A force de faire copain-copain
avec les idées libérales de la droite classique, le PS s'est cramé lui-même et aujourd'hui il
se déchire, il est "éparpillé façon puzzle". Ce sont les conséquences
de la politique de Mitterrand, plutôt que de tenter le coup de la rupture, il
s'est aligné essentiellement idéologiquement sur son modèle d'outre-Atlantique.
La France n'est définitivement plus une grande puissance, mais une puissance
mineure sous protectorat américain, et cela de façon très nette depuis 1983.
Paradoxalement ce sont les Nord-Américains eux mêmes qui ont fait preuve de
rupture avec l'establishment en votant Trump aux dernières élections. Prouvant plus
généralement, que le petit peuple des pays occidentaux, est exténué par 40 ans
d'ultralibéralisme. On peut parler des ravages de l'ultralibéralisme, et ceux-là
même qui en furent les plus ardents promoteurs en reviennent aujourd'hui, en
choisissant la rupture. Pendant ce temps là en France, le prêt à penser
idéologique va tout faire pour porter au pouvoir, un fervent apôtre de
l'ultralibéralisme, 38 ans après Thatcher. Selon Fillon, parce que le boulot de
réformes, c'est-à-dire en réalité de casse sociale tous azimut, n'a pas été
fait en France. Sous entendant : "Français, le boulot n'ayant pas été
correctement fait vous allez en baver, et pour ce faire je serais épaulé par
tout ce que le pays compte de têtes pensantes, par consensus commun. Vous
n'aurez pas le droit tout de suite, ni jamais, à la rupture avec le prêt à
penser idéologique, comme vos petits camarades nord-américains, qui ont eu le
courage de faire ce choix de rupture, car vous... vous êtes des lâches, des
"couilles molles" efféminées et méprisables (dixit Zemmour). Français n'oubliez pas que vous furent
très souvent des veaux dans la période historique récente, et même plutôt
majoritairement des collabos durant la seconde guerre mondiale. Il est donc
normal que l'oligarchie à laquelle j'appartiens et qui vous gouverne, vous
méprise, et ne tienne jamais compte de vos aspirations profondes. On ne vous
fait plus confiance, vous ne vous faites plus confiance vous mêmes, depuis l'épisode
Pétain, et vous préférez vous en remettre à une oligarchie de pensée et financière,
pour tracer la voie de votre destin. N'oubliez pas que la soi-disant
"rupture" que je vous propose, moi François Fillon, n'est qu'un
retour de 38 ans en arrière, aux pires heures du thatchérisme."
Le risque d'une tel mode de
pensée de soumission (dixit Houellebecq)
? Passer du statut d'un des peuples les plus enviés de la planète, hier, à un
peuple méprisé, aujourd'hui mais bien moins que demain, où l'on vient du monde
entier pour s'essuyer les pieds dessus. Tout ce que l'on compte de têtes
pensantes en France, parmi lesquelles notre ami philosophe, Emmanuel Mousset,
va désormais se liguer comme un seul homme, pour "faire barrage au
FN", et choisir comme poulain idéologique François Fillon.
Pour conclure, l'Histoire retiendra, si un jour
il y a un procès de l'époque actuelle, que le peuple français fut un peuple
faible et veule, qui ne mérite aucune compassion, dixit Nietzsche...
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