samedi 13 juin 2015

Retour à DSK

Tu as un don indéniable : celui de te tromper dans tous tes pronostics politiques. DSK ne reviendra jamais au tout premier plan politique. En plus les Français ont-ils vraiment confiance en la justice comme c'est ton cas ? On sait qu'à Manhattan, DSK a acheté le silence de Nafissatou Diallo, lui versant 1 (ou plus) millions de dollars pour qu'elle retire sa plainte au civil. Si tu appelles ça la justice ! Quant à la France nous savons bien que les puissants sont très rarement éclaboussés par des scandales avérés, et que la justice classe le plus souvent l'affaire en non lieu ou en relaxe. Si la justice française était impartiale cela se saurait. La justice ce n'est jamais qu'une affaire de compromis entre les puissants, les faibles sont hors jeu, dixit Nietzsche.
DSK a-t-il oui ou non acheté le silence de Nafissatou Diallo pour 1,5 million de dollars ? Ce fait l'accable et prouve qu'il avait quelque chose à se reprocher. Si DSK avait été pauvre il n'aurait pas pu payer. Que serait-il arrivé ?
Pour la justice française, force est de constater qu'elle est toujours très timide lorsqu'il s'agit de condamner des puissants. Marx aurait parlé de justice de classe, Nietzsche parle de compromis entre les puissants.
Après en démocratie libre à chacun de se mettre du côté des puissants, et de ne jamais faire preuve de faiblesse. Mais a-t-on vraiment le choix ? La justice des hommes accompagne la logique de dichotomie entre misère et richesse. Oh mais je sais bien que les faibles ont aussi des armes pour se défendre : la violence ! Dans l'affaire de la justice des hommes personne n'est innocent. Personnellement je crois plus en l'interprétation des faits (l'art), que dans les faits eux-mêmes, qui sont toujours l'objet d'une interprétation même dans la justice qui se prétend objective, alors qu'elle est toujours subjective. L'art se réclame de la subjectivité, il a donc raison contre la justice. Je fais donc plus confiance à Ferrara lui-même admirateur de Pasolini, pour me faire une opinion sur DSK, que sur la justice française et républicaine.  

5 commentaires:

  1. Emmanuel Mousset13 juin 2015 à 12:00

    1- Je n'ai pas fait un pronostic, j'ai émis un désir.

    2- Tu ne crois pas en la justice, tu mets en doute l'impartialité de son fonctionnement et de ses professionnels. Libre à toi, mais je suis républicain, je ne te suis donc pas.

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  2. Emmanuel Mousset13 juin 2015 à 14:01

    Non, tu fais une interprétation purement subjective du droit américain, qui, dans sa grande sagesse, met en place des systèmes de compromis et de compensation. C'est le propre de tout système juridique. Quant à l'argument de l'argent, c'est celui que ressortent les élèves dans les plus mauvaises copies : ce préjugé n'est pas digne de toi, Erwan. La pauvre Diallo et ses très efficaces avocats ne s'en sont pas trop mal sortis, non ? Et le riche et puissant DSK a quand même été broyé par cette justice que tu dis se mettre au service des riches et des puissants. Mais tu es du côté de l'art : tout t'est donc permis, et je suis dans l'obligation de pardonner tes erreurs.

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  3. Je sens une certaine ironie dans tes propos. quant à l'argument des bons et des mauvais élèves ; je suis irrévocablement du côté des mauvais. Je suis ce qu'on appelle un corrompu par le bas, quand DSK est un corrompu par le haut. Oui c'est pas beau à voir, une jeune fille littéraire et cultivée dirait même que je suis absolument dégoûtant et abject. Jusqu'à quand la société me laissera vivre de mes petites magouilles, je ne le sais point. En tout cas je n'aime pas les pervers, et j'ai l'intime conviction que DSK est un pervers. Comme tous les pervers DSK n'est pas un homme courageux, c'est un lâche qui n'avouera jamais aucune faute car il n'en a pas conscience. C'est le propre des pervers de ne pas avoir conscience d'eux-mêmes, il n'est sensible qu'à l'image qu'il a essayé de se construire dans et par les médias, et qui s'est retournée contre lui et est maintenant détruite. DSK est un ange déchu, c'est un homme brisé à jamais. Il ne reviendra pas au devant de la scène.

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  4. Comme quoi "personne" n'a semble t-il de volonté d'ouvrir les yeux pour remédier à l'ordre qui découlerait sur l'égalité, les affaires peuvent reprendre le court magistralement. Aux uns on traite brutalement, aux autres on tente d'humilier pour seulement niveler afin que les regards se croisent, s'entendent et même dans cette position commune, ils ne trouvent pas la voie qui mènerait à la paix. A part les journaux, aucun texte légal ne relayera l'affaire pour l'Histoire qu'on oubliera tant la mémoire ne se vivifie pas à ressasser les peines, l'eau coulera sous les ponts, emportant cette anecdote que quelques descendants mettront en doute préférant douter de ce qu'ils ne vécurent pas, cherchant une vérité qu'on a éparpillée et renfermée dans nos grimoires rangées dans la boite de Pandore. On sait tous que le monde est façonné pour l'homme et non la femme grande négligée depuis déjà bien trop longtemps, comme une dette bien trop élevée impossible à payer dans les milieux secrets. On repart s'essuyant les pieds croit-on tout décrottés, la route est vidée d'une foule qui jadis n'avait rien sentie mais se laissait séduire pensant grandir avec comme notre emblème, c'est dire sur quoi repose parfois nos illusions, prenant l'air charismatique comme un don de naissance sans voir qu'il n'était construit a-t-on apprit que sur des brutalités quasiment validées par un niveau d'étude d'économie approuvé par le monde. Ironie de la vie et du choix de l'emblème qui prend des airs difficilement acceptables les pattes souillés. On assume par non choix. Sachant que la basse-cour continuera de picorer ça et là quelques vers à déterrés qui surprendront encore.
    On a cru un instant, que notre époque se pouvait de régler par cet exemple une dissuasion suffisamment notable pour réveiller chez certains des notions de bien ou de mal dans une ambiance où les textes de toute nature refaisaient surface grisant parfois jusqu'à l'extrême les esprits épris de vérité. La vérité est encore de nos jours multifacette à bas reliefs presque rupestre. Chacun la sienne apparemment...
    La terre tourne et nous avec...

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  5. Lui ou d'autres ...dès lors qu'il y a "déballages" outranciers je ne parviens pas à lire les articles, c'est glauque, indécents et "ça" n'avance pas...le glauque des titres et ce à quoi on n'échappe pas du fait des infos entendues "malgré soi" suffisent à donner la nausée...le seul constat étant que "encore un non lieu" pour un "super puissant" c'est peut être juste mais, le côté "chronique" de cette justice, qui en France ne condamne jamais les puissants laisse dubitatif...

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