Moi : « Voilà ce que m'inspire
ton optimisme viscéral (cf. photo du billet)... »
Lui : « Tu veux dire ma
philanthropie, oh mais j’aperçois ta tête qui sort presque en plein centre... »
Moi : « Bon, eh bien tu as
peut-être raison au fond, tu as l'air tellement convaincu de ta bonté
intrinsèque, que si cela te fait plaisir que j'adhère à une idée aussi
extravagante, je veux bien y adhérer pour ne pas te contrarier... »
Lui : « Ça ne me contrarie en
rien, je sais qui je suis... heureusement que je n'ai pas besoin de zozos comme
toi pour le savoir... »
Moi : « Oui heureusement ! Ouf !
Tu ne souffres donc pas comme moi de graves troubles de la personnalité
(puisque mon père cet infanticide ontologique, a essayé de me tuer réellement, voir ici),
l'heureux homme ! Mais sache que tu n'y es strictement pour rien, comme nous
tous, dans la chaîne de causalité qui a participé à l'élaboration de ta personnalité, rien n'est maîtrisable... hélas !
Lui : « Une petite partie
seulement, je te le concède... »
Moi : « Non rien de rien,
strictement rien ! »
Lui : « C'est-à-dire que la
majorité des gens sont sains quand même... »
Moi : « Pas du tout, c'est une
illusion : « l'Homme par qui le désert croît... », Nietzsche... »
Lui : « Et toi vilain petit
canard psychotique, tu les trouves bizarres... Tout est raccord... »
Moi : « Si la majorité des gens
étaient sains, alors l'humanité irait vers le mieux, or elle va vers le pire. »
Lui : « Et je ne suis pas si
gentil, car de ma part tu ne récoltes que sarcasmes et pas une once d’empathie... »
Moi : « C'est vrai mais
d'ailleurs la crise est exponentielle, c'est-à-dire que tout va de plus en plus
mal et de plus en plus vite. Je préfère des sarcasmes sincères à un empathie
feinte, donc je t'aime bien ! »
Lui : « C'est tout ce que tu
auras car tu ne mérites pas mieux... »
Moi : « J'aime pas trop être
l'objet d'empathie, ça me met mal à l'aise. »
Lui : « Comme une figure
houellebecquienne qui se respecte... Tu ne peux inspirer que mépris et
sarcasmes... Ah ah ah !!! »
Moi : « D'aussi loin que je me
souvienne, mes deux parents m'ont toujours traité comme une « merde », sans que
cela leur pose le moindre problème de conscience. C'était des baby-boomers certes,
mais un peu plus originaux que la moyenne, depuis j'ai pris
l'habitude... »
Lui : « Bon je me casse faire mes
courses, tu aurais pu être une rose poussant sur un tas de merde... Tu es
responsable de certains de tes choix... »
Moi : « La vie n'est pas belle
objectivement, au mieux on peut se dire que c'est une épreuve douloureuse
qu'une entité supérieure nous impose, sinon cela veut dire que c'est totalement
absurde et dénué de sens. »
Lui : « Ça c'est parce que tu
n'as aucune appétence pour le cosmos et l'infini... »
Moi : Ah bon, heureux de
l'apprendre ! C'est pourtant l'illusion qui te fait vivre, pas la réalité,
personne ne pourrait vivre d'ailleurs dans la pure réalité. »
Lui : « Tu préfères rester le nez
dans ton tas de fumier... »
Moi : « « Dieu est un scénariste
médiocre, c’est la conviction que cinquante années d’existence m’ont amené à
former, et plus généralement Dieu est un médiocre, tout dans sa création porte
la marque de l’approximation et du ratage, quand ce n’est pas celle de la
méchanceté pure et simple. », citation de Houellebecq dans son dernier
roman Sérotonine... »
Lui : « La réalité n'existe pas,
la nôtre n'est que subjectivité et la science nous sort un peu la tête de la
fosse... »
Moi : « Si Dieu est un très
médiocre créateur, comment pourrais tu être parfait, ou même seulement heureux
? Impossible ! »
Lui : « Le bonheur fugace tient
dans l'imperfection... »
Moi : « Ton bonheur c'est la
méthode Coué, en réalité tu es très malheureux, comme tout le monde à part les
simples d'esprit.
Très très fugace et très très
imparfait, il ne reste plus beaucoup de place pour le bonheur, éventuellement
pour la joie. Car le bonheur est une joie qui dure...
Moi aussi j'ai des instants de
joie, mais ce n'est pas le bonheur, qui quand il existe, et a priori je
conçois bien qu'il puisse exister chez certaines personnes douées pour ça, est de toute façon une
construction parfaitement artificielle et purement relationnelle, comme tout ce
qui est humain. Humain par nature relationnel, qui est le contraire de
l'individualisme que veut nous imposer le néolibéralisme incarné par Macron
notamment et sans doute ses successeurs, jusqu'à l'implosion totale de toute idée
de société donc de tout bonheur possible.
Mais toi petit égoïste
néodarwinien, tu penses que la misère qui est la tienne au sein d'un système
qui te dépasse et broiera sans doute la plupart de tes enfants, est le bonheur,
pauvre fou, fuis, fuis !
Fuis, fuis... Pauvre fou
néodarwinien !
La société n'est pas une
juxtaposition d'individus que rien ne relie, et qui est la société idéale des
néolibéraux voulant vaquer égoïstement à leurs affaires pour s'enrichir
toujours plus. Tu ne t'intéresses pas au néolibéralisme, le néolibéralisme
s'intéressera à toi et surtout à ta progéniture, ah ah ah !!! »
Lui : « Tu crois vraiment avoir
des idées originales ? »
Moi : « Le peuple ? « Mais
lequel, d’où ? Comment ? » comme dirait Macron, qui souhaite abolir en lui, le
peuple, tout sentiment d'appartenance susceptible de déboucher sur une
quelconque solidarité, honnie par les libéraux ou néolibéraux, dont le but est
de détruire tout ce qui fait encore lien au sein de la société, et dont le
mouvement des Gilets Jaunes constitue peut-être l'ultime, mais malheureusement
dérisoire réaction... mais saine, là oui saine pour le coup !
« La réalité n'existe pas, la
nôtre n'est que subjectivité et la science nous sort un peu la tête de la
fosse... », tu ne crois pas si bien dire ; la subjectivité c'est la
métaphysique du Sujet, l'humanisme, l'Homme mesure de toute chose. Mais tu fais
un contresens absolu : ce ne sera pas notre salut, mais c'est ce qui nous
conduira de façon irréversible au nihilisme absolu c'est-à-dire à notre perte,
en imposant à la Nature notre
subjectivité prédatrice, c'est-à-dire notre volonté de puissance proprement
humaine... trop humaine !!
Voilà, dès que le débat s'élève
un peu au dessus de ta petite personne vaniteuse et imbue d'elle-même, il n'y a
plus personne, tu es aux abonnés absents, tu ne réponds plus.
C'est ton petit côté BHL vaniteux
et imbu de lui-même ? »
Lui : « Je suis chez Auchan,
c'est pour dire... »
Moi : « Nihiliste !!
C'est toi qui en réalité ne
mérite que mépris et sarcasmes effectivement, mais je suis grand seigneur, et
tu es touchant dans ta volonté farouche et en même temps pitoyable et
pathétique, voire dérisoire, de faire ton bonheur et surtout celui de tes
enfants au sein d'une société qui n'en est plus réellement une, et dont la
vocation première est de broyer les individus fragilisés par le darwinisme
social, afin qu'une tout petite minorité de prédateurs cupides, puisse mieux
exploiter l'ensemble fragilisé et décomposé, pour s'enrichir de façon démesurée.
Ça donne presque envie de chialer pour nos/tes pauvres enfants que je/tu essaies
de protéger au sein d'un monde qui ne fait plus société et est de plus en plus
hostile et menaçant.
Tous tes efforts obstinés et
dérisoires finiront par se heurter au mur impitoyable de la réalité, et les
générations d'après, nos enfants donc, ne récolteront que le malheur que les
précédentes ont semé souvent par irresponsabilité et inconscience ; ou parce
qu'elles étaient tout simplement envoûtées par la volonté de puissance contenue
dans la métaphysique du Sujet, conduisant directement au nihilisme donc à notre
auto-destruction programmée, tels les enfants hypnotisés derrière le joueur de
flûte de Hamelin. »
Lui : « On devrait survivre plus
longtemps que les chimpanzés qui n'ont pas de métaphysique... »
Moi : « Fuis, fuis, pauvre petit fou
néodarwinien... sur la face cachée de la Lune ! « On devrait », oui parce qu'avant de
disparaître, l'Homme, cet animal inconséquent, vaniteux et imbu de lui-même,
fera disparaître tout ce qui est encore vivant sur Terre en ayant bonne
conscience et en pensant comme toi, que c'est ça le Bien...
Pauvre fou amoureux de l'Homme et
de l'humanisme, et de son potentiel génétique rempli de promesses, d'« intelligence », alors qu'en réalité
nous sommes si près du terme, c'est-à-dire de la catastrophe absolue (puisque la Shoah n'était qu'une
catastrophe relative)...
Notre métaphysique n'est pas du
tout notre salut, c'est ce qui fera notre perte, bon sang tu n'as pas encore
compris, ou tu le fais exprès pour me titiller ? »
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