jeudi 10 novembre 2016

Je ne défends que les valeurs universelles d'un village, contre la réduction de chacun à soi-même coupé de tous les autres, au sein de la mondialisation

Je ne défends que les valeurs d'un village... Je défends un monde commun qui n'existe plus et qui aurait pu être fédéré par des valeurs communes dans l'enfance. Le destin, mon destin, et celui de l'humanité occidentale toute entière a voulu qu'il en soit autrement. On assiste à la fragmentation logique d'un monde. Et je suis tout à fait d'accord avec toi, celui qui risque de naître sera certainement pire, vu le niveau de culture des "nouvelles" élites", à l'image d'un Trump, ignorant et vulgaire. Pendant 40 ans la génération des "boomers" a eu toutes les cartes en main pour construire sinon un monde meilleur, du moins établir une continuité entre les générations. Je suis désolé mais il ne l'ont pas fait, comme l'illustre magistralement Zemmour, dans le "Déclin français".  Au contraire ils ont aggravé la fracture entre les générations, ils ont aggravé les inégalités sociales. L'élite idéologique qui aujourd'hui détient tous les rênes du pouvoir c'est la génération des boomers, dont tu partages les valeurs... comme l'illustre magistralement Houellebecq dans "Soumission", ce sont les boomers qui font office de police morale dans la société, ce sont eux par exemple qui ont décrété que nous devions faire preuve de compassion envers le sort des réfugiés, là où le quidam moyen, ne voit même plus son compatriote SDF mourir dans la rue. Je sais qu'ils ne sont pas les seuls responsables, et que le monde est plus compliqué que ça, et que la tentative populiste, est une tentative de simplification du monde et de la pensée. Mais la stratégie des élites qui nous gouvernent est aussi de toujours dire, comme excuse à ses excès : "c'est plus compliqué que ça", dès que l'on ose émettre la moindre critique.
Mais tout le monde ne peut pas être un intellectuel. "Après moi le déluge", fut le leitmotiv du soixante-huitard moyen, qui ne voulait plus assumer la moindre responsabilité et en même temps rejetait toutes les valeurs traditionnelles, jetant ainsi le bébé avec l'eau du bain : c'est-à-dire sacrifiant la génération de ses enfants, en même temps que rejetant toutes les valeurs traditionnelles qui aurait pu aider la génération de ses enfants à se construire, comme elle-même, la génération des boomers avait pu se construire... grâce aux valeurs traditionnelles. Eh bien le déluge il va effectivement nous tomber sur la tête, boomers, vieux désormais et leurs enfants plus jeunes, désorganisés, non solidaires entre eux, ayant réussi ou non, bobos, individualistes, cyniques malgré eux, cyniques à défaut d'avoir pu partager des valeurs communes dans l'enfance. Les enfants de boomers, ont été, peut-être malgré eux, baigné dans des valeurs de compétition, dans la guerre de tous contre tous... à défaut d'avoir pu partager des valeurs de solidarité, de compassion, propres aux religions, décidément indépassables pour la constitution d'une spiritualité dans la société. 
Spiritualité que tu regrettes tant, qui fait tant défaut dans le monde où nous vivons. Je suis un néo gaulliste de gauche, je ne vote pas pour les partis qui représentent la colère populaire. En espérant qu'un mouvement néogaulliste puisse constituer l'alternative de gauche, au FN. Et toi entre deux maux (élites constituées ou élites en voie de constitution), tu choisis peut-être effectivement le moindre (élites constituées), et tu fais ainsi preuve de conservatisme.


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