Emmanuel Mousset fait mine de découvrir avec une naïveté
feinte, ou bien nous prend-il pour des imbéciles... que les hommes ne sont pas si
raisonnables que ça ! Il s’en étonne, comme il s’étonne que certains soient
nationalistes et non européistes. Comme si les européistes le faisaient par
raison et non pour défendre des intérêts particuliers et souvent non avouables,
qui ont principalement pour racine, le sexe et l’argent en particulier, et la
course aux plaisirs en général. La plupart gens ont aujourd’hui la tête dans le
guidon, ils souffrent de leurs conditions de travail, ils souffrent de leurs
faibles salaires, ils souffrent de la compétition sur le lieu de travail, de
l’absence de solidarité entre travailleurs. Emmanuel Mousset, cerise sur le gâteau
de la mauvaise foi, leur demande de réfléchir, et de faire preuve de raison ! Or
c’est bien l’aspect libéral de la société, qui encourage la déculturation
généralisée, qui favorise les réflexes pulsionnels, en lieu et place des actes
raisonnés. Qu’est ce que l’Europe a donné aux gens pour l’instant... rien ?
L’Europe est un monstre bureaucratique abstrait, qui profite à une minuscule
oligarchie d’argent. Emmanuel répondra : "tu n’as qu’à être un oligarque
bourré de fric comme tout le monde, ou un philosophe comme moi, qui se passe
très bien de sexe et d’argent et qui trouve son plaisir dans l’obéissance à la
partie influente de la génération des baby-boomers". L’Europe de Bruxelles telle
que définit selon les accords de Maastricht, puis le traité de Lisbonne, ne génère
aucune culture, aucunes valeurs, susceptibles de faire sens. Comment les gens
pourraient-il adhérer à un tel monstre froid, et n’est il pas normal qu’ils se
retournent par réflexe à ce qui fait sens dans leur vie : leur famille,
leur proches, leur ville, leur région, leur pays, qu’ils voient tous les jours
se dénaturer un peu plus, sous les coups de boutoir du libéralisme économique
(est-il besoin de dire toujours "ultralibéralisme", il n'y a qu'un
seul libéralisme dont les racines ont environ 300 ans, et qui sont anglaises).
Et Emmanuel Mousset en donneur de leçon nous demande de garder notre sang
froid. Ce dont les gens manquent et qui explique des phénomènes comme le "burn
out", ce n’est même pas la fatigue au travail ou la compétition avec les
autres, mais c’est l’absence de sens, le sentiment d’absurdité, induit par le
monde contemporain. Or l’Europe pour l’instant est bien un monstre absurde, qui
n’a pas de sens, contrairement à la culture, ou la notion de République qui elles, sont vectrices de sens et sont liées à l’Histoire. Or depuis 40 ans l’oligarchie
a entrepris un lavage de cerveau généralisé, notamment par le biais de l’école,
afin que les gens perdent toutes leurs valeurs ancestrales. Avec la destruction de l'enseignement de l'Histoire de France, et l'attachement à des valeurs Ex
nihilo que l’on tente de leur imposer de l’extérieur : comme l'amour du
réfugié, avant l'amour de soi.
Non il n’y aura pas un second tour Macron/Fillon, et dieu
merci ! Car contrairement aux vœux d'Emmanuel Kant (encore un Emmanuel !) ; le
monde n’est pas gouverné par la raison mais par les instincts de l’animal appelé
Homme, dont la raison est l'un des multiples aspects, mais non exclusif, loin
de là. La volonté d’hégémonie absolue de la raison par Kant notamment, a abouti
je pense en Allemagne à un pétage de plombs collectif, et finalement à une absurdité
comme le nazisme. La raison pure... c’est beaucoup trop de douleurs pour le
commun des mortels, et cela exige même le sacrifice de la plupart des gens qui
en sont exclus. A la fin la raison elle-même, et la pression énorme et
inhumaine, qu'elle engendre sur le comportement du mammifère appelé Homme, génère
des monstruosités comme les génocides. Alors qu’Emmanuel Mousset ne vienne pas
se réclamer de la raison, du Siècle des Lumières, on nous a déjà fait le coup !
Et l'on voit le résultat aujourd’hui : le monde est plus utilitariste et plus laid
que jamais, il souffre d’un déficit d’art et de beauté, uniquement préoccupé de
l’aspect utilitaire des choses et non de leur aspect esthétique. "La laideur
conserve !", m’avait dit un étudiant en philosophie, un rien hurluberlu de
la Sorbonne... comme il avait raison ! Or aujourd’hui seuls les bobos ont
reçu l’éducation qui leur permet d’avoir une ouverture sur l'art, et vivent
dans des villes gentrifiées, dont Paris est le modèle idéal typique (ville
soi-disant de gauche ...), d’où ont été chassées les classes populaires et
moyennes. Ils voudraient que le monde soit à leur image, exclusif, débarrassé
des Français "xénophobes", nationalistes, "sans dents" et
puants. Mais cela ne se passera pas comme ça ! J’espère un sursaut en 2017, que
ce soit du côté de Mélenchon, toujours sympathique quand il ferme son caquet à
Cohn-Bendit en pleine soirée du second tour des primaires de droite. Mais plus
probablement du côté d'un parti populiste, que je qualifierais de populaire,
mais qui puise ses racines dans une idéologie dangereuse d’extrême-droite, même
si il prétend s’en être totalement affranchie, et se réclame désormais du
gaullisme.
Même à l’école pour des élèves de primaire, les activités s’enfoncent dans une abstraction de plus en plus opaque et qui fait difficilement sens, pour des enfants. La stratégie de l'idéologie dominante, est aussi de rendre le monde opaque et compliqué en apparence, afin de légitimer son caractère exclusif et discriminant pour les simples et les pauvres... alors qu’au fond il est si simple...
Ils ont tout le fric et le sexe qui va avec pour eux, ont-ils l’amour ? Pas sûr ! Les loups entre eux ne s'encombrent pas de sentiments, la course aux plaisirs est une ascèse des sentiments humains, jusqu'à la notion d'attachement maternel, qui lui est sacrifiée.
Même à l’école pour des élèves de primaire, les activités s’enfoncent dans une abstraction de plus en plus opaque et qui fait difficilement sens, pour des enfants. La stratégie de l'idéologie dominante, est aussi de rendre le monde opaque et compliqué en apparence, afin de légitimer son caractère exclusif et discriminant pour les simples et les pauvres... alors qu’au fond il est si simple...
Ils ont tout le fric et le sexe qui va avec pour eux, ont-ils l’amour ? Pas sûr ! Les loups entre eux ne s'encombrent pas de sentiments, la course aux plaisirs est une ascèse des sentiments humains, jusqu'à la notion d'attachement maternel, qui lui est sacrifiée.
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