jeudi 24 mars 2016

La question du milieu, et que faire de la technologie ?

Le milieu toujours le milieu, la stratégie dans un monde hostile, et notre monde est hostile, comme jamais, est de se préserver du mieux qu'on peut, sinon l'esprit dégénère, malgré toutes les qualités génétiques prétendues du cerveau.
La perversion, c'est le mal du siècle avec la chute des grandes idéologies, religions ou communisme, croyances collectives dans le bonheur et le progrès pour le communisme, le positivisme, ou l'idéologie des lumières qui ont disparu. Reste le djihadisme qui pour ces raisons évoqués ne va cesser de monter notamment en France, c'est inexorable.
Le jeu du miroir est en réalité la "rivalité mimétique" chère à René Girard : je désire ce que l'autre a, ce que l'autre fait, je suis en rivalité perverse avec l'autre parce qu'il est le même que moi, et dans tout groupe on recherche d'autant plus un bouc émissaire que les croyances collectives ont disparu.
Comme les musulmans ne veulent pas être les boucs émissaires de cette société perverse qui se dit démocratique, ils se radicalisent et ne cesseront de se radicaliser. Le terrorisme est donc un chancre qui va s'installer durablement très durablement dans la société française, c'est évident comme 2+2 font 4
Si notre société était réellement bonne et démocratique comme elle le prétend, les musulmans ne se radicaliseraient pas, ils vivraient leur différence et leur foi en toute quiétude.
C'est donc que notre société est hostile sous des allures de neutralité et de bienveillance, elle est en réalité possédé par un démon, et ce démon c'est le démon de la technique, j'emploie le terme "démon" au sens socratique, quelque chose qui nous possède, dans le cas de Socrate c'était l'intelligence, dans le cas de nos contemporains, c'est la technologie.
La technologie est effectivement un caractère propre à notre société, donc un destin qui se joue à notre insu, et malheureusement ce destin est hostile, CQFD. Mais cela peu de gens arrivent à le comprendre, comme ils ne veulent plus comprendre, comme ils comprenaient encore au temps des grandes religions, que l'intelligence c'est le milieu et non pas, ou de façon très subalterne, le caractère génétique du cerveau.
On me reproche de faire preuve d'obscurantisme, d'être un croyant. Mais je dis que tous les hommes ont besoin d'être des croyants, sinon ils s'effondrent. Un ami me dit : " Je ne crois qu'en moi et mes proches autant que possible, à l'extraordinaire intelligence humaine, à l'empathie, à tout ce qu'il peut y avoir de beau et de noble dans l'humain contre toutes les folies et les égoïsmes... "
Moi : " Tout cela va inexorablement dégénérer si l'homme ne prend pas en compte la question du milieu, qui est la question fondamentale. "
Lui : " L'éducation ! "
Moi : " C'est une condition nécessaire mais pas suffisante. "
Lui : " Alors il faut raser les banlieues, plan Marshall pour de vrai, mixité sociale obligatoire sans passe droit... "
Moi : " Non il ne faut pas contraindre car c'est une atteinte aux libertés donc une aliénation."
Lui : " Alors on demande aux gentils bourgeois du 16ème gentiment, d'accueillir gentiment des gentils apprentis jihadistes du 93 à hauteur de 50% des effectifs ? Il n'y a que la contrainte qui permettra la mixité, le bon vouloir ne marche pas la preuve... "
Moi : " Non il ne faut pas contraindre car c'est une atteinte aux libertés donc une aliénation qui ajoute encore à la noirceur du monde. "
Lui : " Et le laisser faire de la jungle, ça marche ? Punaise tu deviens libéral, mais de la pire manière... Nos problèmes complexe imposent une forme de dictature mondiale (je préférerais qu'elle soit gérée rationnellement par l'"IA") sinon on va tous se crasher... "
Moi : " Il faut s'attaquer à la malignité du monde et réhabiliter le milieu, condition nécessaire et suffisante au développement de l'intelligence. Que faire de la technologie ? C'est effectivement une question cruciale. On ne peut pas aller contre de toute façon ; mais comment la réguler afin de l'empêcher de nuire et d'agir sur nos consciences, et comment retrouver foi dans le bonheur et le progrès, notamment par l'art ? "
Lui : " La perversité est ton concept abstrait de "je ne sais pas quoi", atterris ! mets un vrai nom sur la perversité ; oligarchie ; multinationales ; 1% ; mais arrête avec ta perversité. "
Moi : " Méchanceté du destin technologique qui se joue à notre insu, derrière le dos des hommes "en chair et en os". "
Lui : " Tu es fou Erwan, c'est un vrai problème pour communiquer avec toi et te comprendre, changé ton traitement... Le destin n'existe pas. Il n'y a que le chaos et l'entropie. "

3 commentaires:

  1. Le juste milieu Erwan.
    La technique n'est pas que aliénation : voir les progrès incroyables de la médecine, ton Blog, etc ...
    Le milieu n'explique pas tout : c'est le vieux débat entre l'inné et l'acquis.
    Pour revenir à l'exemple de la médecine, ils découvrent de plus en plus le caractère héréditaire de certaines maladies comme par exemple certains cancers (colon, prostate, du sein, etc ..) ou d'autres maladies comme Alzheimer, etc ...
    Comme je n'ai pas de réponse entre l'inné et l'acquis j'évalue toujours à 50/50.
    Le juste milieu.
    Bonne continuation.
    Marc.

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  2. Dans mon commentaire précédent j'ai un peu confondu la technique et la science. Cela dit, l'avancée de la science médicale, c'est l'exemple que j'avais pris, s'accompagne aussi de l'avancée des techniques médicales.
    Mais c'est important malgré tout de bien différencier la science de la technique même si elles sont évidemment souvent liées.
    C'est d'ailleurs pour cela que Claude et Lydia Bourguignon (agrologues et microbiologistes des sols qui viennent de faire paraître un nouveau livre extraordinaire d'intelligence "Le sol, la terre et les champs") disent que pour réintroduire de la vie dans les sols, il faut réintroduire de la science contre les techniques agricoles qui ont tuées les sols.

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  3. Un conseil à tous les jeunes qui veulent se radicaliser, suivez l'exemple d'Abd Al Malik, qui lui aussi aurait pu "sombrer" dans l'activisme djihadiste. Eh bien, non, il est devenu artiste, donc c'est possible, en France pour les musulmans de s'en sortir par l'art. Et d'ailleurs Abd Al Malik comme Emmanuel Mousset dénonce dans une chanson cette facilité qui consiste à rejeter sur les "autres" ses propres carences ; en termes chrétiens on dirait "Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil."Je vous livre juste un extrait de sa chanson "Les Autres" :

    "Et puis du jour au lendemain, j'ai viré prêcheur
    promettant des flammes aux pêcheurs et des femmes aux bons adorateurs
    comme si Dieu avait besoin de ça pour mériter qu'on l'aime
    (...) moi, j'continuais ma parodie, mon escroquerie spirituelle
    sauf que, j'me carottais moi-même, j'étais devenu un mensonge sur pattes
    qui saoule grave et qui sait même pas ce qu'il dit
    qui voit même pas que c'est un malade et qui dit comme ça
    tout le dit y dit comme ça....

    Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres..."

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