Il faudrait un Emmanuel Mousset derrière
chaque citoyen, pour lui expliquer comment bien voter, selon un idéal et non
pas une pulsion xénophobe. Pulsion xénophobe qui est injustifiable selon
l'église multiculturaliste du bien et du mal spirituelle de nos contrées
occidentales.
D'un autre côté, et loin des valeurs
spirituelles préconisées par l'idéologie néolibérale au fond, il y a les faits : destruction
de l'école, destruction du monde du travail, délocalisations, mise en
concurrence des salariés, déclassement redouté des "classes moyennes"
ou petits bourgeois, enrichissement éhonté de la classe dominante, politique
géostratégique de destruction des Etats nations au moyen Orient, donc boulevard
laissé dans ces pays à l'islamisme, comme conséquence logique de la guerre
exportée dans ces contrées lointaines, mais riches en pétrole et où prime la
sécurité d'un tout petit Etat, mais qui fut construit sur les cendres du plus
grand crime contre l'humanité de l'Histoire, migrants économiques ou non et
réfugiés politique ou non, fuyant vers l'Europe, attentats sanglants sur le sol européen,
et j'en oublie peut-être... sans doute : ça fait quand même beaucoup que l'on
ne peut pas réduire à une simple "pulsion xénophobe".
Mais Emmanuel est malin, il agite
l'épouvantail du racisme, et comme l'antiracisme est l'idéologie dominante de l'église
multiculturaliste du bien et du mal spirituelle de nos contrées
occidentales... qui a remplacé la culture populaire ou l'éducation au sein des "classes
moyennes"... il est certain de faire mouche, et de réveiller chez nos
"catholiques zombies" locaux, un sentiment de mauvaise conscience...
Toutefois les électeurs du pays le plus
puissant du monde sont passés outre les recommandations de notre ami philosophe...
encore une fois il est mauvais joueur, mauvais perdant, il ne digère pas la
victoire de Trump, c'est-à-dire la victoire de la "classe moyenne",
de la petite bourgeoisie blanche et certainement encore majoritairement chrétienne
aux Etats-Unis, craignant le déclassement : cause numéro un du vote Trump et
non la xénophobie selon moi.
Mais peu importe, "à la guerre comme à la guerre", tous les
arguments même ceux de la mauvaise foi, sont bons... et Emmanuel tient très à cœur
son rôle de curé de l'église multiculturaliste du bien et du mal spirituelle
de nos contrées occidentales. Reste à savoir pourquoi l'instinct profond
d'Emmanuel le pousse à défendre les intérêts de l'oligarchie ? Mon hypothèse
est que c'est parce qu'il est issu d'un
milieu défavorisé (je disais hier "Lumpenprolétariat", c'est peut-être
un peu excessif), et que les élites intellectuelles ont toujours tendu la main
aux faibles, c'est un résidu de mauvaise conscience issu de la religion catholique,
en France, certainement... il a donc une dette envers elles... qui appartiennent à la classe dominante pour qui, par culture (les intellectuels) ou bien par calcul (la
caste financière), la "classe moyenne", c'est-à-dire le "peuple"
éduqué ou petite bourgeoisie, est l'ennemi à abattre et à faire disparaître au
plus vite... pour que la petite machine néo libérale puisse continuer à tourner
et à ronronner. Comme le dit très bien Philippe, au temps des techno-sciences
et des robots... rois, on se passe très bien des gens...
la victoire de Trump, c'est-à-dire la victoire de la "classe moyenne"» (sic).
RépondreSupprimer??? Si ça c'est une «pensée construite» qui évite la «manipulation», alors moi je suis le Pape !
Je veux bien ne pas nourrir les trolls, et je veux bien croire que les 25% d'électeurs américains qui ont voté Trump aient été déboussolés et qu'ils craignaient le déclassement, mais quand même pas au point de croire que sa victoire aurait pu être une «victoire de la classe moyenne» contre cette «oligarchie» dont tout le monde sait que Trump est depuis toujours un membre particulièrement éminent.
L'électeur américain moyen peut être déboussolé et craindre le déclassement, ça ne le rend pas totalement naïf pour autant.