Juppé et Fillon font semblant d'être sérieux et d'adhérer au
réel, pour nous faire croire que ce réel d'origine néolibérale est le seul réel
possible, et qu'il fasse consensus, ils cautionnent donc la brutalité de notre
époque. Ce sont deux obsédés de la "croissance" et de la "baisse
des dépenses publiques". Fillon essayera de sabrer au maximum les plus
fragiles et les plus modestes, par ses réformes brutales et extravagantes,
consistant à faire travailler plus les fonctionnaire, sans les payer plus en
compensation, et il supprimera la plupart des remboursements de la sécurité
sociale. Fillon est une véritable brute néolibérale, le pire de son espèce et
de son camp.
Cela est dur à comprendre que ce qu'il nous propose... caché
derrière le masque de l'esprit de sérieux, alors qu'il ne s'agit que de cruauté
à l'égard des plus faibles, qui constitue au fond peut-être son véritable
moteur existentiel... n'est qu'une alternative possible... un possible contingent
et non nécessaire comme il voudrait nous le faire croire. Le salaud disait
Sartre, c'est celui qui arrive à nous faire croire que sa présence et ses idées
sont indispensables, donc les seules possibles et nécessaires : le "salaud" c'est
souvent le chef. Je mets le terme entre guillemets, car il s'agit d'un concept sartrien et non d'une vulgaire insulte.
Il veut que par consensus nous adhérions aux valeurs de
l'ultra libéralisme, et que de ce consensus en trompe-l’œil, qui nous est
imposé notamment aussi par la doxa médiatique,
c'est-à-dire le matraquage idéologique des médias dont il est partie prenante,
sorte la légitimation, ou la caution morale de ses réformes absurdes.
Or contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, il
existe d'autres alternatives fondées sur d'autres valeurs que celle de la
rapacité, et de la course au profit à tout prix. Notre paradigme de société est
absurde, féroce, médiocre et futile. Il est basé sur notre cerveau reptilien,
c'est-à-dire la partie prédatrice de la nature humaine, or il n'est pas
interdit d'espérer que la nature humaine soit aussi autre chose, et ne soit pas
exclusivement prédatrice. Alors que c'est notre type d'organisation sociale qui
encourage les instincts les plus fauves.
Si par malheur il était élu, le pays connaîtrait une violence sociale comme il n'y en a jamais eu en France depuis bien longtemps, qui s'exprimera par des conflits sociaux et des violences urbaines ou même rurales sporadiques, mais d'une rare ampleur. Fillon ne fera jamais consensus de par sa brutalité, et il clivera encore bien plus le pays. Pendant ce temps les baby boomers continueront leurs voyages à l'autre bout du monde, les attentats terroristes continueront à faire couler le sang, l'oligarchie de travail, c'est-à-dire le grand patronat, appellera toujours plus de main d'œuvre d'Afrique et du Moyen Orient, pour casser le droit du travail et favoriser le dumping social.
Mais ce sera la même chose avec Macron, car la différence entre les deux n'est pas de nature, mais de degrés. Or c'est une rupture avec le paradigme libéral qu'il nous faudrait, si nous voulons sauver la planète et rétablir de la justice sociale. Peut-être même une rupture avec le paradigme individualiste et subjectif de la métaphysique occidentale, dont la bourgeoisie occidentale en tout cas n'a voulu retenir que le côté individualiste au détriment de toute intersubjectivité.
Si par malheur il était élu, le pays connaîtrait une violence sociale comme il n'y en a jamais eu en France depuis bien longtemps, qui s'exprimera par des conflits sociaux et des violences urbaines ou même rurales sporadiques, mais d'une rare ampleur. Fillon ne fera jamais consensus de par sa brutalité, et il clivera encore bien plus le pays. Pendant ce temps les baby boomers continueront leurs voyages à l'autre bout du monde, les attentats terroristes continueront à faire couler le sang, l'oligarchie de travail, c'est-à-dire le grand patronat, appellera toujours plus de main d'œuvre d'Afrique et du Moyen Orient, pour casser le droit du travail et favoriser le dumping social.
Mais ce sera la même chose avec Macron, car la différence entre les deux n'est pas de nature, mais de degrés. Or c'est une rupture avec le paradigme libéral qu'il nous faudrait, si nous voulons sauver la planète et rétablir de la justice sociale. Peut-être même une rupture avec le paradigme individualiste et subjectif de la métaphysique occidentale, dont la bourgeoisie occidentale en tout cas n'a voulu retenir que le côté individualiste au détriment de toute intersubjectivité.
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