes », avec son idée de parano d'une classe bourgeoise exploitant la classe ouvrière. Mais non voyons, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et bienveillant. Suffit d'avoir de bonnes notes à l'école, et si vous n'êtes pas content du système de l'Empire du Bien, fermez votre grande bouche, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-même. Voilà bien le leitmotiv du régime libéral-libertaire : la responsabilité individuelle, une « robinsonnade » (comme si chaque individu se développait dans un bocal sans interactions avec sa culture d'origine, sa famille, ses camarades, ses collègues...) comme le disait déjà Marx, je crois. Pour « réussir » il faut savoir faire preuve de la plus grande insensibilité possible sous des dehors bienveillants, c'est tout à fait le portrait de Macron, un insensible sous le masque de la bienveillance... »

L'anarchiste : « Et fils de... »

Moi : « Pour « réussir » il faut savoir faire preuve de la plus grande insensibilité possible sous des dehors bienveillants, c'est tout à fait le portrait de Macron, un insensible sous le masque de la bienveillance... », j'ajouterai même qu'il ne faut tirer ni plaisir ni peine de la douleur des autres, il faut être totalement indifférent, et faire mine de croire à toutes les sornettes que les médias officiels diffusent, qui mettent quand même en avant un certain type d'information conforme à l'orthodoxie libérale qui ne saurait être remise en question, et en occulte d'autres comme l'idée logique et basique qu'une croissance illimitée (de l'économie et de la population mondiale), dans un monde fini, n'est pas viable ; ou encore que les disparité de richesses ne cessent de s'accroître ; enfin que la vie n'est pas du tout la même selon que vous soyez riche (aujourd'hui il faudrait dire exponentiellement richissime), ou que vous n'ayez rien (les fameux « ceux qui ne sont riens », de Macron.). Être et avoir se confondent dans cette dernière acception de Macron, pour qui implicitement par sa formule, sous-entendait que ceux qui n'ont rien, ne sont rien. »

Le Libéral : « "Être et avoir se confondent dans cette dernière acception de Macron, pour qui implicitement par sa formule, sous-entendait que ceux qui n' « ont » rien, ne « sont » rien." Effectivement. Mais d'un autre coté (ou en même temps !) ceux qui ne sont rien n'ont rien, non ? Sauf l'immatériel et je vous accorde bien volontiers que c'est très important. Mais là, il était dans le réel économique. Pas dans la philosophie de la vie. Cela n'excuse rien mais explique. »

Moi : « C'est bien parce qu'on a fait de l'orthodoxie libérale la Réalité dans laquelle nous baignons depuis que nous sommes tout petits, que nous ne pouvons plus remettre en question cette Réalité précisément, sous peine d'être accusé de complotisme. Sinon l' « immatériel », c'est le spirituel ou encore le religieux, mais depuis que des penseurs libéraux vers la fin du XVIIème et le début du XVIIIème siècles, ont commencé à réfléchir à comment éviter que des guerres de religion ne se répètent, avec leurs conséquences sanglantes et funestes, ils ont réussi à nous faire aujourd'hui changer de paradigme, comme résultat d'une rupture épistémologique radicale. Nous sommes passés en trois siècles d'un univers régi par des forces spirituelles, à un univers purement matérialiste, grâce à la science bien sûr, mais qui impacte aussi très lourdement le mode de pensée de nos contemporain, sans cesse rattrapé par un froid réalisme dans leurs échanges avec autrui, comme conséquence des développements sur trois siècles d'une logique propre à la pensée libérale que des théoriciens irresponsables ont élaboré (sans avoir conscience heureusement j'espère, des conséquences de leurs actes). Ces derniers réussissant au delà de leurs espérances les plus folles à remplacer le dogme religieux par le culte de l'orthodoxie économique libérale. Les complots si ils existent, se font effectivement sur le long terme, et ceux qui en sont à l'origine ne sont généralement plus là pour en voir les conséquences désastreuses. Complot en l’occurrence de la science et du commerce qui a abouti à totalement désenchanter le monde, à en évacuer tout ce qui pouvait être d'essence surnaturelle ou même métaphysique, pour le remplacer par la physique... et l'orthodoxie financière, qui certes par bien des aspects n'a rien de rationnel. »

Moi : « C'est bien parce qu'on a fait de l'orthodoxie libérale la Réalité dans laquelle nous baignons depuis que nous sommes tout petits, que nous ne pouvons plus remettre en question cette Réalité précisément, sous peine d'être accusé de complotisme. Ceux qui contestent cette Réalité qui est aussi la Loi du fric et des « puissants » qui utilisent l'argent pour être puissants, sont souvent des complotistes, et toujours ils sont des hérétiques en voie de marginalisation, car le système les broie : ils ne « sont » rien car ils sont niés et néantisés par le système libéral. Une « philosophie de la vie » ou « éthique de vie », est-elle encore possible en régime libéral ? Qui comme le définissait Pasolini peu avant de mourir est pire qu'un système totalitaire de type fasciste dans le bouleversement de nos mœurs, et pour cette raison le qualifiait de totalisant. Car même dans un régime fasciste (italien en l’occurrence) les individus y conservaient leurs coutumes, leur religion, donc leur identité. Le libéralisme est une formidable entreprise de rééducation par la publicité et le politiquement correct, et qui marche plutôt bien contrairement au communisme. »

Le libéral : « Macron n'est pas sensé gouverner nos vies. Juste le pays. »

Moi : « "Le libéralisme est une formidable entreprise de rééducation par la publicité et le politiquement correct, et qui marche plutôt bien contrairement au communisme.", et qui trouve ses origines théoriques il y a 300 ans, nous assistons donc au développement d'une doctrine sur une assez longue période, et qui ne trouve son plein développement totalisant et rééducatif que depuis les années 80 en France. Ce vieux pays catholique se transforme en pays protestant, sous nos yeux depuis seulement une quarantaine d'années, et ce n'est que l'aboutissement d'un processus qui a 300 ans. Macron est la révélation soudaine de l'essence ou de la signification de quelque chose, cette chose est le libéralisme. Macron en lui-même est une épiphanie, mais il est insignifiant, comme la dernière pièce d'un puzzle, qui a toutefois le mérité de dévoiler l'essence du projet libéral-libertaire dans sa globalité ; et ce projet est effectivement totalisant, car il rééduque le genre humain suivant le seul appât du gain, le vice privé, qui est bien le Loi première du « doux commerce », et de la vision qu'ont en eu les premiers théoriciens du libéralisme britanniques et français. »

Le libéral (sur le mode de l'ironie) : « je vois que le complot libéral protestant est sur le point de triompher, comme tout complot porté à la connaissance du public. D'où la nécessité d'agir vite devant le péril imminent, par exemple par une conspiration anti libérale... »

Moi : « Le péril n'est pas imminent, puisque nous sommes en plein dedans, et que le libéralisme a su totalement modifier la Réalité de chacun. Nous pouvons effectivement Agir comme surent le faire les premiers théoriciens du libéralisme en pleines guerres de religions. Si nous devions changer la Réalité, cela ne pourrait désormais se faire qu'au terme d'un très long processus, ni vous ni moi ne seront là pour en mesurer les résultats. Mais c'est en effet le mouvement socialiste qui historiquement a bien évalué les dégâts du capitalisme, et le socialisme historique aux sources d'inspiration multiples, n'est pas à confondre avec le socialisme marxiste-léniniste issu de la lecture de Marx exclusivement. Le marxisme ayant globalement pour la société un projet, à l'instar du libéralisme, d'essence totalisante. Même si sur bien des aspects, sa critique du capitalisme s'avéra pertinente, le marxisme a péché par excès d'ambition, surestime de soi et monolithisme exclusif, comme tout système. L'erreur de Marx s'avéra être son esprit de système, qui tel que le définit Freud, comme de tout système philosophique, est un genre de paranoïa réussie. »

Le sceptique : « Je liste les personnes citées pour étayer la démonstration anti-complotiste :
Georges Benayoun
Rudy Reichstadt
Marc Weitzmann
Amélie Boukhobza
Jacob Rogozinski
Pierre-André Taguieff
Serge Hefez
Soit l'auteur ne connaît que des experts juifs (ou presque). Dans ce cas, il a un problème de méthode.
Soit les experts juifs sont seuls à s'intéresser à la question. Et là, c'est un grave problème de société... »

Moi : « Vous sous-entendez qu'il s'agit d'un « complot juif » ? Dans la question du libéralisme beaucoup de Juifs sont effectivement juges et parties, car ce sont les pays historiquement libéraux qui les ont sauvé de l'extermination totale. Ils paient donc leur dette, et on en trouvera peu pour vraiment critiquer la doctrine libérale. Mais ceux qui s'y attellent comme Noam Chomsky, Norman Finkelstein ou encore Howard Zinn, sont les plus virulents et pertinents.
Beaucoup de psychologues de la pensée complotiste, font effectivement partie d'un « complot » libéral (ourdi en réalité maintenant depuis plus de 300 ans), destiné à nous faire gober la vérité officielle (celle notamment de l'orthodoxie financière qui justifie des écarts de richesses astronomiques). »

Le sceptique : « Bien sûr que non, je ne sous-entends pas un « complot juif ». L'erreur sur la méthode dont je parle, c'est de tendre des perches à ceux qui le pensent... »

Moi : « Bien répondu, mais vous ne l'avez fait que sur la méthode, pas sur le problème de société que cela constitue. »

Le libéral : « J'ignorais que l'URSS stalinienne était si libérale ! »

Moi : « Avec le recul nous réalisons l'enfer que constitua l'URSS stalinienne, nous n'avons pas encore assez de recul pour la société libérale-libertaire, pleinement virulente seulement depuis les années 80, en France et dans le monde. Mais aurons-nous encore la possibilité d'avoir du recul, puisque tous les équilibres écologiques sont menacés mettant en péril notre pérennité sur la planète et qu'il n'y a aucune alternative à ce système, autrement dit qu'à l'instar du communisme, il devient monolithique ? »

Le libéral : « Si vous préférez le spiritualisme de l'Ayatollah Khomeiny totalement transcrit dans le petit livre vert édité en 1979, la vision bouffeur de curés d'une partie de l'extrême gauche, le radicalisme d'une partie des écologistes qui sont en fait des communistes qui n'avaient plus d'avenir au PCF, les adeptes de l’anti-spécisme ou les alternatives communistes variées qui préexistent encore : Cuba, La Corée du Nord, Le Venezuela dictature de gauche en construction ! Les ultra gauche islamo-gauchistes prêts à l'alliance avec les islamistes afin de lutter contre le Satan US et les juifs ! C'est votre choix pas le mien !
Le capitalisme, le libéralisme, sortent la Chine et l'Inde du néant ! Nous sommes 5.6 milliards de plus qu'en 1900 avec toujours le même solde d'extrême pauvreté, principalement dans des pays où le système de castes perdure ! Seuls les régimes collectivistes ont créé de grandes famines par leur gestion centralisée ! Les organismes gauchistes voudraient remettre le couvert ! Ils rêvent toujours d'un « monde meilleur » ils se sont emparés de la défense des musulmans, des animaux, des femmes juste contre les mâles blancs !
« L'orthodoxie financière » ! Si vous préférez l'orthodoxie islamiste, écologique ou communiste grand bien vous fasse ! Les écarts de richesses sont encore plus présents dans les systèmes soi-disant collectivistes égalitaires et si vous n'êtes pas apparatchik ou de famille avec les tenants du pouvoir vous vivez dans l'arbitraire sans jamais pourvoir accéder à plus que ce que l'on vous donne. Au moins si vous regardez les réussites dans notre système libéral, comme dans les nouvelles technologies et les services sur internet : les innovants et les travailleurs s'en sortent mais certainement que vous êtes contre la méritocratie, la dernière trouvaille des communistes c'est de trouver cela discriminant ! Plus de spécialisation avant le Bac et l'accès pour tous à l'Université sans sélection au nom de l'égalité !
Depuis que la dictature communiste paradoxalement s'est mise à l'économie de marché, au libéralisme, au capitalisme et à défendre la mondialisation contre le protectionnisme de Trump, la Chine progresse de manière fulgurante, les Chinois ne meurent plus de faim comme du temps de Mao, plus de 300 millions vivent aussi bien que les Occidentaux, comme quoi ! Le libéralisme possède ses travers mais les "solutions" des alternatifs, soit se sont révélées catastrophiques et liberticides, soit elles n'ont jamais eu cours ! Sauf qu'aujourd'hui nous nous méfions des belles idéologies babas, nous savons qu'elles amènent toujours des démagogues au pouvoir et qu'ensuite ils ne le quittent plus !
« Ils rêvent toujours d'un monde meilleur » à imposer à tous, idéologie universaliste menant au pire, comme certains voudraient imposer leur lecture de l'islam à tous et régir le politique et le social de tous ! Sans moi ! La liberté et le libéralisme ont un coût moins important que sa suppression au nom d'une soi-disant vision égalitaire… Lorsque l'on veut imposer l'égalité en supprimant la liberté on finit par ne plus avoir ni l'une ni l'autre (dictature). »

Moi : « La dérégulation des flux migratoires à travers le monde n'est pas le fait de l'idéologie de l'antiracisme, mais bien plutôt du libéralisme et d'une dérégulation globale, qui arrange bien les intérêts de l'oligarchie. Vous fustigez l'antiracisme, le féminisme, l'égalitarisme pêle-mêle, mais ce ne sont pas des causes, mais bien plutôt des conséquences d'un mouvement global de dérégulation de tout ce qui faisait traditionnellement tenir debout la société, y compris des gardes-fous d'origine religieuse comme le catholicisme. L'antiracisme qui débouche quelquefois sur une nouvelle forme d'antisémitisme, le féminisme outrancier et caricatural qui tire sur tout ce qui a une queue ou l'égalitarisme qui dans les faits est souvent une négation de la culture et de la civilisation en prétendant lutter contre l'élitisme, sont les conséquences et non la cause d'un mouvement global de dérégulation impulsé par la logique libérale et initié par les premiers théoriciens libéraux, qui entendaient combattre les guerres de religion, en substituant à des principes spirituels qui jusque là structuraient la société, pour le meilleur et pour le pire, des principes relevant du « doux commerce », ce que vous appelez la Liberté. Mais comme notre société se situe en réalité bien loin des idéaux des philosophes des Lumières, et se rapproche un peu plus de ceux d'un théoricien comme Adam Smith (même si ce dernier si il pouvait contempler son oeuvre s'en mordrait peut-être les doigts), ce qui nous pend au nez sans davantage de régulations (mais comme les régulations ne peuvent avoir qu'une origine spirituelle, et que toute spiritualité a été arasée du monde occidental par un matérialiste pur et dur d'origine capitalistique) c'est un avenir à la "Mad Max". Les maux que vous prétendez dénoncer (antiracisme, féminisme, égalitarisme...), sont des dommages collatéraux d'une idéologie qui structure notre société, dont Adam Smith avait échafaudé les principes voilà maintenant environ 250 ans, une idéologie de la Liberté sans gardes-fous et ayant pour uniques principes ceux du commerce, et non ceux de la religion ou de la culture. « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » »

Le libéral : « Si le désenchantement du monde est cesser de croire en des choses qui ne sont pas vraies, c'est peut être un avantage. Nous sommes à l'abri des sorciers, des envoûtements et du mauvais œil. »

Moi : « L'homme n'est pas un animal rationnel, mais une machine à désirer. »







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