lundi 7 novembre 2016

L'enfer est ici-bas !



"L'enfer est pavé de bonnes intentions", ce dicton frappé au coin du bon sens populaire, exprime-t-il une certaine forme de vérité ? Prenons l'exemple du génocide des Indiens d'Amérique, les Américains actuels ont fait la chose suivante : leur "paradis" est pavé de mauvaises intentions... puisque leur pays repose sur des millions de cadavres qui ne trouveront jamais à se venger, et dont la mémoire ne sera jamais honorée. Comme le "paradis" peut être pavé de mauvaises intentions, j'en conclus que la proposition : "l'enfer est pavé de bonnes intentions", est vraie aussi. Pure logique, principe d'identité entre deux propositions qui se valent : puisque l'enfer est le contraire du paradis et que les mauvaises intentions sont le contraire des bonnes intentions, j'en arrive à A=A , et j'ai démontré par la logique la validité de cette proposition : "l'enfer est pavé de bonnes intentions"... Reste à savoir si les Etats-Unis sont effectivement le "paradis", que ses habitants tentent de nous vendre, jusqu'ici avec un succès global et non démenti, à l'échelle du monde...
De toute façon, on semble avoir oublié presque totalement le génocide des Indiens, car il n'y eu pas assez de survivants, pour réclamer justice aux yeux du reste du monde, à la différence du peuple juif... qui pu lui, faire valoir son droit à s'exprimer sur une injustice (la pire dans toute l'histoire de l'humanité, euphémisme pour qualifier un crime sans précédent), qui fut commis contre lui... Tout comme si les Allemands avaient gagné la guerre on aurait oublié leur génocide (Juifs, Tziganes, malades mentaux) : relativisme absolu des valeurs ! On pense que le camp du bien gagne toujours qu'il est inscrit dans l'ADN de nos sociétés démocratiques... Mais la substance de nos valeurs spirituelles se dilue dans l'économie de marché, dans l'ultra libéralisme, dans l'argent qui n'est pas porteur de valeurs. Montebourg se situe dans une tradition politique, en accord avec l'héritage spirituelle de la France, que de Gaulle avait si bien incarné, le seul dans toute l'histoire de la Vème République. Il avait élaboré avec ses conseillers, une constitution à sa mesure. Les habits furent bien trop grands et trop lourds à porter pour ses successeurs. Aucun hormis lui, n'a su se montrer digne de l'héritage spirituel de la France. Donc nous allons continuer à nous enfoncer dans le chaos, chaque jour qui passe un peu plus qu'hier, et Macron propose cette voie... de garage si l'on est optimiste, moi je dis carrément vers l'abîme : car l'argent n'est pas porteur de valeurs... le "camp du bien" représenté par les démocratie, est corruptible, lui aussi, le bien n'est pas dans son ADN, et la liberté et la justice, sont des valeurs qui demandent un effort permanent, si l'on veut qu'elles soient efficientes. Ce mouvement décadent de notre société matérialiste, égoïste et cupide, sera battu en brèche, à condition qu'un mouvement prenant en compte l'héritage spirituel de la France, et les valeurs qu'il véhicule, parvienne à s'établir durablement au pouvoir : je pense que Montebourg, au vu de ses idées et de ses discours, est le mieux à même de porter ce courant...
Le FN semble lui porteur de toutes ces valeurs conformes à l'héritage spirituel de la France. Mais ne s'agit-il pas d'un serpent qui derrière un masque de respectabilité, cherche à imposer des valeurs moins avouables, comme le racisme et l'intolérance ? Il s'agirait alors d'un serpent pour lutter contre un autre serpent représenté par une société, comme la nôtre, où la valeur suprême est l'argent, valeur d'échange nihiliste, qui je le pense à terme, ne créera pas d'autres valeurs, si on les met toujours in fine, au service de l'argent, et non l'argent au service des valeurs.
La Révolution française fut un révolution populaire, mais non populiste, porté par une idéologie bien construite, celle des lumière. La révolution communiste fut, elle aussi, une révolution populaire et non populiste, mais portée par l'idéologie d'une seul homme, Marx, à la différence de la révolution française, qui fut portée par les idées de plusieurs, donc qui fut plurielle. Quand l'idéologie est le fruit de la pensée d'un seul, elle est monoïdéique, et ne peut être sujette à la pluralité des interprétations... et on a pu le constater par les faits, elle a débouché sur le culte de la personnalité et in fine... le totalitarisme. Le nazisme fut porté par une idéologie raciale qui trouvait notamment certaines de ses racines les plus virulentes en France, comme l'exprime si "bien" un BHL... qui manifestement a un compte à régler avec la France, et jette le bébé "France", avec l'eau du bain "racisme". Le FN est un mouvement populiste et non populaire porté par une idéologie de façade ou non ? Il prétend aujourd'hui représenter le gaullisme et l'héritage spirituel de la France, sous l'égide de l'idéologue Philippot, qui dicte la marche à suivre à Marine Le Pen, constituant la vitrine charismatique de ce courant : doit-on leur faire confiance ? Toujours cette question de la tentation, du mal représenté par le serpent, exprimée par la parabole de l'Eden et du péché originel, dans la bible... La question mérite peut-être d'être posée sur le plan des idées... quand Emmanuel Mousset se contente de l'invective, de l'insulte et du mépris, comme seule réponse possible, et comme le fin mot de l'affaire. Alors que le FN prétend avoir effectué sa réforme des esprits, son aggiornamento, ce qu'Emmanuel Mousset ne cesse dénoncer comme un piège, car pour lui le FN n'a même pas d'idées, rien... juste le ressentiment des exclus du système, de plus en plus nombreux. Pour Emmanuel Mousset, le FN est un égout, une fosse septique idéologique, où viennent se déverser tous les déchets émotionnels des Français, et dont l'orientation générale est le fruit du ressentiment . La question qui mérite d'être posée, est pourquoi, le ressentiment et la colère grondent en France ? Emmanuel s'attaque aux conséquences d'une politique menée depuis plus de 40 ans, pas aux causes : les conséquences, c'est le déclin de l'héritage spirituel de la France que subissent les Français, selon moi, mais aussi, et encore avant moi, et certainement plus brillamment, selon Zemmour, Finkielkraut ou une Elisabeth Lévy, mais passons... L'autre conséquence c'est la montée des extrêmes, Emmanuel traite cette question par le mépris, et préconise une certaine forme d'autoritarisme républicain, propre à sa fonction, pour y remédier. La cause du déclin ? L'appétit insatiable des "Boomers", rejetant toute contrainte, et toute idée d'autorité, pour faire court, il y a certainement d'autres raisons plus profondes...

Pour conclure, historiquement jamais aucun parti parvenu au pouvoir fruit d'une colère populaire, comme le nazisme ou le communisme par exemple, n'a réussi depuis la Révolution française, non exempte de dérapages et de crimes, et réussissant à imposer ses valeurs sur le temps long de plus d'un siècle... n'a réussi donc, à mettre en place un régime où le poids des atrocités ne l'emporte pas sur les effets bénéfiques (rappelons-nous que le nazisme avait su régler le problème du chômage et de la crise économique... mais en préparant le pays à la guerre).

3 commentaires:

  1. Erwan
    La propagande anti FN est de nature et de posture politique voire commerciale.
    La politique est un commerce favorisés car trusts et ententes secrètes y sont permis.
    Les autres commerces paient de lourdes amendes quand ils sont pris la main dans le sac d’une entente ou d’un trust devenant monopole..
    Ce commerce donnant lieu à émoluments souffre d’une enflure en personnel considérable.
    Le mille-feuille institutionnel n’a pas diminué de hauteur malgré toutes les (pseudo?) réformes.
    Il n’a pas diminué non plus à proportion du passage de l’activité intellectuelle des parlements nationaux vers le parlement européen.
    Bref au niveau France de moins en moins de travail intellectuel chez nos politiciens français mais ils sont toujours aussi nombreux.
    Les postes sont occupés massivement par les mêmes partis politiques qui ont fini au fil des décennies par créer des intérêts communs, des liens et des connivences dont le fameux (entre autres) « je te tiens tu me tiens par la barbichette ».
    Le fondement essentiel maintenant en vie notre république oligarchique est le maintien des clientèles et pour cela il faut postes, passe droits, promotions éventuellement canapé, rétrocommissions à distribuer
    Un intrus se présente, il n’est absolument pas question de partager le fromage.
    Alors notre coterie institutionnelle trouve des arguments dans le passé qui tournent tous autour de l’affirmation « la fille ne peut être que la digne fille de son père ».
    Bien entendu cet argument n’a aucun sens commun … à ce compte F. Hollande ne peut être que le digne fils de son père Georges.(voir ces antécèdents avec "google")
    Il aurait, avec ce même raisonnement,donc les mêmes racines idéologiques que Marine Le Pen.
    Cet argument crétin fait cependant florès uniquement pour le FN …
    Erwan Tu demandes l'impossible, tu demandes au consortium LRUDIPSPC … etc..de faire une petite place … menfin menfin

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  2. Phil vous êtes un cynique, mais un cynique au bon sens du terme, un cynique "old school", pas un cynique libéral libertaire, individualiste, ce dernier étant cynique sans s'en rendre compte, cynique malgré lui, cynique sans culture... Je pense que vous au moins vous avez conscience de votre propre cynisme et que vous l'assumez, avec en plus l'appui de la culture dont vous n'êtes pas avare. J'avoue même que parfois devant l'étendue de vos connaissances, et votre maîtrise aisée du langage, j'ai un peu honte, de ma façon si gauche de m'exprimer...
    Cependant, je ne suis même pas sûr que vous soyez persuadé que l'arrivée de Marine Le Pen au pouvoir, apporte des solutions. Quand à "l'héritage spirituel de la France", moi-même vous savez je m'en fous un peu, cela ne me concerne plus, depuis que après 68, on a décidé de ne plus faire l'instruction des enfants, mais de les conditionner à l'idéologie... à mon époque c'était l'idéologie "communiste et anti-bourgeoise". Mais qu'importe puisque de toute façon, la déculturation de la société sert effectivement les intérêts de l'oligarchie... vu que j'appartiens à une génération à qui la "France" a refusé de donner quoi que ce soit : vous savez Phil le mot "civilité" sur le lieu de travail ne veut plus rien dire, même dans l'"éducation", on se déchire les uns les autres, et les collègues n'ont que le mot efficacité et compétition à la bouche... Cette difficulté à faire une petite place aux autres que vous évoquez, n'est pas seulement le fait des partis politiques, mais entre générations, la vieille génération des "boomers" refusant de faire une place aux jeunes. Je comprends que vu votre âge, vous ne soyez pas sensible à ce problème. Pour ma part je me contente de l'évoquer, mais je sais que ma génération, totalement déculturée et perverse malgré elle, est incapable d'en prendre conscience. La situation est assez grave, Phil, il faudrait un sursaut national, c'est certain...

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  3. @ Erwan Blesbois
    Vous faites une reconstitution historique a posteriori sur le Révolution française. Si les auteurs des LumièreS avaient vu ce qui s'est passé entre 1789 et 1799 je ne suis pas sûr qu'ils l'aient du tout approuvé. Pour Voltaire cela me semble sûr et même Rousseau pour des raisons différentes: sa sensiblerie n'aurait pas supporté le flot de sang répandu par les révolutionnaires. C'est le peuple qui, en fin de compte, a payé le tribut le plus élevé à cette Révolution. D'autre part entre populaire et populiste y-a-t-il une si grande différence? Populiste, n'est que le terme lancé par l'oligarchie dont Emmanuel Mousset est le défenseur, à l'égard du peuple qui ne vote pas selon les souhaits des puissants et privilégiés dont Emmanuel Macron en est le défenseur.

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