Moi : "Il y en a un autre qui est très bon à l'oral, surtout en
figure libre, c'est Donald Trump. Et à vrai dire, tu as beau t'agiter, mais si
il est finalement élu aux Etats-Unis, je ne vois pas ce qui pourra empêcher en
France le parti populiste le plus représentatif de parvenir, sinon au pouvoir
en 2017, au moins forcément au second tour pour y faire un score bien supérieur
à celui de JMLP en 2002. Or pour moi le vote FN n'est pas condamnable, il est
l'expression d'un symptôme, symptôme de la perversion diffuse occasionnée par
la vision la plus libérale de la mondialisation, et le calcul égoïste à l'œuvre
dans la technique qui est un caractère, donc un destin qui se trame derrière le
dos des hommes "en chair et en os", et qui a sa volonté propre, non
le bonheur de l'humanité, mais l'amélioration sans fin et exponentielle de ses
propres ressources, la technique au service de la technique au fond. Reste à
savoir, si ceux qui votent FN sont des esprits pervers ou non , et si le parti FN
tout entier n'est pas n'est pas d'un
genre pervers. En tout cas c'est un parti d'une toute autre nature que les
partis traditionnels, c'est pour cela qu'ils fascine et séduit ; tout comme
selon moi Donald Trump malgré sont étiquette républicaine, me paraît d'une
toute autre nature que tout ce qui s'est fait jusque là en matière de pouvoir
exécutif aux Etats-Unis. Ce sont certainement des figures dangereuses, mais qui
donnent l'impression aux hommes d'avoir encore une maîtrise sur leur destin,
alors qu'ils en sont privés de plus en plus selon moi. Puisque la politique
économique de la France notamment n'est plus décidée à Paris, mais quelque part
entre Bruxelles et la City. City elle-même base avancée de Wall Street, sur le
sol même européen."
Le philosophe : "Je ne sais pas si Trump est pervers ou dangereux. Je sais seulement qu'il est con."
Le philosophe : " Restons français,
c'est un amoureux des Etats-Unis qui te le dit."
Moi : "Tu es comme Ulysse, désirant être le seul à écouter le chant des sirènes (américaines), et demandant à ses marins de se boucher les oreilles (rester français)."
Le philosophe : "Je ne sais pas si Trump est pervers ou dangereux. Je sais seulement qu'il est con."
Moi : "Ah ben, quand on a dit ça on a tout dit, quelle
argumentation fulgurante, on croirait entendre Brassens !"
Le philosophe : "Il y a des vérités qui ne s'encombrent
pas d'argumentation. Le sujet ne le mérite pas. Ce serait s'abaisser ... Et
Brassens a souvent raison."
Moi : "C'est une manifestation typique de l'esprit
français de traiter de con tout ce que l'on ne comprend pas ou feint de ne pas
comprendre, est-ce l'héritage de Molière ? Dans beaucoup d'autres pays que la
France, on ne comprend absolument pas la chanson de Brassens, qui paraît
absurde et ostracisante. Brigitte Fontaine elle-même dit de toute façon qu'au
fond Brassens était un bourgeois, alors que Léo Ferré un réel anarchiste, je
souscris entièrement à son point de vue, non que je dénie l'existence des cons,
mais c'est un terme trop général pour qualifier des comportements personnels
qui ont tous leur explication ; car ne l'oublions pas chaque être humain est
unique, chaque être vivant, végétaux y compris est unique, et ne peux se
laisser réduire à une définition générale induite généralement par la paresse
d'esprit. Forrest Gump figure
emblématique du tempérament optimiste américain, ne disait-il pas "n'est
stupide que la stupidité", pour parer à l'ostracisation dont il était
l'objet, répandant au final le bonheur et la joie de vivre autour de lui. Donc
j'attends de ta part une qualification plus particulière et étoffée de Donald
Trump, même si ce personnage te répugne, les événements feront que tu devras
bien en tenir compte si il accède à la tête de la plus grande puissance
mondiale."
Le philosophe ; "Trump ne me "répugne" pas,
ce serait encore lui faire trop d'honneur. Sa gueule et ses propos me font
rire, et le rire n'argumente pas. J'en conviens, ma réaction est moralement
blâmable. Mais c'est ainsi."
Moi : "D'ailleurs on notera l'analogie rigolote
"Gump", "Trump". Pour les Américains ces deux figures
renvoient à un tempérament optimiste, ce qui compte pour les Américains c'est
qu'il soit capable de changer leur vie, c'est l'efficacité et le pragmatisme, la stupidité est
considérée comme mineure et secondaire, face à l'optimisme. Ils lui font
confiance, on est très loin du tempérament ironiquement lucide et léger français où la
stupidité est ostracisée, nulle et non avenue, c'est l'héritage de Molière te
dis-je !"
Moi : "Tu es comme Ulysse, désirant être le seul à écouter le chant des sirènes (américaines), et demandant à ses marins de se boucher les oreilles (rester français)."
Le philosophe a dit
RépondreSupprimer"Je ne sais pas si Trump est pervers ou dangereux. Je sais seulement qu'il est con."
Trump ne peut pas être un con si l'on prend le définition de Léo Campion : "Un con est un imbécile qui n'a de cet organe ni la profondeur, ni la saveur."
On ne peut pas être un imbécile et être milliardaire ...
Trump est un politique qui comme Reagan n'a pas commencé sa vie professionnelle en politique.
Méfiance il a sans doute plus de ressources mentales que la moyenne.