"Ce qui se conçoit bien s'énonce
clairement et les mots pour le dire arrivent aisément" : oui mais cela
justifie-t-il pour autant que l'on s'exprime, à l'instar de la génération, je
ne sais comment on l'appelle "x" ou "y", voire
"z" (?), mais qu'y a-t-il après "z", l'abîme (?)... que
j'appelle personnellement pour simplifier, la génération bobo pour l'opposer à
celle des baby boomers... en langage twitter qui réduit la pensée, et qui est ce que le
mac do est à la grande gastronomie. Je conçois que pour vous un effort de
décorticage, donc un effort de
pensée, soit une contrainte qui vous oblige à un effort douloureux. Non que j'estime avoir
atteint au niveau de l'écriture, celui de la grande gastronomie, mais je fais
l'effort en tout cas de livrer aux lecteurs de ce blog, une "pensée",
ou au moins un début de réflexion, qui n'est pas au moins sur la forme,
l'équivalent d'une mauvaise cuisine indigeste, représenté par l'exemple d'un
sandwich qui sortirait d'une chaîne à consommer finalement... de la "merde", comme dirait feu Jean-Pierre
Coffe... nommée Mac Do. Quoiqu'il en soit le système a bien réussi son coup,
car nous sommes devenus tous collectivement des machines à consommer, à qui
l'on donne à peine de quoi assouvir ses pulsions de consommation (car dans la
consommation, il ne s'agit plus généralement d'un acte raisonnable, mais d'une
pulsion de consommation), noyés dans un système où la culture ne fait plus lien
entre ses membres, et ne permet plus l'expression d'une éventuelle révolte,
contre un tel état de fait.
Je crois avoir bien cerné les donnés du
problème actuel : alors qu'autrefois, avant l'âge de l'oligarchie
néolibéraliste qui nous impose ses valeurs de manière délibérées (à la manière
d'un complot ?), ou non (de manière inconsciente et non voulu de la part d'une
personne particulière, qui serait alors diabolique, mais comme l'expression
quand même d'une volonté de manipulation diffuse, de la part d'un système), les
gens étaient structurés de l'intérieur par des valeurs qui leur venaient de
l'école de la République ou du langage. Or désormais, les gens sont structurés
de l'extérieur par l'image qu'ils renvoient aux autres, ils sont tributaires de
cette image, et donc finalement du regard des autres sur eux. C'est pour cela
qu'un phénomène comme la manipulation, que certains psys appelle "perversion
narcissique", ne cesse de s'accroître et ne peut qu'exploser, puisque le
commun des mortels ne se définit plus par rapport à des valeurs que nous
n'avons plus, mais directement par rapport aux autres. Quand donc il ne
parvient pas à obtenir l'image de lui même de la part de son prochain, qu'il
trouverait conforme à son souhait, à son désir, alors il s'en prend à son
prochain par la violence, pour arracher de lui cette adhésion, à l'image qu'il
tente d'une certaine façon de lui vendre...
...Ainsi nous ne sommes plus structurés
globalement par des valeurs, c'est-à-dire et il faut bien retenir cela car
c'est le plus important, par le langage... mais par l'image que nous voulons
montrer aux autres, et donc nous sommes structurés par des images, notamment le
sacro saint" look", dont la naissance officielle remonte au début des
années 80, mais dont il y avait eu de fortes prémisses dès les années 60,
c'est-à-dire ce que j'appelle moi, l'avènement de la culture de masse. Ainsi
cher anonyme vous tombez dans ce piège de vouloir m'attaquer car je ne
corresponds pas à une image satisfaisante, de celui qui devrait s'exprimer
d'une façon conforme sur un blog consacré à la politique, et aussi que par ma
façon de m'exprimer je vous renvoie à une image de vous même, qui ne vous
satisfait peut-être pas, et donc en somme vous avez la tentation de vouloir détruire ma propre image : c'est-ce que
j'appelle le phénomène de la perversion,
"je te séduis, donc tu m'aimes, et au final je te détruis", même si
vous n'avez rien fait pour que je vous aime, et vous n'avez rien fait non plus pour
me séduire, ou alors juste me renvoyer à une époque de classicisme culturel qui
correspond au XVIIème siècle en France, c'est-à-dire le grand siècle français,
dont Boileau, fut l'une des figures emblématiques, époque de grandeur dont nous
avons tous peut-être ici sur ce blog, la nostalgie... mais j'ai voulu par votre
réaction particulière, généraliser le phénomène à l'ensemble de la société. La
société actuelle est sous l'emprise du "serpent", du grand prédateur
tapi (Tapie Bernard ?), et qui cherche à vous avaler... Pour l'instant cette
emprise se fait de manière plus ou moins pacifique par le biais de la
consommation, et quand je dis "avaler" c'est encore une métaphore,
mais du moins sommes nous avalés symboliquement par la grande machine à
produire et à consommer, qui ne cesse de tenter de nous séduire par des publicités
abusives qui tentent de s'introduire jusque dans notre intimité. Et quand je
dis intimité il ne s'agit pas seulement de notre foyer matériel, mais aussi et
c'est bien plus grave, de notre conscience spirituelle, et nous sommes devenus
les rouages insignifiants de cette grande machine à broyer les âmes. La
dévoration de l'âme est aujourd'hui encore une métaphore et non pleinement une
réalité, mais qui sait si demain, un régime totalitaire ne parviendra pas à s'imposer
à des consciences démunies et détruites, dont le travail de sape a déjà été bien entamé par la société de consommation, toutes prêtes à recevoir
de la part du pouvoir, un contrôle total.
Notez que de cette réflexion sur la façon de
penser ou de ne plus penser de nos contemporains, je peux tirer tout un tas
d'incidences politiques, mais c'est du particulier qu'il faut partir pour
comprendre le général, comme le fit en son temps Nietzsche, et comme le fait
souvent Emmanuel Mousset, se comportant en peintre des mœurs de son temps... donc
je ne suis pas complètement hors du sujet qui nous occupe ici sur ce blog ;
même si les apparence me donnent peut-être tort.
Voilà, j'ai essayé de faire le plus court
possible et d'être bref, vous voyez je fais des efforts...
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